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Marc Bergevin a maintenant un club à son goût. Le directeur général des Canadiens de Montréal affichait la satisfaction du devoir accompli en visioconférence, mardi, après avoir révélé que les quatre cases des besoins à combler qu'on avait identifiés pour l'entre-saison étaient toutes cochées.

L'acquisition d'un marqueur comme Tyler Toffoli, qu'on a mis sous contrat pour quatre saisons (17 millions $) lundi, était la dernière qui restait à remplir.
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« Nous avons fait de grands changements, a affirmé Bergevin. Nous avions quatre cases à marquer et nous avons réussi. Nous sommes satisfaits de notre équipe et emballés pour la prochaine saison. J'espère que nos partisans le sont également. »
Les trois autres cases étaient, dans l'ordre ou le désordre : l'acquisition d'un solide gardien réserviste (Jake Allen), d'un défenseur costaud (Joel Edmundson) et d'un habile attaquant de puissance (Josh Anderson).

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La satisfaction du devoir accompli pour Bergevin, c'est qu'il a pu manœuvrer sans sacrifier aucun espoir ou dégarnir la banque de choix au repêchage. Le DG n'a pas caché que le contexte de la pandémie, qui a affaibli le marché, l'avait aidé à atteindre ses objectifs, d'autant qu'il disposait d'une marge de manœuvre intéressante sur le plan financier.
« Il faut parfois un peu de chance, a-t-il admis. Ça n'aurait pas fonctionné si les Hurricanes de la Caroline avaient décidé de garder Edmundson et si les Canucks de Vancouver avaient donné un contrat à Toffoli.
« Ce n'est pas que nous ne voulions pas faire des choses au cours des dernières années, mais ça n'adonnait pas, a-t-il précisé. Cette année, les morceaux du casse-tête sont tombés en place. »
Les morceaux sont tellement bien tombés que Bergevin se retrouve avec un léger dépassement de coûts sur la masse salariale, dont le plafond a été établi à 81,5 millions $ pour 2020-21.
« Nous avons déjà élaboré des scénarios », a indiqué le directeur général, avant de trancher que le respect du plafond salarial ne devrait poser aucun problème.
Une des solutions envisageables, qui n'implique aucun départ de joueurs, est de demeurer en dessous de la limite permise de 23 joueurs dans la formation pendant la saison régulière. C'est ce que font déjà plusieurs équipes proches du seuil critique.
L'impasse pour Gallagher?
L'effet pervers des acquisitions, c'est qu'il est acquis qu'on ne pourra pas satisfaire tous les joueurs de l'équipe qui pourraient se prévaloir du statut de joueur autonome sans compensation, à l'issue de la saison 2020-21. On parle ici des membres de tout un trio - Phillip Danault, Brendan Gallagher et Tomas Tatar - ainsi que de Joel Armia -- un autre attaquant.
Mardi, le conseiller de Gallagher, Gerry Johansson, a fait savoir à des journalistes que les pourparlers entre son client et le CH étaient rompues.

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« Nous ne pourrons pas garder tout le monde », a annoncé Bergevin, en ne voulant pas commenter le dossier de Gallagher.
« Nous avons une masse salariale à respecter, qui ne bougera peut-être pas pour les années à venir, a-t-il élaboré. Nous avons déterminé un montant pour chacun des joueurs. Ma tâche est de gérer la masse afin qu'on ait la meilleure équipe possible. Le montant n'est pas infini, il est fixe.
« C'est beaucoup trop tôt pour parler de décisions déchirantes, a-t-il renchéri. Nous verrons en temps et lieu. Nous aurons de l'argent pour tous les joueurs qui veulent rester à Montréal. »
Peu importe la perte de rouages importants, Bergevin estime que les Canadiens peuvent envisager l'avenir avec énormément d'optimisme, avec la relève qui foisonne et les nombreux choix de repêchage en banque.
« Nous estimons avoir une équipe compétitive, qui est entre bonnes mains pour plusieurs années », a-t-il conclu.