La satisfaction du devoir accompli pour Bergevin, c'est qu'il a pu manœuvrer sans sacrifier aucun espoir ou dégarnir la banque de choix au repêchage. Le DG n'a pas caché que le contexte de la pandémie, qui a affaibli le marché, l'avait aidé à atteindre ses objectifs, d'autant qu'il disposait d'une marge de manœuvre intéressante sur le plan financier.
« Il faut parfois un peu de chance, a-t-il admis. Ça n'aurait pas fonctionné si les Hurricanes de la Caroline avaient décidé de garder Edmundson et si les Canucks de Vancouver avaient donné un contrat à Toffoli.
« Ce n'est pas que nous ne voulions pas faire des choses au cours des dernières années, mais ça n'adonnait pas, a-t-il précisé. Cette année, les morceaux du casse-tête sont tombés en place. »
Les morceaux sont tellement bien tombés que Bergevin se retrouve avec un léger dépassement de coûts sur la masse salariale, dont le plafond a été établi à 81,5 millions $ pour 2020-21.
« Nous avons déjà élaboré des scénarios », a indiqué le directeur général, avant de trancher que le respect du plafond salarial ne devrait poser aucun problème.
Une des solutions envisageables, qui n'implique aucun départ de joueurs, est de demeurer en dessous de la limite permise de 23 joueurs dans la formation pendant la saison régulière. C'est ce que font déjà plusieurs équipes proches du seuil critique.
L'impasse pour Gallagher?
L'effet pervers des acquisitions, c'est qu'il est acquis qu'on ne pourra pas satisfaire tous les joueurs de l'équipe qui pourraient se prévaloir du statut de joueur autonome sans compensation, à l'issue de la saison 2020-21. On parle ici des membres de tout un trio - Phillip Danault, Brendan Gallagher et Tomas Tatar - ainsi que de Joel Armia -- un autre attaquant.
Mardi, le conseiller de Gallagher, Gerry Johansson, a fait savoir à des journalistes que les pourparlers entre son client et le CH étaient rompues.