La victoire allait toutefois s'avérer très coûteuse, les attaquants Jonathan Drouin, qui connaissait son meilleur début de saison, et Paul Byron, tombant au combat pour longtemps. Drouin a dû être opéré au poignet gauche et Byron a été blessé à un genou.
Tout juste avant la pause, l'entraîneur Claude Julien avait réaffirmé que l'équipe avait perdu beaucoup de profondeur à l'attaque en encaissant les deux pertes.
« Nous avions le sentiment d'avoir quatre trios équilibrés et que nous pouvions bien jouer, comme nous l'avions montré à Washington, avait-il relevé. À partir de ce moment, nous avons perdu cet équilibre. »
Le ciel s'est assombri…
C'est justement à partir du 16 novembre que le bateau a commencé à prendre l'eau. Suivant le triomphe à Washington, le CH a connu une séquence de huit matchs sans victoire (0-5-3). La quatrième en succession, le 23 novembre à domicile, a fait très mal. Le Tricolore s'était donné l'avance 4-0 face aux Rangers de New York tôt en deuxième période, uniquement pour perdre 6-5 en temps réglementaire!
L'équipe allait connaître une autre séquence de huit matchs sans victoire (0-7-1) au retour de la pause de Noël jusqu'au 9 janvier. Celle-là a sonné le glas de la saison.
La révélation de la saison
Ne tombez pas en bas de votre chaise : Ilya Kovalchuk. L'arrivée du vétéran russe au début de janvier a été comme une bouffée d'air frais pour tout le monde.
Kovalchuk poireautait en Floride après avoir vu les Kings de Los Angeles mettre fin à leur association avec lui, vers la mi-décembre.
Quand les Canadiens lui ont fait signe, les dirigeants s'excusaient presque en martelant qu'on n'avait rien à perdre.
Désireux de relancer sa carrière, Kovalchuk n'a pas loupé sa chance, au plus grand bonheur des partisans du CH qui sont vite tombés sous le charme.
L'histoire d'amour entre le Russe âgé de 36 ans et les partisans a atteint son paroxysme au Centre Bell le 8 février, quand il a inscrit le but gagnant en prolongation contre les Maple Leafs de Toronto - victoire de 2-1.