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Après une élimination rapide en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, l'entraîneur des Ducks d'Anaheim Bruce Boudreau a été remercié par l'organisation. Ce dernier avait pris le pari de faire des Ducks une équipe résolument axée sur la défensive après un début de saison pénible. Son approche a eu les résultats espérés au classement… mais a eu des effets désastreux sur la saison de plusieurs poolers.

Les attaquants vedettes de l'équipe Ryan Getzlaf et Corey Perry ont connu leur pire saison depuis longtemps, alors que les Ducks ont été limités à 127 buts à 5-contre-5, au 26e rang de la LNH. L'arrivée du nouvel entraîneur Randy Carlyle, qui a déjà mené Anaheim à la conquête de la Coupe Stanley en 2007 avec Getzlaf et Perry sous ses ordres, devrait aider les gros canons, et l'équipe mise sur une excellente brigade défensive jeune et mobile, avec Hampus Lindholm, Sami Vatanen, Cam Fowler et Simon Després. Devant le filet, l'interrogation entourant l'identité du gardien numéro un a enfin été levée, au grand plaisir des poolers.
30 en 30 Ducks: Aperçu de la saison | Grands enjeux | Meilleurs espoirs
Sous-évalué : Jakob Silfverberg - J'avais écrit l'an dernier que Silfverberg allait connaître sa grande éclosion en 2015-16. Au risque de me répéter, la production de Silfverberg risque de progresser grandement en 2016-17. Après avoir amassé 18 points en 14 matchs au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, Silfverberg a amorcé la dernière campagne avec une collecte hallucinante de… six points en 39 matchs! Il s'est repris par la suite avec 33 points à ses 43 dernières rencontres, ce qui lui a permis d'égaler son sommet en carrière de 39 points. Il faut toutefois noter que l'attaquant suédois n'a amassé que quatre points sur le jeu de puissance, lui qui était le 10e attaquant de l'équipe le plus utilisé en pareilles circonstances avec une moyenne d'utilisation de 0:51 par rencontre. Cinq des attaquants qui le devançaient à ce chapitre ne sont toutefois plus avec l'équipe, ce qui pourrait l'aider à s'implanter de manière permanente sur l'une des deux vagues de l'avantage numérique. Le nouvel entraîneur pourrait également confier à son trio, complété par Kesler et Andrew Cogliano, moins de responsabilités défensives, lui qui était constamment envoyé dans la mêlée contre les meilleurs éléments adverses. Silfverberg pourrait terminer la saison avec 25 buts, 60 points et 225 tirs s'il trouve sa place sur l'attaque massive.
Surévalué : Cam Fowler - Fowler a fait une arrivée retentissante dans la LNH avec une récolte de 10 buts et 40 points en 2010-11. Il s'agit toutefois encore aujourd'hui de son sommet en carrière. Il n'a récolté que 11 points à forces égales la saison dernière, son pire total au cours d'une saison de 82 matchs depuis son arrivée dans la ligue. Sa production a été sauvée par les 17 points obtenus en avantage numérique, là où il a été le joueur le plus utilisé des Ducks l'an dernier. Fowler a été employé dans un rôle plutôt défensif par Boudreau à forces égales, et si Carlyle décide de l'imiter, mais de privilégier les autres arrières à sa disposition sur le jeu de puissance (Sami Vatanen, Shea Theodore, Hampus Lindholm), Fowler deviendrait un défenseur marginal pour les poolers avec moins de deux tirs par rencontre et moins d'une mise en échec par match.
Carte cachée : Rickard Rakell- Le choix de première ronde des Ducks en 2011 a connu la meilleure saison de sa carrière en 2015-16 avec 20 buts et 43 points. Joueur de centre naturel, Rakell a été utilisé à l'aile de Getzlaf en plus de pivoter une unité aux côtés de Corey Perry l'an dernier alors que Boudreau cherchait à équilibrer son attaque. Son utilisation sous les ordres de Carlyle fera foi de tout. Si le nouvel entraîneur décide de réunir Getzlaf et Perry et de leur adjoindre Rakell, ce dernier pourrait obtenir plus de 50 points. Si Antoine Vermette pivote le troisième trio de l'équipe, cela pourrait permettre à Rakell de demeurer à l'aile, et l'unité formée de Silfverberg-Kesler-Cogliano ayant fait ses preuves, la place de l'attaquant suédois risque d'être aux côtés des deux meilleurs attaquants de l'équipe autant à forces égales qu'en avantage numérique. Cependant, si Rakell se retrouve au centre de la troisième unité alors que Vermette évolue sur le quatrième trio, une production semblable à celle de l'an dernier attend Rakell.
Prêt à rebondir : Ryan Getzlaf - La dernière fois que Getzlaf a connu une saison de 82 matchs de moins de 65 points, il a répondu avec deux campagnes consécutives de plus d'un point par rencontre. L'arrivée d'un entraîneur comme Carlyle qui est très axé sur l'offensive risque de l'aider, alors que l'approche de Boudreau la saison dernière avait aidé l'équipe à remporter des matchs, mais avait eu des effets dévastateurs sur la production des vedettes de l'équipe. Carlyle pourrait aider son capitaine à redevenir l'un des meilleurs joueurs de centre de la ligue pour les poolers, comme il l'avait fait à son premier séjour derrière le banc de l'équipe. Une réunion avec son comparse de toujours Perry serait un grand pas dans cette direction.
Espoir à surveiller : Shea Theodore - Theodore a montré au cours de ses brefs séjours avec les Ducks l'an dernier qu'il était capable de produire à l'attaque. Après avoir été blanchi à ses sept premiers matchs dans la LNH, Theodore a récolté huit points en 12 rencontres, lui qui était utilisé en moyenne pendant 19:06 par partie. L'arrière de 21 ans aura fort à faire pour déloger un des défenseurs réguliers de l'organisation au camp d'entraînement, mais à la seconde où il sera rappelé, que ce soit en raison d'une transaction ou d'une blessure, ce ne sera pas pour faire de la figuration, surtout en avantage numérique. Trois de ses huit points ont été obtenus sur le jeu de puissance, là où il était employé pendant 2:46 par match.
Situation des gardiens : Après deux ans de cohabitation, les gardiens Frederik Andersen et John Gibson ont finalement été séparés. Le premier sera maintenant le gardien numéro un des Maple Leafs de Toronto, alors que le second occupera le même poste avec les Ducks. Gibson n'a jamais amorcé plus de 38 matchs en une saison dans la LNH, mais les Ducks s'attendent à ce que le gardien de 23 ans soit à la hauteur, lui qui présente une fiche en carrière de 37-21-4 avec une moyenne de buts alloués de 2,22, un pourcentage d'arrêts de ,920 et six blanchissages au cours de sa carrière. Il se verra confier plus de 75 pour cent des départs de l'équipe, lui qui est depuis longtemps considéré comme le gardien d'avenir de l'organisation. Son adjoint Jonathan Bernier s'occupera du reste, lui qui a connu une fin de passage difficile avec les Maple Leafs l'an dernier. Bernier deviendra joueur autonome sans compensation au terme de la saison, et voudra redorer son blason avant d'explorer le marché des joueurs autonomes. Si jamais Gibson devait tomber au combat, il devrait voir ses statistiques s'améliorer derrière la solide brigade défensive d'Anaheim. Il faudra toutefois une blessure à Gibson, car ce dernier est de loin supérieur à Bernier. Gibson pourrait même se glisser parmi les finalistes au trophée Vézina dès cette saison… il est bon à ce point.