Panarin, bien entendu, se démarque aux points obtenus. Mais il est de loin celui qui jouit de la plus grande aide, partageant après tout l'essentiel de son temps de glace avec Patrick Kane. Concrètement, cela se manifeste par des coéquipiers affichant en moyenne le meilleur temps de glace du groupe, une grosse minute de plus que le point de départ du quart supérieur de la LNH. Panarin, bref, est excessivement bien entouré.
C'est aussi le cas pour la plupart des autres recrues, quoiqu'il me semble ici intéressant de souligner deux exceptions : Connor McDavid voit clairement son score d'appui diminué par le fait qu'il ne joue que peu avec Taylor Hall, l'autre grande dynamo offensive des Oilers d'Edmonton, et que la défensive des Oilers ne possède pas vraiment de joueur dominant. Pas de Duncan Keith, par exemple, pour venir doper encore plus son score.
Shane Gostisbehere (selon moi le candidat à surveiller d'ici la fin de la saison), est quant à lui tout simplement tenu loin des grosses minutes à forces égales. Ça ne l'empêche pas d'être très productif dans ces situations; non seulement y a-t-il déjà cumulé huit points, mais c'est sans pour autant être poussé par un taux de conversion de tirs en buts excessifs. J'ajoute que son taux de possession relatif nous indique que le sort de son club s'améliore lorsqu'il est sur la glace et, plus intéressant encore, que sa capacité à diriger des tirs au filet le classe déjà parmi les meilleurs de la LNH. Sachant qu'il n'a pas même 30 matchs d'expérience dans la ligue, c'est tout un départ.
Sinon, je souligne que Dylan Larkin et Jack Eichel s'annoncent déjà tous deux comme des buteurs en puissance par le seul volume de tirs qu'on les voit déjà produire; à 12 tirs vers le filet par heure jouée, ces adolescents sont déjà au niveau des bons ailiers top-6 de la LNH, ce qui est loin d'être le cas de joueurs comme McDavid, Max Domi ou encore Anthony Duclair, trois joueurs présentement favorisés par les pourcentages.
En fait, Larkin est le seul à frôler la production de Panarin, avec 29 points à forces égales. Mais un taux de conversion de 11 pour cent (contre 9 pour Panarin) laisse entendre qu'il y a ici aussi l'effet d'une séquence heureuse prolongée aux pourcentages.
En avantage numérique
Encore ici, Panarin se distingue de ses collègues par l'utilisation qu'on en fait. Présent sur plus de 60 pour cent des avantages numériques de son équipe, il jouit d'un déploiement massif et de pourcentages, il faut le souligner, quasi indécents. Seul McDavid est plus favorisé que lui sur ce plan.
Jack Eichel et Larkin ressortent encore une fois du lot par leur production individuelle de tirs vers le filet. Les deux sont malchanceux aux pourcentages, mais Larkin tient déjà un rythme digne des meilleurs de la LNH, avec Eichel sur les talons. Ce dernier a en fait été le plus productif, parmi les attaquants recrues, dans cette situation, un cheveu devant Domi et Panarin.