« Je me souviens avoir joué pour lui au Championnat du monde 2004. C'était fantastique. Il était tellement exigeant. Il l'est toujours. Il s'attend à ce que vous réussissiez vos jeux, que vous soyez en bonne position dans son système. Même si j'étais un jeune joueur qui n'avait marqué qu'un seul but, j'avais le sentiment d'avoir pris part à un grand tournoi. »
Même si son entraîneur ne savait pas grand-chose de lui.
« En 2004, la première fois que je l'ai dirigé, je ne savais même pas qui il était, a reconnu Babcock. Il était simplement un jeune joueur qui évoluait dans la LNH, et il était déjà un très bon joueur à cette époque. »
Six ans plus tard, Babcock est devenu l'un des plus grands partisans de Bergeron et a fait des démarches auprès de l'équipe de direction d'Équipe Canada afin qu'il fasse partie des équipes olympiques en 2010 et 2014. Bien qu'il ait effectué quelques présences avec Sidney Crosby en 2010, Bergeron a passé l'essentiel du tournoi à titre de 13e attaquant du Canada. Ce n'est pas avant 2014 que Bergeron et Crosby sont devenus des compagnons de trio réguliers pour le Canada.
Bergeron a obtenu une mention d'aide à Vancouver et deux à Sotchi, mais Babcock appréciait son jeu défensif. Il est facile de comprendre pourquoi. Il a été annoncé mercredi que Bergeron était l'un des trois finalistes au trophée Selke en 2018, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH, en compagnie de Sean Couturier des Flyers de Philadelphie et d'Anze Kopitar des Kings de Los Angeles. Il a remporté ce trophée à quatre reprises (2012, 2014, 2015, 2017).
Babcock a placé Marchand sur un trio complété par Bergeron et Crosby à la Coupe du monde de hockey 2016, et les trois joueurs ont obtenu un total combiné de 25 points. Crosby (10 points; trois buts, sept passes), Marchand (huit points; cinq buts, trois passes) et Bergeron (sept points; quatre buts, trois passes) ont été les trois meilleurs pointeurs du tournoi.
« Le simple fait d'avoir été choisi dans cette équipe en 2010 a grandement aidé ma confiance, a noté Bergeron. L'entraîneur Babcock m'a fait confiance et m'a sélectionné. Quatre ans plus tard, il m'a placé sur le même trio que le meilleur joueur au monde, ce qui a encore plus aidé ma confiance.
« Ce fut la même chose à la Coupe du monde. Je m'attendais à être associé à Brad, mais je ne croyais pas que nous allions être avec Sid sur ce premier trio. Encore une fois, cela a permis à ma confiance d'augmenter. »
De son côté, Babcock a assuré qu'il avait beaucoup appris sur Bergeron - et Marchand - au cours du temps passé avec eux.
« Ce sont des personnes compétitives qui possèdent un très bon sens du jeu, qui réalisent de bons jeux et qui aiment gagner, a résumé Babcock. C'est pourquoi ces joueurs seront meilleurs (dans le match no 4). Ils sont déjà passés par-là. Avec leur expérience, ils vont répondre.
« De la même manière, on pourrait dire la même chose de notre côté, non? Tout tourne autour du fait que notre groupe progresse ici, et qu'il se voit offrir une belle occasion. Nous jouons dans notre maison, la foule sera fantastique - l'hymne national était incroyable l'autre soir. Nous avons ensuite connu un bon départ. Nous devrons faire la même chose.
« Ils seront bons de l'autre côté. »