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RALEIGH, Caroline du Nord - Le temps d'une soirée, les Panthers de la Floride et les Hurricanes de la Caroline ont foutu en l'air le repos accumulé des dernières journées, dont ils avaient pu jouir à la suite de leur victoire au deuxième tour des séries.

Au bout de 79:47 minutes de jeu en prolongation, passé 2 h du matin vendredi, les Panthers pouvaient plus facilement en rire que les Hurricanes.

« Nous sommes fatigués, mais c'est toujours moins fatigant quand vous gagnez », a souligné le héros de la soirée Matthew Tkachuk.

Les Panthers et les Hurricanes se sont livré le sixième plus long match de l'histoire de la LNH. Rien de moins.

« Plus on jouait en prolongation, je me disais qu'on devait s'approcher du plus long match de l'histoire », a confié le capitaine des Panthers, Aleksander Barkov, « mais je sais maintenant que nous n'étions même pas proches. »

La marque de 116:30 minutes, qui résiste au temps depuis le 24 mars 1936, n'a même pas été chatouillée. Les Red Wings de Detroit avaient vaincu les Maroons de Montréal 1-0 grâce au but de Mud Bruneteau.

« C'est "cool" d'avoir été partie prenante d'un des plus longs matchs de l'histoire et de s'être retrouvés du côté des gagnants », a insisté Tkachuk.

« J'espère que tout le monde a savouré le match parce qu'on a vu deux équipes qui luttent pour l'obtention de chaque centimètre sur la glace, a repris Tkachuk. Il se déroule plein de petites batailles que les gens ne décèlent peut-être pas, mais qui sont très importantes.

« Il faut lever son chapeau aux efforts des deux équipes. En quatrième prolongation, les gars s'élançaient devant des tirs ou pour faire sortir de la rondelle de leur zone. Les deux équipes sont très concentrées à jouer de la bonne façon et avec beaucoup d'intensité, on peut facilement le remarquer.

« Nous savions que ça serait des matchs serrés, à bas pointages, contre eux. Nous sommes à l'aise dans ce contexte. Ça devrait donner une très bonne série. »

Les bons mots de Tkachuk à l'endroit des Hurricanes ne les feront pas sentir mieux. La défaite crève-cœur aura peut-être un effet démoralisateur sur eux, dont on pourra mesurer l'importance, ou pas, dès le match no 2, samedi (20h HE; TVAS, CBC, SN, TNT).

« Il n'y a jamais de bonnes façons de perdre », a tempéré Tkachuk, quand on lui a rapporté les propos de l'entraîneur Rod Brind'Amour, qui a affirmé que c'était « la pire façon de perdre ».

« Rendu à ce stade, ce n'est plus une affaire de stratégies, mais de récupération. L'équipe qui reviendra plus forte, plus rapide et plus affamée se donnera les meilleures chances de réussite. J'espère que ce sera nous. »

Mine de rien, les Panthers ont signé une septième victoire de suite à l'étranger en séries - un record d'équipe.

L'entraîneur Paul Maurice a relevé le bon rendement de ses troupiers à égalité numérique. Les Hurricanes ont inscrit leurs deux buts en supériorité numérique.

« Nous avons créé une multitude d'occasions en prolongation. Nous leur avons peu donné. Les chances des Hurricanes ont été le résultat d'erreurs de concentration ou de l'état de la glace qui se dégradait. Ce n'est pas une plainte, mais un fait.

« Il y a plusieurs choses que nous pouvons retenir dans le style de jeu que nous devons préconiser contre eux, a-t-il relevé. Ils nous ont dominés en troisième période, comme on les a vus le faire contre leurs deux premiers rivaux en séries. Nous avons créé cet environnement dans lequel ils sont à l'aise. Nous devons prendre le moyen de casser leur rythme. »

Maurice le répète souvent : il ne croit pas au transfert de « momentum » d'une partie à l'autre.

« Au dépôt de la rondelle samedi, l'occasion de prendre le rythme sera disponible pour l'une ou l'autre des équipes. »

Les Hurricanes ne voudront certes pas se rendre en Floride en recul 2-0 dans la série.