« L'objectif, c'est de performer, a-t-il lancé sans détour. Oui, il y a de l'apprentissage - c'est d'écouter et d'apprendre - mais c'est aussi de montrer qu'avec mes quelques expériences professionnelles, je me suis adapté tranquillement au rythme de jeu et que je mérite une place à ce calibre. »
Surtout que le temps commence tranquillement à presser dans son cas.
À moins d'un revirement de situation, le vétéran sera de retour avec le Drakkar de Baie-Comeau pour une quatrième et dernière saison dans la LHJMQ et il se retrouvera ensuite à la croisée des chemins à savoir s'il opte pour les rangs universitaires ou professionnels, si l'occasion se présente.
Dans les deux cas, Samuel ne semble pas trop s'en faire. Il a un plan B déjà bien établi, lui qui entame cette année un baccalauréat en psychologie à distance à l'Université Laval, et il a clairement l'intention de laisser sa marque sur la patinoire avec le Drakkar.
« Je suis très cliché en disant ça, mais j'y vais une année à la fois, a-t-il dit. Je ne peux pas penser à un contrat professionnel dans deux ans si je ne pense pas à ma prochaine saison parce qu'elle sera la clé. Je retourne à mon équipe junior dans l'optique d'être un des meilleurs gardiens de la ligue pour faire écarquiller les yeux et éventuellement avoir des discussions avec des équipes l'an prochain. »
Après avoir pris part au camp des Sabres de Buffalo et des Ducks d'Anaheim l'an dernier ainsi qu'au camp de développement des Maple Leafs de Toronto plus tôt cet été, Samuel a pris un gros pari en acceptant l'offre des Canadiens et en participant au tournoi des recrues qui aura lieu cette fin de semaine à Toronto.
Un gros pari parce que le Tricolore ne manque pas de profondeur devant le filet.
En plus de compter sur les services d'un des meilleurs gardiens au monde dans la LNH - pour au moins les neuf prochaines années - il semble y avoir congestion dans les rangs mineurs où Charlie Lindgren, Zachary Fucale et Michael McNiven se feront la lutte pour un poste avec le Rocket de Laval. En plus de ça, la formation montréalaise a investi un choix de septième ronde pour mettre la main sur Cayden Primeau au dernier repêchage.
Mais le gardien québécois prend cette situation avec un grain de sel et un brin de philosophie.
« L'organigramme des Canadiens est bourré de talents, on ne se le cachera pas, mais peu importe dans quelle organisation tu vas, tu ne sais jamais où ça peut payer, a-t-il fait valoir. Est-ce que ça peut payer dans un an ou dans trois ans? Je ne le sais pas.
« Une chose est sûre, c'est que je veux laisser une bonne carte de visite, avoir le plus de visibilité possible et montrer mes atouts pour que si jamais un jour les Canadiens se cherchent un gardien de but, ils sachent que je peux être leur homme. »