Carlsson badge 4 nations

WASHINGTON – En regardant la formation de la Suède en vue de la Confrontation des 4 nations, Leo Carlsson ne peut s’empêcher d’être emballé.

« C’est super de pouvoir jouer avec plusieurs des meilleurs joueurs suédois de l’histoire et de pouvoir regarder de près comment ils sont, ce qu’ils font de bien », a commenté le jeune joueur de centre des Ducks d’Anaheim la semaine dernière. « Des gars comme Victor Hedman et Erik Karlsson sont dans la LNH depuis longtemps, et ils auront sans doute leur place au Temple de la renommée. »

La Confrontation des 4 nations, qui aura lieu du 12 au 20 février au Centre Bell de Montréal et au TD Garden de Boston, opposera des joueurs du Canada, des États-Unis, de la Suède et de la Finlande dans un premier tournoi réunissant l’élite de chacun de ces pays pour une première fois depuis la Coupe du monde de hockey, en 2016.

Carlsson, le deuxième choix au total du repêchage de 2023, a récolté 16 points (neuf buts, sept aides) en 40 matchs cette saison, alors que les Ducks s’apprêtent à accueillir les Panthers de la Floride mardi (22 h HE; SNO, SNE, SN1, Victory+, SCRIPPS, KCOP-13). À sa campagne recrue, en 2023-24, il avait obtenu 29 points (12 buts, 17 aides) en 55 rencontres.

Le natif de Karlstad sera âgé de 20 ans et 48 jours lorsque la Suède jouera son premier match du tournoi contre le Canada au Centre Bell le 12 février (20 h HE; TVAS, SN, TNT, truTV, MAX). Il sera donc le plus jeune joueur de la compétition, avec plus de deux ans de moins que son plus proche « poursuivant », le défenseur du Wild du Minnesota Brock Faber (22 ans, 104 jours), représentant des États-Unis.

L’expérience que vivra Carlsson à la Confrontation des 4 nations est en quelque sorte un préambule aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, en 2026, alors qu’il sera plus âgé et expérimenté. Le directeur général de la Suède, Josef Boumedienne, a toutefois spécifié que Carlsson n’a pas simplement été choisi pour lui faire prendre de l’expérience.

« Il est tout un joueur, a vanté Boumedienne. L’une des meilleures bougies d’allumage en zone neutre par la manière dont il transporte et distribue la rondelle. Il a eu un été chargé à développer sa puissance et sa force physique.

« Il n’est pas dans l’équipe en raison de son âge. Il l’est parce qu’il le mérite. »

Cela dit, Carlsson pourra quand même tirer des apprentissages de ses jours passés en compagnie des vétérans de l’équipe comme Karlsson et Hedman, oui, mais aussi comme Elias Pettersson, des Canucks de Vancouver, Mika Zibanejad, des Rangers de New York, Joel Eriksson Ek, du Wild du Minnesota, Elias Lindholm, des Bruins de Boston, et William Karlsson, des Golden Knights de Vegas.

Carlsson espère en tirer le maximum.

« Surtout concernant l’état d’esprit, a-t-il évoqué. Je veux voir comment ils agissent à l’extérieur de la patinoire. »

Carlsson croit aussi qu’il pourra tirer des leçons d’affronter de manière constante les plus grandes vedettes de la LNH. Lors du match d’ouverture contre le Canada, le jeune attaquant partagera la patinoire avec Connor McDavid, Sidney Crosby et Nathan MacKinnon, entre autres.

« Juste de jouer dans le calibre le plus élevé contre les meilleurs joueurs au monde sera excitant », a dit Carlsson.

L’entraîneur-chef des Ducks, Greg Cronin, est d’avis que Carlsson a beaucoup à gagner au chapitre du développement à la Confrontation des 4 nations. Anaheim (18-21-6) montre des signes de progression dernièrement, mais est toujours en plein cœur de sa reconstruction. Ce processus vient avec son lot de défis.

À la Confrontation des 4 nations, il devra se donner au maximum lors de chaque entraînement et match.

« Il aura la chance de côtoyer des gars encore plus talentueux que lui, plus âgés, plus matures, aux habitudes plus ancrées, a énuméré Cronin. Il sera dans un environnement aux standards extrêmement élevés. C’est une belle occasion pour lui. Ici, à Anaheim, les choses sont un peu différentes avec un grand nombre de jeunes joueurs qui sont encore en train de développer leurs bonnes habitudes.

« Leo est chanceux de vivre une telle expérience, c’est certain. »

ANA@TBL: Carlsson nivelle la marque

Cronin a ensuite admis que Carlsson a connu un « début de saison quelque peu lent », après une campagne recrue remplie de promesses. En 2023-24, il n’avait pas disputé toutes les rencontres de l’équipe, qui avait le plan de lui faire passer son tour afin de maximiser son travail hors glace.

« On parle souvent de guigne de deuxième année. Nous avons quelques joueurs qui l’ont vécue, a dit Cronin. Le jeu de Leo est basé sur son niveau de compétitivité et son coup de patin. S’il est compétitif et qu’il patine, il est une menace dans les trois zones. Plus tôt cette année, il ne nous a pas toujours donné ce qu’on attendait de lui. Mais depuis la pause des Fêtes, il s’est racheté.

« Sa fiche statistique ne fait pas encore honneur à son jeu, mais il touche beaucoup plus à la rondelle. Il obtient plus de chances de marquer et est meilleur défensivement. »

Carlsson n’est pas dupe; il est bien au fait de sa baisse de régime à l’échelle statistique. Mais il voit, comme Cronin, plusieurs aspects de son jeu s’améliorer.

« Je crois que je joue bien présentement, a-t-il soutenu. Il y a certains matchs où je ne marque pas, et c’est décevant. J’ai l’impression que je joue mieux que ce que mes statistiques montrent. Je dois simplement continuer de travailler. »

La présence du Québécois Alex Killorn sur son trio à Anaheim lui donne la chance de compter sur un vétéran en tout temps. Deux fois gagnant de la Coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay (2020, 2021), Killorn voit déjà le talent naturel de son jeune coéquipier.

Ce n’est maintenant que, selon lui, une question de le mettre à escient avec constance.

« Il est l’un des meilleurs joueurs que j’ai vus pour créer des jeux et transporter la rondelle en zone neutre, a souligné Killorn. C’est difficile d’apprendre ça à un joueur. Il est l’un des rares à pouvoir opérer en pareille situation avec autant d’aisance. »

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