hurricanes 30 in 30 main

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimistes et les grandes questions auxquelles font face les Hurricanes de la Caroline.
Comme c'est toujours le cas quand une équipe est en reconstruction, les Hurricanes de la Caroline se trouvent quelque part sur le chemin qui les mènera éventuellement au succès - mais il est difficile de savoir à quel moment au juste ils arriveront à destination.

Après avoir récolté 15 points de plus au classement l'hiver dernier par rapport à la saison 2014-15, les Hurricanes espèrent poursuivre leur ascension cette saison. La prochaine étape consiste à donner du tonus à leur attaque. Pour s'en assurer, ils se sont départis de six attaquants qui s'alignaient avec l'équipe la saison dernière et ont mis la main sur des joueurs établis qui auront l'occasion de jouer des rôles-clés. La grande question, c'est : ceux-ci feront-ils des Hurricanes une meilleure équipe ?
Voici quatre raisons d'être optimiste en vue de la prochaine saison:
1. Une jeune brigade défensive qui a un brillant avenir
À quel point le groupe de jeunes défenseurs de la Caroline est-il bon ? Au sein de l'équipe la saison dernière, toutes les discussions à ce sujet tournaient autour de Jaccob Slavin (22 ans), Brett Pesce (21) et Noah Hanifin (19). Leurs performances à leur première saison dans la LNH ont relégué au second plan la progression de Justin Faulk, un joueur de 24 ans qui a été nommé deux fois au sein de l'équipe d'étoiles de la Ligue.
Les trois défenseurs qui en seront à leur deuxième campagne mesurent tous au moins six pieds deux pouces, patinent bien et jouent avec le calme digne d'un vétéran. La clé pour eux, ce sera d'éviter la guigne de la deuxième année alors qu'on leur donnera des responsabilités plus importantes.
Les vétérans défenseurs Ron Hainsey et John-Michael Liles ont agi comme mentors auprès des recrues l'hiver dernier. Hainsey sera de retour, mais depuis ce temps Liles a signé un contrat avec les Bruins de Boston. Les Hurricanes pourraient tenter de faire l'acquisition d'un défenseur établi avant le début de la saison afin que leurs jeunes arrières puissent continuer d'apprendre en présence de vétérans aguerris.
2. Le sens du but de Victor Rask
À sa deuxième saison dans la LNH, Rask a vu sa production passer de 11 à 21 buts. Il a récolté 48 points en 80 matchs en tant que joueur de centre. Les Hurricanes l'ont récompensé en lui accordant un contrat de six ans au montant de 24 millions $.
Il est possible qu'on n'ait vu qu'une infime partie du véritable potentiel de Rask en tant que marqueur. Il manie bien la rondelle et il fait preuve d'une belle finition lorsqu'il se trouve près du but ; il marque également plusieurs buts lorsqu'il fonce au filet pour faire dévier la rondelle ou pour aller récupérer des retours. S'il se retrouve avec des compagnons de trio qui le complètent bien, il pourrait flirter avec le cap des 30 buts.
L'éclosion de Rask en tant que marqueur permet aux Hurricanes de miser sur un autre joueur de centre efficace, en plus de Jordan Staal, au sein des deux premiers trios. Rask, qui a 23 ans, a joué aux côtés de Jeff Skinner (28 buts) durant la dernière portion de la saison, montrant ainsi qu'il y a une belle chimie entre ces deux joueurs.
3. Jeff Skinner a gagné en maturité
Après l'avoir vu connaître deux saisons de 30 buts et inscrire 28 filets l'hiver dernier, il est facile d'oublier que Skinner n'a que 24 ans. Cet attaquant produit par séquences - il a marqué neuf buts en six rencontres en décembre -, mais il demeure le joueur le plus dynamique des Hurricanes à l'attaque. L'ajout des attaquants Lee Stempniak et Teuvo Teravainen devrait permettre à Skinner de continuer à produire offensivement.
La saison dernière, celui-ci a franchi un pas dans son processus de développement, alors qu'il est devenu un joueur plus efficace en défensive. Il a souvent subtilisé des rondelles en zone neutre, se fiant à sa vitesse et à son bon positionnement pour s'illustrer en phases de transition. Son différentiel de moins-2 représentait une amélioration de 22 points par rapport à la saison précédente.
4. Les joueurs ont adhéré au système de Bill Peters
Le fait que la Caroline ait récolté 15 points de plus au classement à l'occasion de la deuxième saison de Peters à la barre de l'équipe montre à quel point les joueurs ont compris en quoi consiste son système. Peters a vu ses efforts être récompensés quand l'équipe lui a accordé une prolongation de contrat qui le gardera avec l'équipe jusqu'à l'issue de la saison 2018-19.
En 2014-15, Peters a souvent déploré après des défaites que son équipe n'avait pas « commencé le match en même temps que l'autre équipe ». C'est arrivé moins souvent la saison dernière, alors que les joueurs des Hurricanes ont commencé à maîtriser les nuances du système de l'entraîneur, que ce soit en effectuant de rapides et courtes passes en sortie de zone ou en jouant avec rythme afin d'appliquer de la pression sur les défenseurs adverses.
La transformation de l'équipe ne s'est pas seulement faite qu'en théorie. La Caroline a laissé aller 17 joueurs réguliers de son alignement au fil des deux dernières campagnes. Maintenant, alors qu'il a des joueurs mieux adaptés à son approche, Peters veut livrer la marchandise.
« L'équipe rajeunit et moi, je vieillis, a souligné Peters. J'aime la direction que l'équipe a prise, et voilà un bon moment maintenant que nous nous dirigeons dans cette direction. »
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Voici trois grandes questions auxquelles font face les Hurricanes:
1. La production à l'attaque sera-t-elle suffisante?
La Caroline a terminé au 27e rang dans la ligue au chapitre des buts marqués au cours des deux dernières saisons ; cela signifie que ce ne sera pas facile de corriger le problème, en dépit des changements qui ont été apportés. Les Hurricanes bâtissent toutefois en vue de la prochaine décennie, pas seulement en vue de la prochaine saison. Il n'a jamais été question de tenter le grand coup.
« Cela a-t-il du sens de donner à un joueur de 32 ou 33 ans un contrat de six ans et beaucoup d'argent ?, a lancé le directeur général Ron Francis. Cela ne cadre pas très bien avec ce que nous essayons de bâtir. »
Les Hurricanes ont donc cherché à faire une série d'acquisitions en restant réalistes, en espérant obtenir davantage de production de la part du nouveau groupe qui aura été formé. Stempniak (19 buts la saison dernière) et Teravainen (13 buts) viennent en somme remplacer deux joueurs des deux premiers trios qui ont quitté l'équipe, Eric Staal (13) et Kris Versteeg (15).
Afin d'aspirer à une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, les Hurricanes devront aligner davantage d'attaquants qui peuvent s'approcher du plateau des 20 buts. La direction a réussi à aller chercher des joueurs plus habiles, mais l'attaque pourrait également bénéficier d'un plus grand nombre de joueurs aptes à assurer une présence devant le filet.
2. L'équipe sera-t-elle meilleure devant le filet?
Quand Cam Ward a rencontré les représentants des médias à l'issue de la dernière saison, on avait l'impression qu'il en était à ses derniers moments en tant que porte-couleurs des Hurricanes. Francis avait clairement indiqué qu'il allait explorer d'autres scénarios durant la saison morte, lui qui avait tenté d'échanger Ward l'été précédent.
Ward a toutefois conclu une nouvelle entente de deux ans, laissant la Caroline dans la même situation que l'an dernier devant le filet puisqu'Eddie Lack agira encore comme réserviste. Ensemble, les deux gardiens ont maintenu un pourcentage d'arrêts de ,902, le 29e dans la LNH.
Francis estime que Ward méritait un tel contrat après avoir bien fait en deuxième moitié de saison, mais les statistiques de Ward en 11 ans de carrière (moyenne de buts alloués par match de 2,70 et pourcentage d'arrêts de ,910) ne le placent pas parmi les meilleurs gardiens dans la ligue.
Lack a été décevant la saison dernière après avoir montré de belles promesses en deux saisons avec les Canucks de Vancouver. Les gardiens devront mieux jouer pour que les Hurricanes progressent au classement.
3. Qui s'imposera en tant que chef de file ?
Eric Staal a été le capitaine des Hurricanes pendant sept saisons avant d'être échangé aux Rangers de New York à l'approche de la date limite des transactions 2016 dans la LNH. La nomination du prochain capitaine de la Caroline s'avérera une décision aussi importante que toutes les autres qui ont été prises depuis que Francis est devenu directeur général, il y a deux ans.
Au sein d'une équipe qui n'a pas de tradition gagnante, l'attribution du « C » sera bien plus qu'un geste symbolique. Il n'y a pas de choix évident parmi les joueurs qui font partie de la formation. Le vestiaire des Hurricanes est très tranquille depuis plusieurs années et ils n'ont pas de vedette établie. Puisque l'équipe compte plusieurs jeunes joueurs, elle y gagnerait si elle pouvait se rassembler autour d'un vétéran extroverti qui a le feu sacré - un joueur comme Peters les aime.
Francis et Peters ont fait savoir qu'ils pourraient se contenter de nommer des adjoints au capitaine jusqu'à ce qu'un meneur se distingue clairement des autres.