30 en 30: Les grands enjeux chez les Canucks
L'addition de Loui Eriksson devrait aider l'offensive et le jeu de puissance
par Kevin Woodley / Correspondant LNH.com
LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant les Canucks de Vancouver.
Les Canucks de Vancouver ont fait un pas en arrière la saison dernière alors qu'ils tentent toujours de rajeunir leur équipe sans sacrifier leurs chances de participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Les Canucks ont terminé au 28e rang du classement général de la LNH la saison dernière, et malgré le désir de certains partisans de procéder à une reconstruction complète, le directeur général Jim Benning a continué de jongler avec son alignement, prenant plusieurs décisions qu'il a lui-même qualifiées de difficiles, afin de ramener l'équipe en séries éliminatoires cette saison.
Le défenseur Erik Gudbranson, qui peut évoluer sur l'une des deux premières paires de défenseurs, a été acquis dans une transaction avec les Panthers de la Floride, et le joueur autonome de 31 ans Loui Eriksson a été embauché afin d'améliorer la polyvalence des deux premiers trios.
Voici quatre raisons d'être optimistes à l'aube de la saison :
1. Une saison complète de Brandon Sutter
Acquis afin qu'il fasse partie du noyau de l'équipe à titre de centre du deuxième trio dans le cadre d'une transaction avec les Penguins de Pittsburgh l'été dernier, Sutter a pris part à 20 parties à sa première saison avec les Canucks, ennuyé par une opération pour une hernie sportive et une fracture à la mâchoire.
Il s'agit d'un minuscule échantillon, mais dans ces 20 rencontres, Sutter a amassé cinq buts et neuf points et était en voie d'égaler son sommet de 21 buts dans la LNH. Encore plus important pour les espoirs des Canucks de renouer avec les séries éliminatoires, ils ont montré une fiche de 7-4-5 lorsqu'il était dans l'alignement en début de saison et de 8-6-6 pour l'ensemble de la campagne, un rythme de 90 points, comparativement à un dossier de 23-32-7 pour un rythme de 70 points sans lui.
« Il peut jouer contre les meilleurs trios adverses et marquer des buts, a souligné Benning. Il nous a manqué. »
30 en 30 Canucks: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
2. Un autre tandem fiable devant le filet
Le pourcentage d'arrêts de ,916 de Ryan Miller la saison dernière se trouvait tout juste derrière la moyenne de la LNH et lui a conféré le 28e rang parmi les gardiens réguliers de la ligue, mais lorsqu'on regarde du côté de la qualité des tirs en fonction de la provenance de ceux-ci, les choses se présentent sous un angle un peu plus favorable. En tenant compte de cet élément dans le calcul d'une mesure mise au point par l'analyste Nick Mercadante, Miller a occupé le 10e rang de la LNH, tout juste devant le finaliste du trophée Vézina Ben Bishop du Lightning de Tampa Bay. Cette même statistique ajustée n'était pas aussi flatteuse envers le gardien auxiliaire des Canucks Jacob Markstrom, qui a affiché un pourcentage d'arrêts de ,915, mais qui occupait le 29e rang en ce qui a trait à cette liste ajustée. Il a toutefois fait de grands progrès après avoir raté le premier mois de la saison en raison d'une blessure aux ischio-jambiers.
Miser sur Miller (36) et Markstrom (26) dès le début de la saison devrait permettre aux Canucks d'accorder davantage de repos à Miller, augmentant ainsi les chances qu'il prolonge son début de saison spectaculaire de l'an dernier.
3. Erik Gudbranson va nettoyer l'avant du filet
Bien qu'il existe des interrogations à propos de la capacité de Gudbranson à générer de l'offensive, le défenseur de 6 pieds 5 pouces et 216 livres devrait apporter sa contribution devant le filet des Canucks.
« Nous accordions trop de chances de marquer de première qualité, a noté Benning. Devant notre filet, les joueurs adverses décochaient des tirs, et nous ne faisions pas le ménage, alors ils obtenaient également une deuxième et une troisième chance de marquer. »
Avec l'ajout de Gudbranson sur la deuxième paire de défenseurs, le retour d'Alexander Edler au sein du premier duo après une absence de deux mois à la fin de la dernière saison en raison d'une fracture à la jambe, et la présence de Luca Sbisa ou du géant de 6 pieds 7 pouces Nikita Tryamkin sur la troisième paire, Benning a indiqué qu'il avait le sentiment que chaque paire présenterait un élément de robustesse.
« Nous misons maintenant sur des joueurs qui vont rendre inconfortables les attaquants de l'autre équipe », a-t-il déclaré.
4. Le rendement de Bo Horvat et Sven Baertschi en deuxième moitié de saison
Horvat a connu des difficultés en première moitié de saison, surtout lorsque l'absence de Sutter l'a forcé à affronter des adversaires d'une meilleure qualité. Il avait amassé huit points à la mi-décembre et a connu une disette de 27 matchs sans marquer qui s'est étirée jusqu'au début du mois de janvier, mais il a conclu la campagne avec 30 points à ses 40 dernières parties.
Baertschi a été laissé de côté à quelques reprises en début de saison et a récolté deux buts et sept points à ses 27 premiers matchs, incluant une séquence de 13 rencontres sans point à la mi-décembre. Dynamisé par une utilisation en avantage numérique et le fait d'évoluer avec Horvat, Baertschi a conclu la saison avec 13 buts et 21 points à ses 42 dernières parties. Les Canucks ont besoin que Horvat et Baertschi, qui a accepté un contrat de deux ans d'une valeur de 3,7 millions $ en juin, reprennent là où ils ont laissé.
Voici les trois grandes questions auxquelles les Canucks font face :
1. Est-ce que leurs défenseurs pourront contribuer à l'attaque?
La défensive de Vancouver a terminé au 27e rang de la LNH au chapitre des buts par les défenseurs la saison dernière, tout juste devant la Floride, alors plusieurs observateurs se sont demandé comment l'acquisition de Gudbranson, qui a obtenu 43 points en 309 matchs dans la LNH en plus d'afficher de piètres statistiques de possession de rondelle, allait aider une équipe qui éprouve de la difficulté à marquer.
Malgré une tendance à la hausse des défenseurs qui peuvent faire sortir la rondelle rapidement de leur territoire, Benning souhaite obtenir un équilibre avec une présence défensive sur chacun de ses duos. Il a indiqué que les Canucks possédaient déjà cet équilibre sur la première paire avec Edler et Christopher Tanev et qu'ils pouvaient l'obtenir sur le deuxième duo en jumelant Gudbranson au défenseur de deuxième année habile avec la rondelle Ben Hutton.
« Nous voulons avoir un défenseur à caractère offensif avec un arrière à caractère plus défensif, capable de jouer de manière robuste », a expliqué Benning, ajoutant qu'il espérait que l'arrivée de Philip Larsen pourrait apporter cet élément d'attaque sur la troisième paire avec Sbisa ou Tryamkin. « Ce n'est pas nécessairement à propos du style du défenseur, mais plutôt de trouver une bonne chimie avec nos paires. »
2. Est-ce que l'arrivée de Loui Eriksson et de Philip Larsen sera suffisante pour relancer le jeu de puissance?
Il est difficile de voir les Canucks augmenter suffisamment leur nombre de buts marqués sans que leur jeu de puissance présente une amélioration importante, alors que leur attaque massive est passée du 11e rang dans la LNH il y a deux ans au 27e rang la saison dernière, le jeu passant toujours par Daniel Sedin et Henrik Sedin le long de la rampe du côté droit.
Vancouver n'a pas misé sur un véritable quart-arrière à la pointe depuis que le défenseur Christian Ehrhoff a quitté l'équipe à titre de joueur autonome après la saison 2010-11 et la participation des Canucks à la Finale de la Coupe Stanley, mais l'équipe espère que Larsen, qui a terminé au cinquième rang des pointeurs de la Ligue continentale de hockey parmi les défenseurs la saison dernière, pourra apporter une bonne présence du côté droit. Il reste à voir si sa présence, combinée à l'addition d'Eriksson en attaque, sera suffisante, surtout parce que Larsen devra d'abord décrocher un poste à forces égales.
3. Y a-t-il suffisamment de joueurs de talent dans les deux premiers trios?
Bien que la plupart des gens s'attendent à ce qu'Eriksson reprenne le rôle qu'il a joué avec l'équipe nationale de la Suède, soit à la droite du premier trio aux côtés des Sedin, les Canucks pourraient avoir besoin de l'utiliser dans un rôle différent afin d'équilibrer leurs trios et de compenser pour leur manque de marqueurs établis du côté gauche, surtout s'ils souhaitent conserver intact le duo formé par Baertschi et Horvat sur le troisième trio.
Anton Rodin, qui a été élu joueur le plus utile de la Ligue élite de Suède la saison dernière, Eriksson, Emerson Etem et Alexandre Burrows peuvent évoluer à l'aile droite ou à l'aile gauche, mais Rodin n'a jamais joué dans la LNH et revient d'une blessure au genou qui a mis fin à saison au mois de janvier, et les deux autres semblent davantage convenir à un rôle sur les deux derniers trios.
« Nous possédons de la polyvalence, a affirmé Benning. Ce sera au personnel d'entraîneurs de trouver les bonnes combinaisons. »