Stadium Series rink game big moment for Columbus no logo

Quand R.J. Umberger a joué avec les Blue Jackets de Columbus de 2008 à 2014, la LNH commençait à organiser des matchs extérieurs sur une base régulière. Les lieux étaient mythiques : Wrigley Field, Fenway Park, Michigan Stadium, Dodger Stadium, Yankee Stadium et Soldier Field.

Ayant joué au hockey à l’Université Ohio State de 2000 à 2003, Umberger a naturellement pensé au Ohio Stadium, le domicile des Buckeyes au football universitaire.

« Nous en parlions tout le temps : "Quand vont-ils venir jouer un match ici?" », a raconté l’attaquant à la retraite, qui habite toujours à Columbus. « À l’époque, nous avions l’impression de rêver en couleurs, mais c’est maintenant devenu réalité et il s’agit d’un grand moment pour cette ville. »

Les Blue Jackets vont jouer leur premier match extérieur quand ils accueilleront les Red Wings de Detroit à l’occasion de la Série des stades de la LNH 2025 Navy Federal Credit Union au Ohio Stadium samedi (18 h HE; TVAS-D, FX-CA, ESPN). Plus de 90 000 partisans sont attendus, ce qui représenterait la deuxième plus grande foule dans l’histoire de la LNH, derrière les 105 491 spectateurs réunis pour la Classique hivernale 2014, une victoire de 3-2 en tirs de barrage des Maple Leafs de Toronto contre les Red Wings au Michigan Stadium.

« Cet événement arrive à un bon moment, a dit Umberger. Ça va montrer deux choses importantes ici : la ville de football et le fait qu’elle est devenue une ville de hockey. Les deux en même temps. »

Les Buckeyes viennent de remporter le championnat national au football, mais ils ont également remporté deux des trois derniers titres nationaux en hockey féminin (2022, 2024). L’équipe féminine est classée deuxième au pays cette saison, tandis que l’équipe masculine est huitième. Les Blue Jackets se battent quant à eux pour une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Le hockey mineur est en plein essor.

« Les gens vont rapidement réaliser que Columbus est une ville de hockey », a assuré l’entraîneur de l’équipe masculine d’Ohio State Steve Rohlik. « Les gens adorent le hockey. Quand les Blue Jackets ont balayé le Lightning de Tampa Bay (en première ronde en 2019), cette ville était en liesse. On vit des moments excitants ici présentement. »

Chaque équipe de hockey d’Ohio State a joué une rencontre en plein air au Wrigley Field sur la même surface utilisée pour la Classique hivernale, une victoire de 6-2 des Blues de St. Louis contre les Blackhawks de Chicago le 31 décembre. Les hommes ont vaincu les rivaux de l’Université du Michigan – attention, on dit « l’Équipe du nord » ici – 4-3 le 3 janvier, tandis que les femmes ont fait match nul 3-3 contre l’Université du Wisconsin le 4 janvier, avant de gagner une séance de tirs de barrage de sept rondes.

Ces deux mêmes équipes vont également disputer des matchs importants dans la foulée de la Série des stades. Les hommes vont se mesurer à l’Équipe du nord au Value City Arena, à un jet de pierre du Ohio Stadium, jeudi et vendredi lors de leurs deux dernières parties de la saison régulière. Vendredi, samedi et dimanche (si nécessaire), les femmes vont affronter l’Université St. Thomas au OSU Ice Rink, de l’autre côté de la rue du Ohio Stadium, dans la première ronde des séries de la Western Collegiate Hockey Association au format deux de trois.

« Nous serons occupées », a lancé l’entraîneuse de l’équipe féminine d’Ohio State Nadine Muzerall en riant. « Ici, c’est Ohio State. On sait comment faire la fête et divertir tout le monde, donc j’ai hâte aux festivités. Ce sera un peu chaotique. »

Chacun de ces matchs doit s’amorcer à 18 h HE, entre les deux entraînements au Ohio Stadium – les Blue Jackets doivent fouler la glace à 16 h 30 et les Red Wings, à 18 h 30.

Les vestiaires des équipes féminines se situeront dans l’aréna St. John, voisin de la patinoire d’OSU. Le rassemblement de la Série des stades se déroulera de 14 h 30 à 15 h 30 et mettra en vedette O.A.R, un groupe de musique d’anciens d’Ohio State, de même que la fanfare des Buckeyes et le programme Spirit. Les femmes joueront à compter de 15 h.

« On parle souvent aux joueuses du bruit entourant l’équipe et des distractions, mais dans ce cas-ci, c’est plutôt cool, a souligné Muzerall. Nous aurons nos musiciens maison, comme O.A.R.! »

Les équipes de hockey d’Ohio State et les Blue Jackets se soutiennent mutuellement. Le campus de l’université se trouve à moins de 8 km du Nationwide Arena, domicile des Blue Jackets.

« Ils sont toujours très généreux avec nous, et ils sont à l’autre bout de la rue, donc ils sont déjà venus près de chez nous plusieurs fois, a soutenu Rohlik. Les membres de notre équipe vont souvent voir de leurs anciens coéquipiers jouer là-bas. »

Muzerall a été l’un des entraîneurs associés des Blue Jackets lors de leur camp de développement en 2023. Elle a notamment travaillé avec le jeune attaquant Adam Fantilli, troisième choix au total du repêchage de 2023 et participant à la Série des Stades. Elle s’était assurée de se moquer de son choix d’école à l’époque, lui qui venait de faire ses classes à l’Université du Michigan, rivale d’Ohio State.

« Il avait très bien réagi, s’est-elle remémorée en rigolant. L’une des choses que j’aimais d’Adam, c’est qu’il ramassait les rondelles et était parmi les derniers à quitter la patinoire. Jamais il n’a semblé se prendre la tête parce qu’il était un haut choix de repêchage. Je crois que ça montre le genre de caractère qu’il a. »

Muzerall a embauché l’ancien défenseur des Blue Jackets James Wisniewski comme associé le 24 juin. Lorsque ses joueurs et elle ont voulu honorer la mémoire de Johnny Gaudreau au Wrigley Field, elle a appelé Rick Nash, le meilleur marqueur de l’histoire des Blue Jackets et maintenant leur directeur des opérations hockey. Il a permis aux joueuses des Buckeyes de porter les mêmes maillots no 13 de Gaudreau que les Blue Jackets avaient porté pendant l’échauffement lors de leur ouverture locale, le 15 octobre.

Tout le monde met la main à la pâte pour améliorer le développement du hockey à Columbus. Muzerall a deux enfants : sa fille de 10 ans, Isabelle, et son garçon de neuf ans, Brady, un féru de hockey.

« En tant que mère, c’est fantastique que je puisse amener mes enfants à ce match en plein air et qu’ils puissent voir certains des meilleurs joueurs au monde dans un environnement unique, a-t-elle conclu. J’espère que les quatre prochains jours ouvriront les yeux des gens à propos de ce qui se fait ici. »

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