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MELBOURNE, Australie – Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir Drew Doughty tenter de retourner un service de la vedette australienne de tennis Thanasi Kokkinakis. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir Pierre-Luc Dubois pratiquer ses bottés avec la vedette du football australien Mason Cox.

Ça s’explique par le fait que les Kings de Los Angeles ne se trouvent pas en Australie tous les jours.

Doughty et Dubois ont tous deux pu s’initier à un autre sport mercredi, eux qui souhaitent de leur côté initier les Australiens au hockey alors que les Kings et les Coyotes de l’Arizona vont disputer deux matchs préparatoires au Rod Laver Arena samedi et dimanche dans le cadre de la Série globale – Melbourne de la LNH 2023.

« C’est toujours plaisant de sortir de sa zone de confort et d’apprendre de nouvelles choses, et c’est ce que je suis venu faire ici aujourd’hui, a déclaré Dubois. Je suis vraiment heureux d’avoir cette chance. »

Après leur entraînement de mercredi, Doughty et Dubois ont marché du Rod Laver Arena au Kia Arena situé au Melbourne Park, domicile des Internationaux d’Australie de tennis. Doughty y a rencontré Kokkinakis, qui a remporté le titre de double des Internationaux d’Australie en 2022 en compagnie de son compatriote Nick Kyrgios en 2022. Doughty s’est emparé d’une raquette, tandis que Dubois s’est emparé d’un appareil-photo pour immortaliser ce moment.

Doughty avait l’habitude de jouer au tennis avec ses amis au cours de sa jeunesse à London, en Ontario. Il a même déjà eu un terrain de tennis dans sa cour arrière et il regarde souvent des tournois à la télévision. Alors qu’il s’échauffait, le défenseur ressemblait bel et bien à un joueur de tennis, frappant facilement des volées avec le professionnel.

« Pas mal, a lancé Kokkinakis. On peut voir qu’il a déjà joué. Il est assez intimidant de l’autre côté du court, je ne vais pas mentir. »

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Doughty a toutefois encouragé Kokkinakis à lâcher ses coups et de lui envoyer des services à pleine puissance. Malheureusement pour lui, Kokkinakis s’est exécuté.

« J’ai vu la balle arriver, et j’ai simplement paniqué en tentant de la retourner, a admis Doughty. Tout ce que j’ai pu faire, c’est de lui retourner mollement avec un effet rétro, et il m’a servi un smash pour remporter le point. Je n’ai vraiment aucune chance de percer dans le tennis. »

Pas de quoi avoir honte. Kokkinakis a avoué qu’il doit s’appuyer sur une chaise lorsqu’il patine, et qu’il ne parvient pas à suivre la rondelle lorsqu’il regarde des matchs à la télévision. Il ne peut s’imaginer comment son corps réagirait s’il devait encaisser des mises en échec pendant un match de hockey. Il a assuré qu’il allait tenter d’assister à un match au Rod Laver Arena. La LNH a en effet bâti une patinoire sur le même court de tennis où il a remporté son titre majeur en double.

« C’est assez cool d’avoir un match de hockey à cet endroit, a mentionné Kokkinakis. Je n’ai jamais vécu une telle expérience auparavant, et je suis curieux de voir comment ça va se passer. »

Plus tard au cours de l’après-midi, Dubois a traversé le Olympic Boulevard pour se rendre au AIA Vitality Centre, domicile des Magpies de Collingwood de la Ligue de football australien. Dubois a fait la connaissance de Cox, qui a grandi dans la région de Dallas en regardant Mike Modano jouer pour les Stars de Dallas.

Cox a indiqué qu’il n’était pas fait pour le hockey. Lui qui mesure 6 pieds 11 pouces.

« Je crois que quand j’ai commencé à porter des souliers de taille 16 ou 17, ils ne faisaient plus de patins de cette taille, alors c’est mon excuse, a déclaré Cox en riant. Je ne pense pas qu’une grande girafe comme moi se serait bien tirée d’affaire dans la LNH, pour être honnête. Mon centre de gravité doit être légèrement trop élevé. »

Le gabarit de Cox l’a quand même bien servi dans d’autres domaines. Il a d’abord percé la formation de basketball de l’Université Oklahoma State comme joueur invité avant de briller dans un sport qu’il n’avait jamais pratiqué à l’autre bout du monde. Il occupe le poste de « ruckman », une position importante habituellement occupée par des joueurs grands et athlétiques qui peuvent encaisser des coups et contrôler le ballon.

Quel sport est le plus difficile? Le hockey ou le football australien?

« Le football australien, sans aucun doute », a lancé Cox avec un sourire, en soulignant que le terrain est immense, que les joueurs courent sans arrêt, que le jeu physique est intense et que les règles « permettent à peu près tout, ce qui peut être un peu effrayant quand on y pense, mais ça demeure très plaisant. »

Dubois a quant à lui affirmé que les deux sports se trouvaient à égalité, à une exception près.

« Je vais admettre que même s’ils ne portent aucun équipement, ils se frappent aussi durement que nous, a noté le Québécois. Les contacts, la robustesse de ce sport sans aucun équipement, c’est vraiment impressionnant. Au hockey, nous bloquons évidemment des lancers. Mais recevoir un coude au visage doit aussi faire mal sans équipement. »

Dubois et Cox se sont dirigés vers le terrain d’entraînement, et l’attaquant a appris comment effectuer un botté en laissant tomber le ballon par terre. Il n’est pas doté des mains gigantesques de Cox, alors il lui a été plus difficile qu’il pensait de tenir le ballon. Il a réalisé qu’il était préférable de mettre un peu d’effet rétro sur le ballon, et que d’autres types de bottés existaient.

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« C’est beaucoup plus compliqué qu’il le paraît », a dit Dubois.

Les Kings et les Coyotes vont assister à un match des Magpies contre les Giants du Greater Western Sydney dans la ronde préliminaire de la finale des séries de l’AFL, plus communément appelée demi-finale par les nord-américains, devant environ 95 000 partisans au mythique Melbourne Cricket Ground vendredi.

« Ce sera probablement une expérience qu’on ne vivra qu’une fois dans notre vie, a souligné Dubois. C’est ce qui est vraiment plaisant de ce voyage. Chaque jour, nous pouvons vivre de nouvelles choses. »

Les Australiens vont aussi pouvoir vivre quelque chose de nouveau lorsque les Kings et les Coyotes vont s’affronter samedi et dimanche, puisqu’il s’agira du premier événement de la LNH dans l’hémisphère Sud. Voici ce qu’en pense un Américain qui a appris un sport australien.

« Je crois qu’il s’agit de la première étape afin d’intéresser les gens au [hockey], a soumis Cox. J’en parlais à quelqu’un d’autre aujourd’hui. C’est grâce au miracle de l’Internet.

« Tout le monde a accès à tous les sports de nos jours, alors c’est quand même fantastique de montrer le hockey à des gens qui le suivent à distance depuis si longtemps, ainsi qu’à ceux qui vont se mettre à suivre la LNH depuis l’Australie dans le futur. »

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