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Jonathan Toews s'accommoderait d'être mis en quarantaine avec son coéquipier des Blackhawks de Chicago Corey Crawford tandis que le capitaine des Blues de St. Louis Alex Pietrangelo ne voudrait rien savoir de se retrouver en isolement avec son coéquipier David Perron, pendant l'actuelle pandémie de conoravirus.

« J'espère qu'il va m'entendre, mais David Perron est sans doute le gars le plus bruyant que j'ai jamais connu », a lancé Pietrangelo au cours d'une des deux vidéoconférences des équipes de la section Centrale organisées par la LNH, mardi.
« C'est parfois nécessaire de prendre un répit de lui », a ajouté le défenseur à la blague.
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Pietrangelo préférerait vivre coupé du monde avec son coéquipier format géant Colton Parayko parce qu'il est toujours très gentil.
« Il est toujours prêt à aider tout le monde, a avancé Pietrangelo. Il me préparerait sans doute le petit déjeuner tous les jours et il s'acquitterait de toutes les tâches ménagères. Je n'aurais rien à faire. »
Toews a mentionné qu'il s'entendrait bien avec le gardien montréalais Crawford, au sein de son équipe.
« C'est un gars facile à vivre. Il accepte de faire à peu près tout ce qu'on lui propose de faire. »
À l'opposé, le capitaine des Blackhawks ne voudrait pas vivre en confinement avec Patrick Kane.
« Nous avons longtemps été des cochambreurs à l'étranger et notre relation a été marquée de plusieurs hauts et de bas », s'est contenté de dire Toews, en esquissant un large sourire.
L'autre participant à la vidéoconférence, Roman Josi des Predators de Nashville, s'est prêté au jeu en confiant que le coéquipier avec lequel il souhaiterait le plus vivre en quarantaine serait l'attaquant Nick Bonino.
« C'est un bon chef, il aime cuisiner. Il me ferait de bons plats. C'est aussi un gars cultivé qui lit beaucoup de livres, je lirais peut-être davantage à ses côtés. Il a également une table de tennis de table. Nous pourrions nous livrer des matchs épiques. »
Josi serait beaucoup moins entiché à l'idée d'être jumelé avec le joueur de centre Ryan Johansen.
« Nous ferions une mauvaise équipe. La maison serait un véritable gâchis, a-t-il avancé. Je me demande s'il sait cuisiner. Je sais qu'il fait de bons choux de Bruxelles, c'est tout. »
Motivation retrouvée
Comme leurs pairs à travers la LNH, le trio de joueurs a dit voir à prendre les mesures nécessaires ainsi qu'au bien-être de leurs proches en ces temps difficiles. Le hockey vient loin dans leurs préoccupations, même s'ils disent avoir très hâte de rechausser les patins.
« Les premières journées suivant la pause, la motivation de faire quoi que ce soit n'était pas là, a avoué Toews. La motivation est de retour et on se prépare à ce que la vie reprenne son cours. On ne sait pas à quel moment, mais j'espère que ce soit plus tôt que tard. »
La pause est arrivée à un mauvais moment pour les Blues, les champions en titre, qui étaient sur une belle lancée.
« C'est frustrant, mais personne ne s'arrête à ça. Nous sommes plus soucieux de prendre soin de nous et de nos proches. Nous sommes optimistes que les activités finissent par recommencer. Si c'est le cas, la pause nous aura permis de récupérer physiquement. Nous étions à un stade de la saison où tous les joueurs étaient amochés physiquement. Si nous reprenons l'action, on assistera à des séries éliminatoires du tonnerre. »
Nashville, la solidaire
Le Suisse Josi a fait remarquer que la région Nashville fait preuve d'énormément de résilience après avoir été éprouvée par des tornades, au début de mars.
« Ç'a été un dernier mois difficile pour Nashville. Ce qui est remarquable, c'est de voir comment les gens se serrent les coudes. Tout le monde s'entraide. Ça démontre comment la communauté est tissée serrée. C'est formidable de voir ça », a-t-il mentionné, en saluant les efforts du personnel médical et des premiers répondants à travers le monde.
Contrairement à Toews et à Josi, qui n'ont pas d'enfant, Pietrangelo a expliqué avoir une vie mouvementée à la maison avec trois jeunes enfants et deux chiens.
« Je me sens quasiment mal de ne pas être plus occupé… », s'est excusé Toews.
Le Franco-manitobain a raconté écouler le temps en compagnie de sa conjointe afin de préparer leur éventuel déménagement à Chicago, l'été prochain. Ils regardent des séries télévisées en boucle, comme la troisième saison d'Ozark.
Toews demeure également impliqué dans la communauté. Il a fait un don de 100 000$ à un Fonds de la COVID-19 à Chicago. Il a de plus réalisé le rêve d'un jeune amateur des Blackhawks, Declan Dassie, en lui souhaitant un bon septième anniversaire de naissance en direct à la télévision, la semaine dernière.

Petit mot de Jonathan Toews aux partisans

Josi a mentionné qu'il ne passe pas beaucoup de temps devant le téléviseur, sauf pour regarder la télésérie « Tiger King » qu'il dit avoir trouvé pas mal bonne.
« Sinon je joue au Xbox, à Call of Duty et à NHL », a-t-il ajouté.
Les trois ont parlé au cours d'une conversation à bâtons rompus des matchs d'une autre époque qui leur arrive de visionner.
« C'est toujours agréable à regarder », a dit Josi.
Toews a souligné qu'il a vu dernièrement les faits marquants d'une série entre deux équipes, dans lesquels on montrait plusieurs percutantes mises en échec.
« C'est sûrement plus de mises en échec qu'on en voit habituellement en une semaine dans la Ligue nationale maintenant », lui a fait remarquer Pietrangelo.
Toews a souligné qu'il suit avec intérêt les bulletins de nouvelles télévisées afin d'en apprendre davantage au sujet de la situation actuelle.
« C'est évidemment une période folle pour tout le monde, mais la plus grande chose que nous pouvons retenir, peu importe notre parcours ou nos opinions politiques, nous devons tous nous serrer les coudes afin d'y faire face, a-t-il conclu. Le plus gros message en ce moment, c'est que tous doivent resserrer les rangs avec leur famille, leurs amis et leur communauté pour que nous gagnions la bataille. Nous devons faire ce qu'il faut afin de passer au travers. »