BUFFALO - Les meilleurs espoirs du repêchage 2025 sont réunis à Buffalo cette semaine pour la traditionnelle Séance d’évaluation, qui permet aux équipes de la LNH d’en apprendre un peu plus sur eux.
Samedi, les espoirs participeront aux tests physiques, qui se dérouleront au LECOM Harborcenter, voisin de l’aréna des Sabres de Buffalo. Mais avant, six des meilleurs espoirs présents à Buffalo ont rencontré la presse, vendredi, afin de partager leur expérience et leurs attentes pour le repêchage, en plus de revenir sur leur dernière saison.
Grand favori pour être appelé au premier rang, Matthew Schaefer, qui occupe la première place sur la liste des patineurs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH (BCD), commence à réaliser que le grand jour arrive rapidement. Il a d’ailleurs pu aller souper avec les Islanders de New York durant la semaine, eux qui détiennent le premier choix du repêchage.
« Tout va vraiment très vite », a expliqué le défenseur des Otters d’Erie, dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL). « Plus on s’approche, plus ça devient de plus en plus réel. Mais il faut y aller une étape à la fois, un jour à la fois, et profiter de ce moment. »
Schaefer a confirmé qu’il était en pleine santé, même s’il fera une croix sur certains exercices durant les tests physiques puisqu’il n’a pas pu s’entraîner. Le défenseur a subi une fracture de la clavicule lors du Championnat mondial junior en décembre, ce qui a mis fin à sa saison.
« Il y a des choses bien pires que les blessures qui peuvent arriver, et je suis plutôt positif dans mon état d'esprit, a-t-il dit. Bien évidemment, ce n'est jamais amusant de subir une blessure, mais je suis déterminé à me rétablir et à revenir encore plus fort. »
De son côté, Michael Misa, un attaquant du Spirit de Saginaw dans la OHL qui est deuxième chez les patineurs nord-américains, a utilisé ses entrevues pour démontrer sa confiance aux équipes.
« Je sens que je suis prêt à faire le saut l’année prochaine, a-t-il affirmé. C’est mon objectif d’être dans la LNH l’an prochain, et j’ai gagné en expérience cette année en jouant au centre, ce qui a vraiment aidé mon jeu afin de devenir un joueur plus fiable.
« (En entrevue), tu dois être toi-même, tout simplement. Les équipes t’ont vu sur la glace, et tu as parlé à plusieurs de ces personnes au fil des années, donc tu dois être la même personne que tu es habituellement. »
James Hagens devrait lui aussi entendre son nom rapidement lors de la première ronde du repêchage, qui aura lieu le 27 juin au Peacock Theater de Los Angeles. Le produit de Boston College, qui suit Schaefer et Misa sur la liste du BDC, est revenu sur sa saison dans la NCAA, où il a dû s’habituer à un rythme de jeu plus relevé que le niveau junior, ce qui a peut-être nui à ses chances d’être sélectionné au premier rang.
« C’est un gros défi parce que tu affrontes des adversaires plus vieux et plus forts chaque jour, a-t-il expliqué. Ils te poussent à l’entraînement, ils te forcent à donner ce que tu as de mieux. C’était une belle année. Je me suis adapté au rythme du jeu. Plusieurs équipes m’ont posé une tonne de questions différentes. Et quand je veux me vendre, je dis tout simplement que j’aime gagner. Je veux gagner la Coupe Stanley, peu importe l’équipe qui tentera sa chance avec moi. »
Hagens a ajouté qu’il avait tenté de ne pas être distrait par les diverses listes et toutes les distractions qui accompagnent inévitablement le fait d’être un espoir de premier plan à son année de repêchage.
« Je pense qu'on ne peut pas vraiment laisser ces choses nous affecter, a-t-il souligné. La meilleure chose à faire est de ne pas les regarder. Nous sommes des jeunes, nous sommes toujours sur nos téléphones, alors c’est parfois impossible de ne pas les voir. Je ne m’en fais pas avec ce qui se dit dans les médias. »
Quatrième sur la liste nord-américaine du BDC, l'attaquant Jake O’Brien a lui aussi répondu aux questions des journalistes, mais la conversation a plutôt dévié vers sa mère, Amy Turek, qui a évolué chez les professionnelles au début des années 2000, en plus de représenter le Canada sur la scène internationale.
« Elle m’a toujours soutenu, et jamais elle n’était fâchée après un mauvais match ou quelque chose du genre, a-t-il dit. Elle a été là pendant toute ma carrière et elle m’a aidé en me disant de garder la tête haute. »
O’Brien et Hagens ont tous les deux indiqué que la question la plus bizarre à laquelle ils avaient dû répondre était celle des Canadiens de Montréal, qui leur demandaient quel animal ils étaient sur et hors de la glace.
Cette saison, Anton Frondell, qui est classé premier chez les patineurs européens par le BCD, et Victor Eklund, qui le suit au deuxième rang de ce même palmarès, ont évolué ensemble avec le club Djurgardens IF dans la ligue Allsvenskan, la deuxième division suédoise. Jeudi, ils se sont à nouveau retrouvés ensemble, mais cette fois, c’était pour répondre aux questions des médias.
« J’ai demandé dix fois à notre entraîneur de nous placer ensemble, mais il ne voulait pas, a raconté Eklund. Je savais dès le début que si on nous offrait cette opportunité, nous allions nous en emparer et être la meilleure ligne possible. Et je pense que nous avons bien fait. L’entraîneur devait être tanné de m’entendre lui demander, donc il nous a finalement placés ensemble. »
Questionné sur le type de joueur qu’il était, Frondell a pointé vers un champion en titre de la Coupe Stanley.
« Je joue comme (Aleksander) Barkov, en Floride, a dit Frondell. C’est un capitaine, il a un bon gabarit, il est fort, il a un bon sens du hockey et c’est un joueur intelligent qui aime compétitionner. »
Eklund a expliqué pourquoi il était différent de son frère William, qui évolue à l’attaque avec les Sharks de San Jose et qui a été le septième choix du repêchage de 2021.
« J'ai l'impression d'être plus physique que lui, et c'est le cas, a estimé Eklund. Il est vraiment bon dans tout ce qu'il fait. C'est probablement la seule chose pour laquelle je suis meilleur que lui. [... ] Comme conseils, il m'a juste dit comment être un pro à mon âge, à 18 ans. Il m'aide beaucoup sur des sujets comme la nutrition, comment bien dormir, comment s'entraîner. Ça me rend la vie plus facile de l'avoir pour m'aider. »