Le Repêchage 2025 de la LNH présenté par Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au L.A. Live's Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer à ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs qui y sont admissibles, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.
L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.
BUFFALO - Justin Carbonneau n’a pas l’intention de lever le pied.
À sa deuxième saison complète dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, l’attaquant de l’Armada de Blainville-Boisbriand a terminé au deuxième rang des marqueurs du circuit avec une récolte de 89 points, dont 46 buts, en 62 parties. Un bond de géant en comparaison avec la saison 2023-24, quand il avait obtenu 59 points en 68 rencontres.
« J’aurais peut-être pu amasser plus de buts ou de points, a-t-il dit lors d’une entrevue qui s’est déroulée à la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH au KeyBank Center de Buffalo. « Tu ne veux jamais être satisfait, mais en effet, j’ai connu une bonne année, une meilleure que la précédente. C’était ça, mon objectif.
« Et je m’attends à faire encore mieux l’année prochaine. »
Carbonneau ne manque pas de confiance. Confiance en ses aptitudes, confiance en son lancer et confiance en son développement. Il sait qu’il a des faiblesses à corriger dans son jeu, à commencer par son efficacité à cinq contre cinq. Mais ce qu’il ne veut pas, c’est de traverser la fine ligne entre avoir confiance et être ‘cocky’, ce mot qui n’a pas d’égal en français, mais qu’on pourrait traduire par un mélange de confiance et d’arrogance.
« Il y a une ligne entre les deux, a-t-il souligné. Je suis très confiant envers moi-même, je sais que je suis un bon joueur, je sais ce que je peux faire et je connais mes forces et mes faiblesses, mais en même temps, je sais que je ne suis pas assez bon. Donc, je me montre confiant parce que je ne veux pas que le monde puisse me rentrer dans la tête parce que je sais que j’ai des choses à améliorer.
« Il y a des gens qui peuvent être cocky, mais qui ne sont pas confiants. L’important, c’est de ne pas dépasser la ligne si tu veux avoir du succès. »
D’où lui vient cette confiance? Carbonneau pointe vers son frère ainé de trois ans, avec qui il a eu de nombreuses batailles au cours de sa jeunesse. Et s’il y a une chose qu’un garçon se souviendra toute sa vie, c’est la première fois où il a eu le dessus sur son grand frère.
« J’adore dire que mon niveau de compétitivité vient de lui, a dit Carbonneau. On a eu de bonnes batailles sur la glace, mais aussi à la maison. Un grand frère, ça veut toujours prendre avantage de toi parce qu’il est plus vieux, mais j’étais quand même très fort, donc ça se battait fort. Il a été un bon modèle pour moi. »
Un peu de Kempe, un peu de Konecny
À Blainville-Boisbriand, on ne s’attendait pas nécessairement à ce que Carbonneau se hisse au deuxième rang des marqueurs de la LHJMQ à sa deuxième saison. Une belle surprise, mais qui démontre bien que d’opter pour du jeu responsable sans la rondelle – un aspect sur lequel l’attaquant de 18 ans a travaillé cette année – finit par payer selon Mathieu Turcotte, qui a dirigé l’Armada lors des deux dernières saisons.
« C’était au-delà de nos attentes de le voir terminer deuxième meilleur marqueur de la Ligue, mais Justin est une personne qui a toujours des objectifs élevés », a souligné Turcotte « Sa ‘game’ est un peu plus mature. Il a toujours des choses à améliorer, et son jeu à cinq contre cinq s’est amélioré, ce qui explique pourquoi il a plus souvent la rondelle et qu’il réussir davantage de jeux avec, qu’il défend un petit peu moins, et qu’il est en mesure de laisser son talent parler offensivement. C’était une clé cette année. »
Les qualités offensives de Carbonneau ne font pas de doute. Il s’était d’ailleurs signalé en amassant deux passes en deux parties lors du Défi des espoirs LCH/É.-U. en novembre. Le Bureau central de dépistage de la LNH a classé l’attaquant de 6 pi 1 po et 190 lb au 16e rang des espoirs nord-américains.
S’il nomme Auston Matthews, David Pastrnak et Artemi Panarin comme joueurs qu’il veut imiter lorsque vient le temps de peaufiner son lancer, il est plus modeste quand il compare son jeu complet.
« Je ressemble surtout à Adrian Kempe des Kings (de Los Angeles) et Travis Konecny des Flyers (de Philadelphie), a-t-il affirmé. Kempe, c’est un attaquant de puissance avec de la vitesse et un bon lancer. J’adore le voir jouer parce que je veux être en mesure de passer à ce niveau supérieur. Et pour Konecny, c’est surtout sa mentalité et son papier sablé. Ce n’est pas le plus gros, mais il joue comme s’il mesurait 6 pi 4 po. Il n’a peur de personne. »
Carbonneau a vu ses responsabilités augmenter drastiquement cette saison lorsque Blainville-Boisbriand a échangé Jonathan Fauchon à l’Océanic de Rimouski le 16 décembre. D’un seul coup, l’Armada disait au revoir à son capitaine, mais aussi au meilleur marqueur de la LHJMQ. Soudainement, Carbonneau est devenu le joueur avec une cible dans le dos.
« C’était un choc quand on l’a annoncé à l’équipe, a expliqué Turcotte. Au retour des Fêtes, ç’a pris quelques matchs à Justin pour s’habituer à l’attention qu’il avait sur la glace. Jo et Justin jouaient rarement ensemble, sauf en avantage numérique, et Justin affrontait le deuxième trio et la deuxième paire de défenseurs. Ce n’était plus le cas après Noël. L’espace était plus difficile à trouver au début, mais quand il a compris tout ça, sa production a continué de grimper. »
Quelle sera la prochaine étape pour Carbonneau? Il ne le sait pas encore. Il pourrait être de retour avec l’Armada la saison prochaine, surtout que l’équipe devrait être talentueuse, mais il a aussi été approché par des universités américaines, dont Boston College et l’Université de Boston, deux programmes de haut niveau.
« Je n’ai pas pris ma décision, a-t-il dit. Je pourrais retourner avec mon équipe junior et peut-être tout gagner avec mes amis et mes coéquipiers, mais en même temps, ces deux équipes que j’ai rencontrées, c’est une excellente option pour mon développement.
« J’aurais pu prendre ma décision il y a quelques semaines, mais c’est beaucoup plus difficile que je ne le pensais. »