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DRUMMONDVILLE - Maveric Lamoureux est tout ce qu'il y a de plus sympathique : courtois et souriant, on dirait presque que le grand gaillard ne ferait pas de mal à une mouche. Avec des patins aux pieds et un bâton dans les mains, cependant, c'est une autre histoire.

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Lorsqu'il a son uniforme des Voltigeurs de Drummondville sur le dos, le défenseur de 6 pieds 7 pouces et 196 livres n'a qu'une idée en tête, et c'est d'empêcher tous ceux qui ne portent pas ses couleurs de s'approcher du filet de son équipe. Tous les moyens sont bons pour y arriver - ou presque.
« J'ai un petit côté méchant et désagréable, lance-t-il en souriant à pleines dents. Les petits doubles-échecs et les coups de bâton, ça fait partie de mon jeu. Ça vient probablement de mon père. »
Parce que s'il a hérité du physique du côté de sa mère, c'est de son père Patrick que lui provient la passion du hockey. Ce dernier a disputé trois saisons avec les Bisons de Granby avant de jouer au niveau universitaire et d'éventuellement conclure sa carrière avec… les Chiefs de Laval.
Le paternel avait d'ailleurs terminé la saison inaugurale (1998-99) du désormais célèbre club de la ligue semi-professionnelle avec 108 minutes de pénalité en 22 matchs.
« J'ai regardé quelques vidéos et ma mère m'a raconté quelques histoires de l'époque à laquelle il se battait, raconte le jeune homme de 17 ans. Elle n'était pas toujours très contente! »
L'arrière québécois a aussi forgé sa propre identité au fil des années. Entre huit et 15 ans, il a passé ses étés sur les terrains de crosse - au Québec et en Ontario, où il a vécu un an - ce qui lui a notamment permis de développer ses habiletés oculomanuelles et aussi l'aspect robustesse de son jeu.
Mettons une chose au clair avant de poursuivre, le jeune Lamoureux ne fait pas revivre l'époque de la « House of Pain » sur les patinoires de la LHJMQ. Mais il y a un petit quelque chose dans son jeu qui en fait l'un des espoirs les plus intéressants en vue du prochain repêchage de la LNH.
« Il ne hait pas le jeu nasty, a confirmé son entraîneur Steve Hartley. C'est une chose qu'on a travaillée avec lui, l'an dernier. Il peut être physique et il doit être difficile à affronter, mais il ne peut pas franchir la ligne. C'est sûr qu'il y a un aspect de méchanceté dans son jeu, et il en retire de la fierté.
« Selon moi, c'est un gars qui a un ensemble complet de qualités. C'est un bon patineur, il est bon défensivement et il est physique. C'est un prototype de défenseur recherché dans la LNH. »
Son coup de patin est effectivement impressionnant pour un jeune de son gabarit, et il n'y a pas de doutes sur la qualité de son jeu défensif. Le grand droitier est d'ailleurs considéré comme un potentiel espoir de deuxième ou de troisième ronde par le Bureau central de dépistage.
« J'ai été chanceux, je n'ai pas eu de grande poussée de croissance, a-t-il expliqué. Je n'ai jamais pris huit pouces en un été, j'ai toujours été plus grand que tout le monde. Je n'ai pas eu à gérer de perte de coordination, ma grandeur a vraiment toujours été à mon avantage. »
Sur la « map »
Jusqu'à cette année, Lamoureux faisait son petit bonhomme de chemin sans trop faire de bruit. Sélectionné au 12e rang par les Voltigeurs en 2020, il fait désormais partie de la crème de la cuvée 2022 dans le circuit junior québécois. Sa première campagne, bien qu'anormale, lui a permis de se faire remarquer.
« J'ai connu un bon départ dans le junior et ça m'a mis sur la map, a-t-il évoqué. Il m'en reste encore beaucoup à démontrer cette année parce que si je ne livre pas la marchandise et que je ne continue pas ma progression, ça ne fonctionnera pas.
« Je sais que les projecteurs sont un peu plus sur moi et que je m'approche du but auquel je rêve depuis que je suis jeune. J'aime ça, c'est le fun. C'est un bon sentiment. »
Le no 13 des Voltigeurs a récolté sept points, dont un but, en 24 matchs en plus d'afficher un différentiel de plus-9. Ce ne sont pas les statistiques les plus impressionnantes, mais Lamoureux pourrait bien en faire davantage avec des responsabilités augmentées, cette saison, notamment en avantage numérique.
« Il possède un excellent tir, a vanté Hartley. Je suis convaincu qu'il va être capable d'apporter de l'offensive parce qu'il lance déjà comme un professionnel. »
S'il ajoute cet aspect à son arsenal, il pourrait bien grimper rapidement dans les différents classements du repêchage. Parce qu'un défenseur droitier format géant doté d'un bon coup de patin et d'un brin de méchanceté, ça ne se trouve pas à tous les coins de rue.
Crédit photo : Ghyslain Bergeron/Voltigeurs de Drummondville