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QUÉBEC – Phillip Danault souhaite ardemment que les changements apportés par les Kings de Los Angeles cet été leur permettent de finalement venir à bout des Oilers d’Edmonton s’ils devaient à nouveau croiser leur chemin au cours des prochaines séries éliminatoires.

Parce que les éliminations à répétitions subies contre la bande de Connor McDavid – le compteur affiche maintenant quatre défaites de suite en première ronde – commencent à jouer dans la tête des joueurs des Kings.

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« Ça joue mentalement », a admis Danault, rencontré dans le cadre du Pro Am Sun Life au Centre Vidéotron le 14 août. « Je trouve que c'est un beau défi. Cette année, nous étions prêts, mais malheureusement, ça n'a pas tourné du bon bord, encore.

« Ce sont vraiment des petites choses, c’est minime. Les meilleurs joueurs au monde vont tirer avantage de ces petits détails-là. On ne peut pas dormir une seconde contre eux. »

Après avoir remporté les deux premiers duels de la série, les Kings ont encaissé quatre revers consécutifs. Danault a apporté une solide contribution avec huit points (deux buts, six passes) en six parties. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour venir à bout des Oilers, et les points d’interrogation subsistent pour au moins une année supplémentaire.

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« C’est certain que tu te poses des questions, a admis Danault. [Au fil des ans], nous avons changé notre désavantage numérique, notre avantage numérique… Je pense que ça peut être une question de timing. »

De l’aveu même de Danault, la fenêtre de championnat des deux équipes est ouverte au même moment. Et avec le format des séries éliminatoires dans la LNH et l’équilibre des forces dans la section Pacifique, les probabilités sont fortes que la route des Kings vers une conquête de la Coupe Stanley passe par un duel contre les Oilers, que ce soit au premier tour ou plus tard au cours du tournoi printanier.

« Ils forment l’une des équipes les plus dures à battre, oui, mais après ça, tu arrives contre Dallas ou le Colorado... tout le monde est stacké. [Les Oilers] sont une équipe qui est difficile à affronter, mais il faut que tu les affrontes de toute façon, que ce soit en première ronde, en deuxième ronde ou plus tard.

« Ça fait quatre années en ligne qu'on a Edmonton dans les pattes. Si on est en voie de les affronter encore en séries, j'imagine qu’on va vraiment pousser pour aller chercher d'autres morceaux pour battre les Oilers. »

Le nouveau directeur général de Los Angeles Ken Holland a déjà amorcé le travail au cours de la saison morte en ajoutant plusieurs joueurs d’expérience. Parmi ceux-ci, on retrouve le vénérable attaquant de 40 ans Corey Perry, qui se trouvait avec les Oilers au cours des deux années précédentes.

« C'est un joueur exceptionnel, il a gagné la médaille d’or avec le Canada et la Coupe Stanley à Anaheim, a louangé Danault. Il a été un joueur de premier trio pendant longtemps, puis il a vraiment adapté son rôle à la nouvelle LNH, qui est un petit peu plus rapide. Il est un joueur tellement intelligent, il se poste devant le filet adverse et il est tout un joueur d’équipe. J'ai eu la chance de jouer avec lui à Montréal, et il a vraiment été une pièce maîtresse de notre parcours [en 2021]. »

En plus de Perry, les Kings ont ajouté à leurs rangs un autre ancien coéquipier de Danault avec les Canadiens, l’attaquant Joel Armia.

« Un grand droitier comme lui, on n’en a jamais assez, a noté le Québécois. Avec son talent, s’il est capable de faire preuve de constance, ça peut apporter de la profondeur sur le troisième ou le quatrième trio, et il peut dépanner sur le deuxième trio. Il est solide, je l’ai toujours trouvé bon avec la rondelle, et il peut marquer de gros buts. J'ai toujours aimé Armia. »

Lourde perte à la ligne bleue

La brigade défensive des Kings a également été revampée cet été. C’est toutefois le départ de Vladislav Gavrikov qui a été le fait saillant à la ligne bleue, et il s’agit d’une perte énorme pour l’équipe. L’arrière de 6 pieds 3 pouces et 220 livres était l’homme de confiance de l’entraîneur Jim Hiller pour les mises en jeu en territoire défensif et contre les meilleurs éléments adverses.

Le défenseur de 29 ans a profité de son autonomie pour accepter un contrat de sept ans avec les Rangers de New York. Il venait de connaître l’une des meilleures saisons offensives de sa carrière avec 30 points (cinq buts, 25 passes) en 82 matchs et il était le deuxième joueur le plus utilisé en moyenne par match chez les Kings avec un temps de glace de 23:05.

Les Kings ont embauché les vétérans Cody Ceci et Brian Dumoulin afin de pallier la perte de Gavrikov, et le jeune Brandt Clarke risque de se voir confier plus de responsabilités.

« Gavi, c'est un gros morceau, ça va être dur de le remplacer, a admis Danault. Clarke va avoir plus de temps de jeu, mais défensivement, Gavrikov fait partie de l’élite, c’est donc sûr que c’est difficile de le remplacer. »

Surtout si les Kings doivent freiner McDavid et les Oilers en séries pour une cinquième année de suite.