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Joe Pavelski dit qu'il n'y a pas de secret pour atteindre le cap des 1000 matchs de saison régulière dans la LNH, plateau qu'il atteindra vendredi (19 h HE; FS-F, FS-SW, NHL.TV) alors que les Stars de Dallas rendront visite aux Panthers de la Floride au BB&T Center.

Ce qui est certain, selon l'attaquant des Stars, c'est qu'il est le produit d'un environnement idéal formé de mentors et de coéquipiers d'élite ayant joué ses 13 premières saisons avec les Sharks de San Jose.
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« C'est seulement que j'ai passé beaucoup de temps avec une excellente organisation », a dit Pavelski, qui a signé un contrat de trois ans et 21 millions de dollars avec les Stars le 1er juillet dernier. « Il y avait tellement de bons joueurs dans cette organisation. Vous apprenez beaucoup de ces gens au fil du temps et vous ne pensez pas à jouer 1000 matchs. Vous pensez à faire preuve de constance et jouer chaque soir.
« J'ai pu compter sur d'excellents leaders qui m'ont montré le chemin, (Joe) Thornton, (Patrick) Marleau, ce genre de joueurs-là qui disaient "Nous sommes ici pour jouer et gagner des matchs, travailler fort, nous améliorer et avoir un peu de plaisir en même temps". »
Pavelski a récolté 776 points (362 buts, 414 passes) en 999 rencontres, dont 15 (sept buts, huit passes) en 36 matchs avec Dallas. À San Jose, où il a été capitaine pendant quatre saisons (2015-2019), il aura amassé 761 points (355 buts, 406 passes) en 963 matchs, aidant les Sharks à atteindre les séries éliminatoires 12 fois en 13 occasions.
Lors de la saison 2015-16, Pavelski a mené le Ligue avec 14 buts en séries, aidant les Sharks à faire leur seule apparition en Finale de la Coupe Stanley, où ils se sont inclinés en six matchs face aux Penguins de Pittsburgh. Il a obtenu 10 saisons d'au moins 50 points dans lesquelles il a inscrit au moins 20 buts.
Cette liste de statistiques est assez impressionnante pour un joueur qui a été sélectionné par San Jose en septième ronde (no 205) au Repêchage de 2003.

NJD@DAL: Pavelski double l'avance sur le retour

« Il est le genre de gars qui ferait tout pour aider son équipe à gagner, mais aussi pour améliorer ses propres capacités », a relaté Marleau, qui a évolué sur le même trio que Pavelski lorsque ce dernier a disputé son premier match dans la LNH, le 22 novembre 2006 face aux Kings de Los Angeles. « Il s'efforçait toujours de s'améliorer et c'était beau à voir. »
Les souvenirs du premier match de Pavelski restent vifs même 13 ans plus tard.
Il en était à sa première année professionnelle avec les Sharks de Worcester au Massachusetts dans la Ligue américaine (LAH) après avoir passé deux saisons à l'Université du Wisconsin. La veille de l'Action de grâce, il a reçu un appel à 3h du matin. On avait besoin de lui la journée même à San Jose puisque l'attaquant des Sharks Milan Michalek s'était blessé.
Il a couru à l'amphithéâtre chercher son équipement et a pris un autobus jusqu'à l'aéroport de Boston pour prendre un vol jusqu'à San Francisco. Arrivé là-bas, il avait une heure de taxi à faire pour se rendre à San Jose à temps pour un dîner et une courte sieste. Il s'est ensuite rendu au HP Pavillon, a enfilé le chandail no 53 et a pris la place de Michalek sur un trio avec Marleau et Steve Bernier.
Pavelski a marqué son premier but en carrière dans la LNH contre le gardien Mathieu Garon à 9:41 de la troisième période dans une victoire de 6-3 des Sharks.
Il a inscrit quatre buts en cinq matchs, et n'a plus jamais disputé de rencontres dans la LAH.
« J'ai senti que je réalisais plusieurs jeux, que j'étais alerte, me demandant ai-je ce que ça prend pour être ici, à quel point c'est rapide? a dit Pavelski. Il y a une grande différence entre la Ligue américaine et la LNH, mais en même temps, vous n'êtes jamais si loin si vous mettez votre cœur à l'ouvrage et que vous êtes là pour apprendre.
« Une de mes forces a toujours été le sens du hockey, être capable de lire les jeux. Je crois que c'est une des raisons qui m'ont permis de connaître un bon départ et de jouer avec de bons joueurs. »

WPG@DAL: Pavelski tranche le débat en surtemps

Marleau a pu constater que Pavelski était bien préparé.
« Je me souviens de son professionnalisme, de son approche, de sa façon de vouloir s'améliorer, a expliqué Marleau. La façon dont il se comportait pour ensuite prendre plus de place sur la patinoire. »
Pavelski conserve cette approche à Dallas, où il n'est pas seulement un vétéran, mais un mentor pour quelques-uns des jeunes membres des Stars.
« Avant l'entraînement l'autre jour, il a pris deux ou trois jeunes avec qui il joue, a sorti le iPad, et a montré des séquences de Nathan MacKinnon je crois. Il leur montrait pourquoi il est si bon pour entrer dans la zone adverse avec la rondelle, a relaté le directeur général des Stars Jim Nill. Ce sont des petits détails qui ont une grande influence. Lorsqu'on a commencé la saison avec une fiche de 1-7-1, tout le monde perdait un peu les pédales. Il était déçu par sa façon de jouer, par le jeu de l'équipe, mais il aidait à calmer les choses. »
Non seulement Pavelski a appris à être un leader à l'aide de ses anciens coéquipiers des Sharks, mais il donne aussi beaucoup de crédit à ses entraîneurs à San Jose.
« J'ai appris de tout le monde, de Ron Wilson, Todd McLellan et (l'adjoint) Jay Woodcroft, à Pete (DeBoer) et (l'adjoint Steve) Spott, tous ces gars, a énuméré Pavelski. C'était un plaisir de jouer. Quel privilège de se rendre à l'amphithéâtre en essayant de s'améliorer et en pouvant gagner ma vie de cette façon. »
McLellan, maintenant entraîneur des Kings, a été le pilote des Sharks et de Pavelski pendant sept saisons (2008-15).
« Chaque entraîneur a ses préférés et il fait partie des miens pour différentes raisons, dont sa personne et sa façon de maximiser ses forces en tant que joueur, a expliqué McLellan. Il n'est peut-être pas le meilleur patineur, mais il compense avec tous ses autres qualités. Il travaille sur son jeu. Il étudie les matchs. Il rend meilleurs les gens autour de lui. Il possède d'excellentes qualités de leader.
« Quand il sortait des rangs juniors, on aurait pu se demander pour combien de temps il jouerait. Le hockey a changé et est beaucoup plus rapide. Penser au fait qu'il jouera son 1000e match me rend très fier de lui. »
La journaliste Tracey Myers et le correspondant indépendant Ross McKeon ont contribué à ce reportage