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BROSSARD -Après avoir atteint la finale de l'Association de l'Ouest en séries éliminatoires l'année dernière, les Sharks de San Jose tardent à se mettre en marche cette saison. Si personne ne cède à la panique dans le vestiaire, les erreurs trop nombreuses devront cesser.

La plus récente s'est produite mardi soir en prolongation de l'affrontement face aux Sabres à Buffalo. Les Sharks n'ont presque pas touché à la rondelle de la période de surtemps, puis un mauvais changement au banc de Kevin Labanc et Timo Meier a ouvert la porte à un surnombre, et Jack Eichel en a profité pour inscrire le but vainqueur.
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Après la rencontre, le capitaine Logan Couture n'a pas hésité à critiquer la prise de décision de ses coéquipiers.
« Ce changement de trio, c'est inexcusable. Ce sont deux gars qui sont restés sur la glace trop longtemps parce qu'ils voulaient marquer. C'était un jeu égoïste qui n'a pas sa place dans cette équipe. On va devoir trouver une solution. »
Mercredi matin, après l'entraînement de l'équipe à Brossard, Couture gardait le même discours, qu'il n'avait pas hésité à livrer à ses deux coéquipiers dans le vestiaire la veille.
« J'en ai parlé aux joueurs et aux entraîneurs, a-t-il affirmé. Je pense que c'est un moment qui va nous permettre d'apprendre, que ce soit les joueurs qui ont été impliqués ou moi-même. On va apprendre de ça et devenir meilleur. Tu apprends quelque chose de nouveau chaque jour dans ce sport. »
Labanc n'a pas cherché à se défiler, conscient que les deux joueurs ne pouvaient revenir au banc à ce moment de la prolongation.
« Logan a réagi comme un capitaine. Il était émotif et c'est une défaite émotive pour nous. On doit apprendre de ce match et se présenter à Montréal avec l'intention de jouer notre meilleur match. »
Les Sharks se retrouvent avec un dossier de 3-5-1 après neuf rencontres, bon pour le 24e rang du classement de la LNH. Pourtant, l'équipe est en santé, mais les buts ne viennent pas, ce qui a de quoi surprendre lorsqu'on constate la qualité de l'offensive à San Jose, en plus des deux piliers en défensive, Brent Burns et Erik Karlsson.

SJS@BUF: Eichel met fin au match

« Actuellement, on ne marque pas assez de buts à cinq contre cinq et on en donne trop à cinq contre cinq, a expliqué le défenseur Marc-Édouard Vlasic. Des erreurs comme celles de (mardi), c'est ce qui fait que notre début de saison n'est pas aussi bon qu'on le voudrait. On fait des erreurs peu importe la situation et ça nous coûte des buts. »
Vlasic, comme le reste de l'équipe, demeure serein.
« On n'est pas loin d'une fiche de ,500. Il y a une équipe l'an passé qui était dernière au classement et qui a tout gagné (les Blues de St. Louis). On est corrects. On ne voudrait pas subir d'autres défaites de suite, mais on va s'en sortir. »
En plus des Blues, Vlasic aurait pu nommer les Sharks comme équipe qui, après un début de campagne difficile en 2018-19, est revenue en force pour faire un bon bout de chemin en séries éliminatoires. Au 1er décembre, San Jose avait une fiche de 12-10-5, ce qui les plaçait hors des séries. Ils ont remporté sept de leurs huit parties suivantes, en route vers une saison de 101 points et le deuxième rang de l'Association de l'Ouest.
« Je pense qu'on s'améliore, a indiqué l'entraîneur-chef Peter DeBoer. Après tout, Buffalo a la meilleure fiche de la Ligue. C'est un bon baromètre pour moi. Nous leur avons offert deux bons matchs même si nous n'avons obtenu qu'un point sur quatre lors de la série contre eux cette saison. »
DeBoer a indiqué que le plan en début de saison était de faire de la place aux jeunes espoirs de l'équipe au sein de la formation, mais que les résultats n'ont pas été au rendez-vous. C'est pourquoi l'équipe a rapatrié le vétéran Patrick Marleau, qui a accepté un contrat d'un an le 8 octobre, alors que la saison était enclenchée. Depuis, le vétéran de 40 ans a amassé deux buts et trois passes en cinq rencontres.
« Il a une présence forte à titre de vétéran et il est fiable, a souligné DeBoer. Il fait les bons jeux, il est honnête et je le pointe toujours comme exemple pour nos jeunes joueurs parce qu'il ne triche jamais. »
Ce sera maintenant à ses coéquipiers d'adopter la même attitude s'ils espèrent donner à Marleau cette première conquête de la Coupe Stanley de sa carrière après 22 saisons dans la LNH, dont 20 à San Jose.