WASHINGTON – Les Capitals ont déjà, potentiellement, une formation leur permettant d’aspirer à la Coupe Stanley, mais le directeur général Chris Patrick soutient que « toutes les options seront envisagées » pour l’améliorer avant la date limite des échanges, le 7 mars.
Patrick sait toutefois bien, en revanche, qu’il n’est pas toujours bénéfique de changer une formule gagnante. Lorsqu’il s’est adressé aux médias, jeudi, Washington (38-12-8) détenait une avance de 14 points en tête de la section Métropolitaine et de 10 points en tête de l’Association de l’Est.
« Évidemment, l’équipe connaît une très bonne saison, s’est-il réjoui. Nous avons quelques mois devant nous pour continuer de nous améliorer et passer au prochain niveau. Lorsque les séries éliminatoires commencent, tout prend de l’ampleur, et nous voulons nous assurer d’être prêts pour cette étape.
« Nous prônerons un équilibre entre la volonté d’améliorer l’équipe et le risque d’affecter la chimie existante au sein du groupe. »
Ce sera la première date limite des échanges de Patrick comme DG des Capitals, lui qui a succédé à Brian MacLellan le 8 juillet 2024 (MacLellan est maintenant le directeur des opérations hockey à Washington). Patrick a appris de MacLellan et de George McPhee, leur prédécesseur, et sait donc qu’un échange monstre avant l’échéance ne se transpose pas forcément en résultats lorsque viennent les séries.
Par exemple, Washington a tenté le grand coup en 2017 en faisant l’acquisition du défenseur Kevin Shattenkirk des Blues de St. Louis en retour de Zach Sanford, Brad Malone, un choix de premier tour et d’autres choix conditionnels de repêchage. Quelques mois plus tard, les Capitals se sont inclinés dès le second tour du tournoi printanier. À l’inverse, ils ont été tranquilles l’année suivante avec les acquisitions des défenseurs Michal Kempny et Jakub Jerabek seulement. Une fois en juin, ils ont remporté la Coupe Stanley.
Les Capitals sont conscients que leur fenêtre de succès est limitée, car leur meneur offensif, Alex Ovechkin, qui n’est qu’à 11 buts du record absolu de 894 en carrière de Wayne Gretzky, a déjà 39 ans et n’est sous contrat que pour une autre saison. Patrick assure que, malgré ces circonstances délicates, le sentiment d’urgence n’est pas amplifié en vue des prochains jours.
« Lorsqu’on regarde ce que les équipes de la LNH ont fait par le passé, autant celles qui ont fait des échanges majeurs que des ajouts mineurs, on ne peut pas clairement établir la formule qui est la plus efficace pour remporter la Coupe Stanley, a dit Patrick. Il faudra simplement prendre des décisions intelligentes. Je veux qu’Alex (Ovechkin) remporte une autre fois la Coupe Stanley. Je veux que tout le monde dans cette équipe remporte la Coupe Stanley. Nos prochaines décisions seront toutes prises en fonction de la Coupe Stanley.
« Mais les circonstances ne nourrissent pas le sentiment d’urgence. L’urgence a toujours été là et il faut constamment prendre de bonnes décisions pour placer son équipe en bonne position. »
Patrick a confirmé qu’il pourrait tenter d’améliorer sa profondeur en défensive. Le retour au jeu de Sonny Milano, qui n’avait pas joué depuis le 6 novembre en raison d’une blessure au haut du corps, pourrait amoindrir le besoin de s’améliorer à l’attaque. Ryan Leonard, huitième choix au total de 2023, pourrait d’ailleurs s’ajouter au groupe au terme de sa saison à Boston College, dans les prochaines semaines.
Donc, même s’il n’a pas écarté la possibilité d’échanger un haut choix de repêchage, Patrick a appelé à la prudence.
« Nous considérons toutes les options pour améliorer l’équipe, mais nous ne ferons pas des transactions simplement pour faire des transactions », a-t-il soutenu.
Le DG a ajouté que l’impact sur la chimie actuelle sera pris en considération pour n’importe quel échange potentiel.
« Nous passons beaucoup de temps à discuter quand il est question de mettre un joueur sous contrat ou de faire une transaction. Nous nous posons plusieurs questions. Va-t-il cadrer dans notre équipe? Avec qui va-t-il jouer? Quel genre de rôle va-t-il avoir sur les unités spéciales? Quel genre de personne est-il dans un vestiaire? À l’extérieur de la glace?, a énuméré Patrick. Ce sont toujours des préoccupations. Comme à n’importe quel moment de la saison, ce sont des facteurs importants. »
Patrick a refusé de parler des progrès dans les négociations contractuelles avec le défenseur Jakob Chychrun et le gardien Charlie Lindgren, qui pourraient tous les deux devenir joueurs autonomes sans compensation à la fin de la saison. Mais le DG des Capitals s’est montré confiant de pouvoir conserver les services des deux joueurs après la date limite des transactions, même s’ils ne signent pas de nouvelles ententes d’ici là.
« Je ne vais pas entrer dans les détails. Nous sommes satisfaits de tous nos joueurs qui en sont à leur dernière année de contrat. Nous avons parlé à leurs agents et nous en sommes à des stades (de négociation) différents avec chacun d’entre eux. Nous allons continuer à travailler avec eux, a-t-il mentionné. Mais il n’y a aucune entente imminente, alors nous pouvons prendre notre temps pour faire les choses de la bonne façon. »




















