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Les Canadiens de Montréal ont orchestré un impressionnant retournement de situation cette saison, mais ils rateront tout de même les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la troisième fois en quatre saisons.
Avant de livrer leur dernier match samedi, les Canadiens (43-30-8, 94 points) étaient assurés d'amasser au moins 23 points de classement de plus qu'en 2017-18 - fiche de 29-40-13, 71 points. Ils auront surpris et ils seront passés proche, mais les Blue Jackets de Columbus les ont coiffés tout juste à l'arrivée.

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Voici un survol de ce qui s'est passé en 2018-19 et les raisons pour lesquelles le vent pourrait tourner pour les Canadiens en 2019-20 :

Les infos

Potentiels joueurs autonomes sans compensation : Nate Thompson, A; Jordan Weal, A; Jordie Benn, D; Christian Folin, D; Antti Niemi, G
Potentiels joueurs autonomes avec compensation : Joel Armia, A; Artturi Lehkonen, A; Charles Hudon, A; Brett Kulak, D; Mike Reilly, D
Nombre potentiel de choix au repêchage 2019 de la LNH : 10

Ce qui leur a fait mal

L'inertie du jeu de puissance : C'est la principale raison de l'élimination du CH. Les Predators de Nashville et lui se sont échangé le dernier rang de la LNH en supériorité numérique pendant la majeure partie de la saison. Ses déboires en supériorité numérique ont presque annulé l'amélioration appréciable de son jeu à cinq contre cinq.
« Toutes les équipes ont des lacunes. La nôtre c'en est une grande, le jeu de puissance », a avoué sans détour l'entraîneur Claude Julien tout juste avant la pause du Match des étoiles.
Une grande lacune qu'on a été incapable de juguler. Si au moins, à défaut de produire, l'attaque massive avait permis de redonner du rythme à l'équipe, ç'aurait été un moindre mal. Mais non, trop souvent c'étaient les rivaux qui se nourrissaient de sa paralysie.
Avec un jeu de puissance de dernier tiers, avoisinant les 16 pour cent de taux de réussite, le Tricolore aurait obtenu sa place en séries sans problème. Inutile de préciser que c'est un problème sur lequel il faut se pencher sérieusement.
La défense : Le CH a commencé la saison sans son meneur de jeu en défense, Shea Weber, qui récupérait d'une opération. Jeff Petry a fait de l'excellent travail comme défenseur numéro un, mais l'équipe a eu de la difficulté à trouver de la stabilité. Les Karl Alzner, David Schlemko et Xavier Ouellet, sur lesquels on misait, n'ont pas été à la hauteur. Le jeune Victor Mete a connu un lent début de saison. Noah Juulsen a bien fait, avant de ralentir et de voir sa saison être écourtée par une blessure. Mike Reilly a été tantôt bon tantôt décevant. On a tenu bon jusqu'au retour de Weber en novembre. Mete s'est ressaisi après un séjour dans les rangs mineurs, le vétéran Jordie Benn a retrouvé ses repères et l'arrivée de Brett Kulak en novembre a redynamisé le groupe que le brio du gardien Carey Price a contribué à bien faire paraître, il faut l'admettre. L'acquisition d'un défenseur gaucher, idéalement comme partenaire de Weber, doit demeurer dans les cartons pour la saison morte.

MTL@WPG: Petry trouve le fond du filet en fin de 2e

L'inexpérience : Les Canadiens ont appris sur le tas et l'apprentissage a été plus laborieux pour plusieurs jeunes après le Match des étoiles. En date du 8 février, au lendemain de l'éclatante victoire de 5-2 acquise contre les Jets de Winnipeg, l'équipe était bien en selle afin d'obtenir sa place en séries, à un point même des Maple Leafs de Toronto au troisième rang de la section Atlantique. Le mot d'ordre était de jouer pour une fiche légèrement supérieure à ,500 dans les 27 derniers matchs. Or, le CH n'a pas atteint son objectif en conservant un dossier de 12-12-2, avant de subir l'élimination avant son dernier match. Les joueurs ont montré une belle force de caractère dans le tout dernier droit, en luttant farouchement. On a toutefois échappé trop de matchs entre la mi-février et la mi-mars en raison d'un manque d'expérience et d'attaque, ce qui nous ramène à l'inertie du jeu de puissance. La boucle est bouclée.

Raisons d'être optimistes

Jeunesse et stabilité : Les Canadiens ont emprunté le bon virage en précédant à un remue-ménage qui a envoyé les attaquants Alex Galchenyuk et Max Pacioretty sous d'autres cieux. Leurs remplaçants Max Domi et Tomas Tatar ont été les deux meilleurs marqueurs de l'équipe. Les principaux rouages à l'attaque et en défense sont sous contrat pour les saisons à venir. Le directeur général Marc Bergevin dispose d'une bonne marge de manœuvre sur le plan salarial afin de faire ses emplettes estivales.

MTL@FLA : Domi marque d'un beau tir

Carey Price : Le gardien vedette a été au sommet de son art à compter du début de novembre. Sans son brio après le Match des étoiles, l'équipe n'aurait pas été dans le coup. Il vient de terminer la première année du faramineux contrat de huit saisons qu'il a paraphé en 2017. Il peut répéter ses prouesses pour les saisons à venir. Il ne fêtera que son 32e anniversaire de naissance en août. L'initiative qu'on a prise d'alléger sa tâche à entraînement au cours du dernier mois d'activités est certes à maintenir.
Noyau d'espoirs talentueux : Après un creux de vague, une bonne relève remonte à la surface au sein de l'organisation. La bonne première saison que le joueur de centre Jesperi Kotkaniemi a fournie à l'équipe, à l'âge de 18 ans, a donné un avant-goût du potentiel du Finlandais -- qui a été le troisième espoir réclamé au repêchage 2018. D'autres jeunes prometteurs vont cogner à la porte en septembre, comme les attaquants Nick Suzuki, obtenu dans l'échange de Pacioretty, et Ryan Poehling, choix de premier tour de l'équipe en 2017 (25e au total).

FLA@MTL : Kotkaniemi se moque des Panthers et marque