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BROSSARD - À la recherche de l'électrochoc à tout prix, on ne craint pas chez les Canadiens de Montréal que la bouée de sauvetage envoyée à un gardien recrue puisse lui causer du tort.

Comme si la pression n'est pas suffisamment forte sur Cayden Primeau, l'entraîneur Claude Julien en a rajouté quelques couches, mardi matin, en expliquant le rappel du gardien âgé de 20 ans.
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« Carter Hart s'est bien tiré d'affaire avec les Flyers de Philadelphie, la saison dernière, a d'abord réagi Julien. Nous ne sommes pas à la recherche d'histoires négatives, mais plutôt des histoires positives. Carter Hart en est une. Patrick Roy a fait tout un travail quand il s'est amené en séries éliminatoires (en 1986) comme jeune gardien. De bons exemples, il y en a. »
Hart, Roy… Il ne manquait que la référence à Ken Dryden.
« Nous allons lui donner la chance de jouer des matchs, a continué l'entraîneur. Nous allons disputer deux matchs en autant de jours dans nos quatre prochains matchs, après celui de mardi. On devrait le voir en action. »
Pour Julien, la tourmente dans laquelle se retrouve le CH ne pose pas de problème.
« Si on voit qu'il a de la difficulté, on le retournera à Laval, ce n'est pas compliqué. S'il fait du bon travail, ça va nous aider. »
En amorce de la mêlée de presse, Julien avait indiqué qu'il n'avait pas réellement été impliqué dans la décision de rappeler Primeau à la suite du renvoi du vétéran Keith Kinkaid, qui n'a pas été réclamé au ballotage et qui se rapportera au Rocket de Laval dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
« Ce n'est pas moi qui suis à Laval et qui ai fait le suivi. Les deux gardiens sont bons, Charlie Lindgren et Primeau. Nous avons choisi Primeau, qui a bien fait depuis le début de la saison. »
Dominant dans les rangs universitaires américains, Primeau connaît des débuts prometteurs chez les professionnels. Dernièrement, il a connu quelques matchs plus difficiles dans l'uniforme du Rocket.
« Ça va vite, c'est très emballant », a commenté Primeau dont on dit qu'il est bien outillé pour faire face au défi en raison de son sang-froid. « Pour avoir pris part au dernier camp, je suis quelque peu habitué avec l'entourage de l'équipe et les gars, c'est une excellente chose.
« Je vais simplement essayer d'apprendre le plus possible », a poursuivi l'Américain, qui est le fils de l'ancien hockeyeur Keith Primeau. « Je vois ça comme une expérience enrichissante. »
Peu importe que le Tricolore connaisse un passage à vide, il a assuré que ça ne change rien pour lui.
« Je me présente pour faire de mon mieux à chacun des matchs où on m'utilise, peu importe la situation. »
Primeau a avoué que de gérer la fatigue liée aux nombreux déplacements représente la plus grande courbe d'apprentissage pour lui après quelques mois chez les pros.
« Ce n'est pas une excuse, mais c'est un rythme différent que dans la NCAA. Je n'avais pas voyagé autant depuis longtemps. Je dois m'y faire. J'essaie de m'améliorer tous les jours. Je crois fermement que, si vous faites de bonnes choses, vous obtiendrez de bons résultats. »
Primeau a dit avoir contacté son père Keith immédiatement après avoir reçu l'appel du Tricolore, en début de soirée lundi.
« J'ai voulu le faire languir un peu. Je lui ai dit de surveiller ce qui allait s'écrire dans les réseaux sociaux, a-t-il confié. Il était super heureux une fois qu'il a compris. »