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Tout au long de son expérience avec le Canada à la Confrontation des 4 nations, Samuel Montembeault partagera sa vision des choses et sera nos yeux en coulisses.

Bon dimanche de tempête à tous!

Plusieurs heures ont passé depuis la fin de ce match épique face aux États-Unis, et je ne suis pas encore complètement remis de mes émotions. Quelle première période ç’a été!

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C’est probablement la meilleure période que j’ai vue en direct de toute ma vie. C’était fou raide!

Avec les trois bagarres en neuf secondes au début du match, je ne tenais plus sur mon siège. Je me demandais même ce qui était en train de se passer. Les gars ont peut-être été inspirés par la présence de Georges St-Pierre lors de la présentation de l’équipe. C’était électrique.

J’étais debout sur la galerie de presse. C’était tellement bruyant, on ressentait l’énergie dans l’amphithéâtre et tout le monde avait hâte que ça commence. C’était vraiment spécial comme moment. Il y a aussi eu la présentation de Carey Price en troisième période, qui a mis le feu à la place.

Je l’ai croisé près du vestiaire après la rencontre et on a pu piquer un brin de jasette. Il m’a dit que ce n’était pas trop son genre de crinquer une foule en levant les bras, mais qu’il était très heureux de l’avoir fait.

Disons que cette soirée m’a donné une bonne idée de ce à quoi pourrait ressembler un match de séries éliminatoires au Centre Bell. Le match n’était même pas commencé qu’on entendait déjà les « Olé! Olé! Olé! ». Quand on y participera, je sais maintenant à quoi m’attendre comme ambiance.

On a perdu ce match, mais je suis convaincu que les gars vont revenir en force pour un match sans lendemain contre la Finlande, lundi. Une victoire en temps réglementaire, et on aurait la chance de prendre notre revanche contre les Américains en finale. La motivation est grande.

La journée de dimanche a été plutôt tranquille. J'ai sauté sur la patinoire en début d’après-midi avec les autres joueurs qui étaient rayés de la formation pendant que les réguliers ont pris du repos.

Avec la tempête qui frappe Montréal et le nord-est des États-Unis, nous avons fait le voyage en avion tout de suite après le match pour tenter d’éviter les problèmes. Ça ne s’est pas exactement passé comme prévu. On n’est pas à plaindre, mais toutes les étapes qu’on a faites ont pris le triple du temps.

Pour un vol de 50 minutes, on est restés dans l’avion pendant plus de quatre heures. Les gars en ont profité pour jaser, pour jouer aux cartes pendant que d’autres tentaient de dormir un peu. Nous sommes arrivés à l’hôtel à Boston à 6h, dans la gadoue. Ç’a été une très courte nuit – si on peut appeler ça une nuit.

D’un point de vue logistique, c’était tout un défi de faire voyager deux équipes en même temps avec tout le personnel et les familles. L’excellente barre KitKat que j’ai ramassée en sortant de l’avion m’a fait un peu oublier toute cette attente – on ne me surnomme pas Snacks pour rien.

On est très reconnaissants d’être rendus à bon port et de pouvoir nous préparer pour le match contre la Finlande. Les gars seront prêts, je vous l’assure.

*Propos recueillis par Guillaume Lepage, journaliste principal LNH.com