MONTRÉAL – L’idée avait circulé toute la journée dans un groupe de discussion réunissant Matthew Tkachuk, son frère Brady et J.T. Miller. Les trois représentants des États-Unis souhaitaient lancer un message dès le début de la rencontre. Un message fort et tout simple.
« Le message que nous voulions lancer, c’est que notre moment est venu », a expliqué Matthew Tkachuk après le gain de 3-1 des États-Unis sur le Canada à la Confrontation des 4 nations au Centre Bell, samedi.
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Les trois combats qui ont éclaté au cours des neuf premières secondes de jeu n’étaient donc pas le fruit du hasard. En agissant de la sorte, les frères Tkachuk et Miller souhaitaient faire comprendre à leurs adversaires que les Américains n’entendaient pas reculer, même s’ils se trouvaient en territoire hostile.
« Le Canada a connu tellement de succès au cours des dernières années, ils misent sur certains des meilleurs joueurs au monde, a lancé Matthew. Nous avions le sentiment que c’était le bon moment de le faire, dans cet environnement, sur cette scène, dans ce tournoi. C’était vraiment amusant.
« Je leur accorde beaucoup de crédit. Ils ont répondu exactement de la même manière que nous. L’énergie était incroyable des deux côtés, et l’amphithéâtre vibrait après le troisième combat. »
L’entraîneur des États-Unis Mike Sullivan n’était pas au courant des intentions de ses protégés en début de match. Il n’est pas non plus tombé en bas de sa chaise lorsqu’il a vu les frangins Tkachuk lancer les hostilités comme ils l’ont fait.
« Brady et Matthew, ils jouent avec tellement d’émotion, et ce sont des leaders de tellement de manières, a soumis Sullivan. Pour moi, ça démontrait uniquement à quel point ces deux gars-là sont investis dans notre cause et à quel point ils veulent gagner. »
De l’autre côté, l’entraîneur du Canada ne trouvait rien à redire sur la manière dont le match s’était amorcé. Comme il l’a souligné, il ne s’agissait pas de deux entraîneurs qui ont tenté de lancer un message, mais bien de joueurs qui ont décidé par eux-mêmes de dicter l’allure de la rencontre à leur façon. Il a ajouté que le match ne s’était pas joué au cours de ces neuf secondes plutôt folles.
« Au cours des 59 minutes qui ont suivi, nous avons pu voir deux équipes qui ont bataillé avec tout leur cœur », a-t-il mentionné.