MONTRÉAL – Jordan Binnington n’a donné que deux buts sur 22 lancers et n’a obtenu qu’un seul but de soutien de la part de son équipe.
Dans le contexte, il aurait été difficile pour le gardien du Canada de faire bien mieux que ce qu’il a offert dans ce match contre les États-Unis. Or, on retiendra surtout le premier but qu’il a accordé – un tir anodin de Jake Guentzel entre les jambières – à un bien mauvais moment.
Connor McDavid venait de donner l’avance aux siens, le Centre Bell vibrait au rythme de l’intensité du jeu qu’offraient les deux rivaux. Puis, ce mauvais but est venu éteindre toute cette énergie.
« Il fallait simplement que je me concentre sur le prochain tir, a calmement expliqué Binnington après la défaite de 3-1 du Canada, samedi. C’est une question de persévérance et de résilience. C’est ce que j’ai fait tout au long de ma carrière et j’aime le faire. »
Il est vrai que le gardien des Blues s’est bien repris en frustrant justement ce même Guentzel à deux reprises à bout portant au cours de ce même premier engagement. Mais quand on regarde le portrait général de la rencontre, le mauvais but aura tout de même coûté cher.
« Je ne dirais pas qu’il se battait avec la rondelle, a commenté l’entraîneur Jon Cooper au sujet de son gardien. Jake Guentzel joue pour moi. Binnington savait que ce tir se préparait, je le savais. J’ai vu ce type de but environ 1000 fois. Mais Jake trouve toujours un moyen de les marquer.
« La rondelle a des yeux pour certains joueurs, et c’est certainement le cas pour Jake. Tous les gardiens voudraient revoir un but. Je trouve que Jordan est très dur envers lui-même. »