MONTRÉAL – Après deux matchs où les Canadiens ont concédé un total de 12 buts, une bonne sortie de la part du gardien Jakub Dobes était plus que bienvenue, mercredi.
Dobes a effectué 30 arrêts en temps réglementaire, un autre en prolongation, puis il a été parfait en tirs de barrage pour permettre au CH de l’emporter 3-2 face aux Jets de Winnipeg au Centre Bell.
Il a paru particulièrement heureux lorsque Gabriel Vilardi a frappé le coin supérieur droit du poteau sur la dernière tentative des Jets, celle qui confirmait l’issue du match.
« On faisait face à beaucoup de pression, a soutenu Dobes quelques minutes après cette ultime séquence. Une victoire à la maison, c’est plaisant. On a eu de mauvaises journées dans les dernières semaines, donc les journées positives nous aident! »
Le gardien recrue avait auparavant bloqué les tirs des attaquants vedettes Kyle Connor et Mark Scheifele en début de fusillade. Connor a tenté de le déjouer entre les jambières et Scheifele, du côté du bouclier – sans succès.
« En fusillade, je regarde souvent les mains et évidemment, Connor a de bonnes mains, a dénoté Dobes. Scheifele a un bon tir. Vilardi, je ne savais pas ce qu’il allait faire…
« On connaît le genre de joueurs qu’ils sont, parce qu’on les voit jouer à la télé. On voit leurs tendances, ce qu’il faut surveiller. Je savais à quoi m’attendre des deux premiers, mais pas de Vilardi. J’ai eu de la chance, j’imagine! Rien de trop fou! »
Dobes avait par ailleurs soulagé les quelques 21 000 partisans réunis au Centre Bell – et la quinzaine de joueurs au banc du Tricolore, parions-le – en effectuant un superbe déplacement pour bloquer le tir de Vladislav Namestnikov avec la jambière gauche lors d’un 2-contre-1 en prolongation. Jonathan Toews venait de lui servir la rondelle.
« Je me suis fié à mes qualités athlétiques et j’ai fait l’arrêt. J’ai ce genre d’arrêts dans mon coffre à outils », a-t-il lancé à ce sujet.
Plusieurs coéquipiers du jeune Tchèque ont reconnu son travail après le match, bien qu’avec une dose de patriotisme dans le cas de certains.
« Jakub a été très bon. Il a fait plusieurs bons arrêts, a affirmé l’attaquant slovaque Juraj Slafkovsky. Il est un très bon gardien, même s’il est Tchèque… Je suis heureux pour lui. »
Dobes compte maintenant trois victoires à ses quatre derniers départs. De quoi faire oublier une vilaine séquence de cinq matchs où il a affiché un taux d’efficacité en deçà de ,900 entre la fin octobre et la mi-novembre.
Les Canadiens semblent d’ailleurs valser au rythme de leurs gardiens cette saison. Lorsque Dobes ou Samuel Montembeault montre un taux d’efficacité supérieur à ,900 dans un match, le CH montre une fiche de 10-0-1. À l’inverse, lorsque la fiche du gardien est sous ,900, la fiche est de 4-9-2.
Même s’il est visiblement capable de composer avec une certaine pression, Dobes a tenté de minimiser la corrélation entre la tenue du gardien et le résultat des matchs, arguant qu’une victoire est plutôt un « tout » entre les joueurs et l’homme masqué.
« Si je suis bon et que l’équipe devant moi ne joue pas bien, ce sera difficile de gagner. Et inversement, si je ne suis pas bon et que l’équipe devant moi joue bien, ce sera tout aussi difficile de gagner, a-t-il soutenu. Tout le monde doit se présenter. »
Des paroles qui enlèveront peut-être une certaine pression à son collègue Montembeault, qui ne compte qu’une victoire depuis le 11 novembre.


















