St-Pierre ne s'est jamais considéré comme une pionnière, mais tout simplement une gardienne enthousiaste désirant jouer au plus haut niveau de hockey possible, peu importe le genre de ses coéquipiers.
Elle avait les gênes d'une sportive. Son père, André, a évolué comme défenseur dans la Ligue centrale de hockey, lui qui a été repêché par les Rangers de New York en quatrième ronde (53e) du repêchage de 1970, mais qui n'a jamais pu atteindre la LNH. La mère de St-Pierre, Louise, était une enseignante d'éducation physique et une triathlète.
Le hockey n'était qu'une facette de la vie de la jeune Kim. Elle était une excellente gymnaste, en plus de pratiquer la natation, le soccer, le tennis et le softball. Dans chacune des disciplines, elle aurait probablement pu devenir une athlète d'élite. Mais c'est d'être gardienne de but qui l'intéressait, et elle s'y est dédié sans compromis.
Elle a commencé à jouer au hockey pour passer du temps avec ses frères sur la patinoire dans la cour derrière chez elle, et lorsqu'elle a décidé d'enfiler les jambières, son père a décidé d'en apprendre plus sur la position et a passé des heures à l'entraîner.
« Il a toujours été très très calme, tout comme ma mère. Je suis certain qu'ils étaient stressés de me voir jouer, mais je ne l'ai jamais ressenti. Ils se sont toujours assuré que ce soit amusant pour moi et que j'aimais mon expérience. L'association de hockey de Chateauguay a été géniale avec moi et mes coéquipiers m'ont protégé comme s'ils étaient mes frères. Ils m'ont fait sentir que j'avais ma place. »