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VANCOUVER - Moins de 24 heures après l'élimination hâtive du Canada lors des quarts de finale du Championnat mondial junior, le chef de la direction de Hockey Canada a pointé vers la parité grandissante du tournoi pour expliquer la décevante prestation des siens.
Après avoir amorcé le tournoi avec trois victoires contre le Danemark, la Suisse et la République tchèque, la troupe de Tim Hunter s'est inclinée 2-1 contre la Russie au dernier match de la ronde préliminaire avant de subir le même sort en prolongation contre la Finlande en quarts.

« Je crois que les autres pays nous rattrapent, a-t-il admis. Pour être honnête, c'est difficile de conserver nos standards élevés. Ces équipes sont très bonnes. Il faut continuer à pousser nos standards et à être un exemple pour organiser ces évènements tout en dominant sur la glace. »
Le Canada n'est pas le seul pays à avoir subi ce sort. La Suède a elle aussi été surprise par la Suisse en quarts et on a failli assister à d'autres surprises en début de tournoi quand la Slovaquie est venue près de battre les États-Unis et que ces mêmes Suisses ont chauffé les Canadiens.
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Personne ne favoriserait une petite nation dans une série au meilleur de sept matchs contre une des puissances mondiales, mais tout se décide en un match au cours de ce tournoi. Tout peut donc théoriquement arriver.
Malgré le résultat qui privera le Canada d'une médaille au CMJ pour la quatrième fois en sept ans, Renney estime tout de même que l'équipe a accompli du bon travail.
« Nous avons travaillé vraiment fort. Nous étions organisés. Nous avons tout fait ce que nous pouvions pour nous donner la meilleure chance de gagner, a-t-il élaboré. Au final, c'est une bande de jeunes joueurs qui ont tout fait leur en pouvoir pour accomplir quelque chose de spécial chez eux, sous grande pression. »
Sans vouloir s'avancer sur le sort qui sera réservé à Hunter en vue du tournoi de l'an prochain, le chef de la direction s'est quand même porté à sa défense sur certains aspects. Les décisions du pilote albertain sont loin d'avoir fait l'unanimité, mais Renney n'avait visiblement pas l'intention de faire son procès.
Il a défendu sa décision de s'en prendre publiquement à Alexis Lafrenière après le deuxième match du tournoi et celle de ne pas avoir tenu d'entraînement après le 25 décembre.
« C'est le choix de l'entraîneur et nous soutenons notre personnel d'entraîneurs, a dit Renney à propos de la sortie d'Hunter sur Lafrenière. Tim a été honnête et a répondu à une question qui lui a été posée. Je respecte ça.
« […] En ce qui a trait aux entraînements, nous avons été ensemble pendant 23 jours et sur ces 23 jours, nous avons été sur la patinoire pour 17. C'est un horaire assez rude. J'aurais peut-être pensé que nous n'en avions pas fait assez si nous n'avions pas disputé une grosse troisième hier. Nous avions encore du gaz dans le réservoir et c'est ce qui était le plus important. »
L'attaque n'a pas répondu aux attentes
Renney a aussi avoué du bout des lèvres qu'il s'attendait à ce que l'attaque de son équipe produise davantage après le festival offensif survenu dans une victoire de 14-0 face au Danemark dans le tout premier match du tournoi.
Après cette rencontre, les Canadiens n'ont touché la cible qu'à dix reprises et ont été limités à deux petits buts à leurs deux derniers matchs.
« Après le match de 14 buts, c'était facile de penser qu'ils allaient continuer à remplir le filet, a-t-il admis. Mais ce n'est pas le cas. Ce sont de très bonnes équipes, bien dirigées, très organisées et qui savent comment jouer au hockey comme n'importe qui.