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GÖTEBORG, Suède – Cutter Gauthier rêvait au scénario de cette finale depuis deux ans. Il n’y avait donc aucune raison que ce ne soit pas lui, en fin de compte, qui permette à l’équipe américaine d’obtenir son billet pour ce duel tant souhaité face aux Suédois pour l’obtention de l’or au Championnat mondial junior.

L’attaquant a fait la différence en touchant la cible sur le jeu de puissance avec 3:13 à écouler à la demi-finale contre les coriaces Finlandais pour procurer une courte victoire de 3-2 aux siens.

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Grâce à ce but, 11 joueurs de cette équipe américaine auront l’occasion de venger l’échec subi aux mains de la Suède, il y a deux ans, en finale du Championnat mondial des moins de 18 ans.

« Je me souviens de ce match comme si c’était hier, a lancé Gauthier avec le feu dans les yeux. Ces gars nous ont arraché la médaille d’or du cou. Nous n’en sommes pas du tout heureux. Ça nous a laissé un goût amer en bouche. Nous sommes prêts pour ce match, et nous sommes aussi excités. »

Même si l’espoir des Flyers de Philadelphie semblait, à ce moment, prêt à égorger n’importe qui se serait dressé entre lui et la médaille d’or, on a tenté une question de relance. Combien de temps ç’a pris pour passer à autre chose après la défaite de 6-4 encaissée le 1er mai 2022?

« Je n’ai assurément rien oublié de ce match, a-t-il rétorqué. Ç’a été dur à avaler. Nous avions trimé dur pendant deux ans pour gagner cette médaille d’or et nous ne l’avons pas oublié. Tous les gars qui étaient là sont prêts pour demain soir. »

Lors de ce match, les États-Unis avaient dirigé 51 tirs au but contre seulement 15, mais avaient tout de même perdu. Pas moins de 14 joueurs de la formation suédoise qui avait signé ce miracle seront de l’autre côté de la patinoire, au Scandinavium, vendredi.

Ce sera notamment le cas du gardien Hugo Havelid, celui-là même qui s’était dressé devant leurs attaques répétées dans ce match à sens unique, qui n’a finalement pas tourné à leur avantage.

« Nous l’avons encore en tête, a ajouté l’attaquant Rutger McGroarty. Pour être bien honnêtes, nous ne les aimons pas, et ils ne nous aiment pas. Ce duel sera très personnel. Ça deviendra émotif, mais nous ne devrons pas nous laisser emporter. Ce sera plaisant de jouer ce match, et je suis sûr que ce sera plaisant à regarder. »

McGroarty n’a probablement pas tort. Surtout qu’il y a le même genre de motivation du côté suédois. Lors de l’édition suivante du tournoi des moins de 18 ans, en 2023, les États-Unis avaient triomphé de la Suède 3-2 dans le match pour la médaille d’or.

Il ne manque donc pas de mauvais sang entre les deux équipes.

Contre la foule

Les Américains pourront du même coup tenter d’humilier leurs ennemis jurés sur leur propre terrain. La foule en jaune et bleu du Scandinavium promet d’être bruyante alors que les favoris auront l’occasion de remporter seulement la troisième médaille d’or de leur histoire à ce tournoi.

« C’est sûr qu’on a entendu parler de la défaite des vétérans, a dit l’attaquant Gabriel Perreault, qui a pour sa part triomphé en 2023. Ça promet d’être une bonne ambiance. Il va y avoir beaucoup de chandails jaunes et j’espère que nous serons capables de les réduire au silence. »

« Je souhaite qu’on se fasse huer beaucoup, a rigolé le défenseur Lane Hutson. En fait, on veut leur donner une raison de nous huer. »