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C'était la première fois de ma carrière que je vivais une situation pareille. Quand Jonathan Marchessault a marqué lors de la première période de prolongation, samedi, nous étions convaincus d'avoir gagné le match et d'avoir pris les devants 2-0 dans la série face aux Sharks.
Mais le but a finalement été refusé parce que les officiels ont jugé qu'il y avait eu de l'obstruction sur le gardien. C'était décevant sur le moment, forcément. Quand tu marques un but, tout le monde est excité et puis tu vois les vidéos, tu ne sais pas trop ce qui va se passer.

Mais une fois que la décision a été rendue, c'était assez calme sur le banc. On s'est dit ce n'est pas grave, c'est reparti. Je n'ai pas l'impression que ça ait changé notre mentalité du tout. C'est une très bonne chose d'avoir pu continuer à jouer malgré cette situation.

Sur l'ensemble du match, nous n'avons pas fait un bon premier et deuxième tiers. Puis après, troisième et quatrième tiers, là ça y est on joue notre jeu. Après, cinquième tiers, c'était un peu 50-50 entre les deux équipes et ils ont finalement eu le dessus. Mais je n'ai pas vu de baisse d'intention ou de baisse de motivation avec le but qui a été refusé.
Quand on est revenus dans le vestiaire, c'est ce qui a été dit. Il y a eu quelques phrases de frustration, mais après, à l'unanimité, le groupe a regardé devant.
Le problème, c'est qu'on s'est compliqué la chose. On a une façon de jouer qui est assez simple, mais à un certain moment on a essayé d'aider l'équipe en faisant un geste en trop ou en essayant de garder le palet un peu trop longtemps.
Ce sont des choses qui arrivent, tu ne peux pas non plus jouer 82 matchs et les séries de manière parfaite. C'est le rêve, mais si c'était comme ça il n'y aurait pas autant de supporters dans la patinoire parce que ce ne serait pas intéressant.
Il ne faut pas non plus oublier que nous avons gagné le premier match 7-0. Tu t'attends à ce que l'autre équipe réagisse. Je trouve qu'ils avaient plus de jambes que nous, ils ont mieux joué que nous au début.
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J'ai aimé notre réaction en troisième. Le pistolet était sorti, tout le monde s'est lancé. Après, quand tu arrives en prolongation, ça peut basculer vite.
Le plus gros ajustement que les Sharks ont fait, c'est que les défenseurs n'essayaient pas nécessairement de trouver des jeux. Pour essayer de calmer notre échec-avant, ils lançaient le palet en l'air et leurs ailiers faisaient la même chose. C'est un peu normal qu'il y ait des ajustements.
En deuxième période, ils ont essayé de casser le rythme en essayant de nous entraîner dans la pénalité et ça assez bien fonctionné pour eux. Maintenant, c'est à nous d'essayer d'être meilleurs là-dessus.
Nous faisons face à un test de caractère. De dire que je ne suis pas inquiet serait un peu prétentieux, mais je n'ai pas de doute sur la capacité de notre équipe. Toute l'année, on a réussi à montrer qu'on savait gagner à l'extérieur. À la fin de l'histoire, la confiance qu'on a, c'est parce qu'on a été constants quand on a joué sur les patinoires adverses.
Je ne suis pas spécialement inquiet dans ce sens-là. On peut très bien aller chez eux et prendre le match demain. C'est tout ce qui compte pour l'instant. Le match de demain c'est le plus important de la série.