Hendrix Lapierre regarde vers l'avant

Plus que jamais, Hendrix Lapierre préfère laisser derrière lui ce qui appartient au passé.

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Retranché du camp de sélection d'Équipe Canada junior pour une deuxième année de suite, à la mi-décembre, l'attaquant du Titan d'Acadie-Bathurst hésite encore à revenir sur l'une des grandes déceptions de sa jeune carrière - même après quelques semaines de réflexion.
« Je me dis que c'est dans le passé et je ne veux pas trop penser à ça », lance-t-il au bout du fil, samedi, lui qui est de retour à Bathurst depuis près d'une semaine.
« Dans ce cas précis, je vais essayer de l'oublier. Ça fait partie d'une carrière de joueur de hockey d'avoir des obstacles et de connaître des hauts et des bas. Je vais essayer de m'en servir comme motivation, mais en même temps, je ne veux pas vraiment y penser. Je préfère me concentrer sur le Titan. »
Après son retranchement, l'espoir des Capitals de Washington a disputé les deux derniers matchs de son équipe avant la pause des activités décrétée dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Il a ensuite mis le cap vers l'Outaouais pour passer les Fêtes en famille et recharger ses batteries.
« Ç'a fait du bien, a-t-il concédé. Je n'ai pas souvent l'occasion de passer du temps à la maison avec mes frères et soeurs. Je ne m'attendais pas à une aussi longue pause, mais ça m'a permis de faire le plein d'énergie pour le reste de la saison. Je suis prêt pour la suite. »
La suite, elle viendra on ne sait trop quand. La LHJMQ avait prévu un retour au jeu le 17 janvier, mais a dû le repousser au 1er février en raison de la situation sanitaire causée par la pandémie.
Lapierre et sa bande n'ont pas disputé de matchs depuis le 18 décembre, et ils entament maintenant un confinement complet imposé par le Nouveau-Brunswick qui les empêchera de s'entraîner pendant au moins une semaine jusqu'à ce que la situation s'améliore dans la province.
« Le moral des gars est relativement bon même si on ne sait pas quand on va rejouer exactement, a-t-il observé. On est un peu tout le temps dans l'inconnu. On essaie de garder la tête haute dans cette situation. C'est de l'adversité, mais on s'estime très chanceux de jouer malgré la pandémie, alors on en profite.
« De ce qu'on entend, ça regarde quand même bien pour une reprise éventuelle et une saison de 68 matchs. C'est à nous de tout faire pour demeurer prêts. Quand la rondelle va tomber, que ce soit le 5, le 19 février ou peu importe, on va être prêts. »
Le natif d'Aylmer n'aura personnellement qu'à reprendre là où il avait laissé. Après de premiers matchs un peu plus difficiles à son retour de Washington, en novembre, il a récolté cinq buts et neuf mentions d'aide à ses six dernières rencontres.
« Comme équipe, on a su lever notre jeu d'un cran avant la pause, a expliqué le patineur de 19 ans. On commence à réaliser que ça va être une saison différente et que chaque match compte énormément. J'ai eu besoin d'une période d'adaptation de cinq ou six matchs.
« Maintenant, c'est le fun que les points viennent, mais au-delà de ça je pense que j'ai trouvé mon rythme. Je ne triche pas, je fais les choses correctement et je me donne dans les pratiques. Il y a un bon vibe à Bathurst, et je suis content de faire partie de cette organisation. »
Gros défi
Quand les équipes reviendront en piste, on peut s'attendre à ce que la lutte soit très chaude dans la deuxième portion du calendrier - particulièrement dans les Maritimes.
Les Islanders de Charlottetown, meneurs au classement général, et les Sea Dogs de Saint-Jean, qui accueilleront le tournoi de la Coupe Memorial en juin, ont fourbi leurs armes en procédant à plusieurs transactions à la date limite.
Le Titan n'est pas en reste. Il avait déjà annoncé ses couleurs en amenant Lapierre au cours de la saison morte, et il vient notamment d'ajouter à sa formation les vétérans attaquants Félix Lafrance et Thomas Belgarde - deux anciens coéquipiers de Lapierre à Chicoutimi - ainsi que le défenseur Miguel Tourigny.
« Ce sera très relevé dans les Maritimes et il y a de bonnes équipes au Québec, a conclu Lapierre. On sera prêts à toute éventualité. On est très bien outillés. On savait qu'on avait de petites choses à améliorer ici et là et (le directeur général) Sylvain Couturier a fait un travail exceptionnel.
« Il y a beaucoup de bonnes équipes dans la course, et on fait assurément partie de ce lot. »