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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.
Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS: Ducks | Coyotes
Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!
Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.
Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Bruins de Boston :

Tim Thomas (G)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com -- Je dois admettre que je n'étais pas un grand partisan des Bruins dans ma jeune vingtaine, comme plusieurs autres étudiants de mon âge dans la Belle Province. Quand j'ai vu ce gardien dont le style et l'apparence devant le filet s'apparentaient beaucoup aux cerbères que j'affrontais dans mes ligues de garage qu'à ceux que j'avais l'habitude de voir dans la LNH à la télé, j'avoue que j'avais un petit sourire en coin. Je me disais que l'équipe que j'aimais détester n'avait aucune chance de gagner avec un gardien comme lui devant le filet, et j'ai attribué ses premiers succès à de la chance pure et simple. Au fil du temps, surtout après une conquête de la Coupe Stanley et un trophée Conn Smythe, j'ai bien dû me rendre à l'évidence… ce gardien de ligue de garage savait quand même un peu ce qu'il faisait.

Rick Middleton (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal -- Bobby Orr et Raymond Bourque sont indissociables des Bruins, mais un qui m'a marqué est Rick Middleton. La version « avec pas de casque » du début des années 1980. Un peu comme Guy Lafleur, l'attaquant filait la chevelure blonde au vent. Beau patineur, il était un habile manieur de bâton et je ne comptais plus les buts qu'il réussissait du revers. Il a été au sommet de son art entre les saisons 1978-79 et 1984-85. Il a connu des séries éliminatoires du tonnerre en 1983, avec 33 points en 17 matchs. Malheureusement pour lui, les Bruins se sont butés à la dynastie des Islanders de New York en demi-finale. Il mérite qu'on lui lève notre chapeau pour le modèle de constance qu'il a été au cours de sa carrière, avec 988 points en 1005 matchs en saison régulière.

Sergei Samsonov (AG)

Philippe Landry, pupitreur -- Le jeune partisan des Canadiens que j'étais avait bien de la difficulté à aimer quelconque joueur des Bruins. Il y en a un cependant que je n'arrivais pas à détester : le fougueux Samsonov. Ce droitier de petite taille avait des mains de feu et il m'impressionnait grandement quand il contrôlait la rondelle en faisant le tour de la zone offensive. À une époque où les joueurs au gabarit imposant faisaient la loi dans la Ligue, je trouvais exceptionnel qu'un aussi petit joueur soit en mesure de se démarquer de la sorte. Quelle ne fut pas mon excitation lorsque j'ai appris qu'il jouerait pour le Tricolore en 2006-07 - une excitation qui a toutefois laissé place à une amère déception (26 points en 63 matchs à sa seule année à Montréal)…

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P.J. Stock (AG)

Guillaume Lepage, journaliste -- Un choix fort difficile pour toute personne ayant grandi en étant partisan des Canadiens. Stock m'avait particulièrement marqué lors du quatrième match de la série de première ronde entre le Tricolore et les Bruins en 2002. J'avais eu la chance d'assister à la rencontre au Centre Molson et je me souviens à quel point la petite peste avait cherché le dur à cuire du CH, Gino Odjick, tout au long de la soirée. Les deux s'étaient livré un furieux combat avec moins de deux minutes à faire au match alors que les Bruins menaient 5-2 et étaient en voie d'égaler la série 2-2. Après vérification, ç'a été le dernier duel de la carrière d'Odjick. Quelques secondes après ce combat, Kyle McLaren assommait Richard Zednik en entrée de zone… Quand même pas le meilleur match de hockey à voir à 10 ans.

Hugues Marcil, pupitreur -- Je ne sors pas des sentiers battus avec ce choix, mais comment ne pas admirer le parcours de Bergeron? Il a été repêché en deuxième ronde et s'est imposé comme l'un des meilleurs joueurs de centre de sa génération. J'ai toujours été impressionné par la qualité de son jeu. Il affronte constamment les meilleurs trios adverses, mais on dirait qu'il ne fait jamais d'erreurs et qu'il réussit toujours le bon jeu. Ce n'est pas pour rien qu'il a remporté le trophée Selke à quatre reprises. En plus, il évolue actuellement sur l'un des trios les plus dangereux dans la LNH. Pour toutes ces raisons, Bergeron est peut-être ce qui se rapproche le plus du joueur parfait, et c'est sans compter ses prouesses sur la scène internationale. Enfin, personne n'est resté insensible à la démonstration de résilience qu'il a faite en début de carrière. Après avoir raté presque toute la saison 2007-08 en raison d'une grave blessure, Bergeron a su rebondir à partir de la saison suivante pour devenir le joueur que l'on connaît aujourd'hui.

Steve Shields (G)

Nicolas Ducharme, journaliste -- Steve Shields est un coup de cœur pour moi non pas grâce à ses performance devant le filet des Bruins - il n'a joué qu'une saison avec eux - mais pour la beauté du masque qu'il portait lors de son court passage. Il a décidé de rendre hommage à Gerry Cheevers en ayant le légendaire masque aux cicatrices du gardien peint sur le sien, mais aussi les oreilles et les cheveux afin d'imiter le look des masques d'antan. Il s'agit pour moi de la plus belle œuvre d'art jamais portée par un gardien dans la LNH.

Steve Shields

Raymond Bourque (D)

John Ciolfi, producteur senior -- Je me rappelle avoir assisté à un match du Revolution de la Nouvelle-Angleterre de la Major League Soccer le soir du match no 7 de la Finale de la Coupe Stanley 2001. Lorsque la nouvelle que Bourque venait de remporter la Coupe Stanley avec le Colorado a été annoncée au stade, tous les partisans au Foxboro Stadium, au Massachusetts, y sont allés d'une ovation debout. Avec le recul, le moment me semble un peu irréel, mais ça résume le respect et l'admiration que les partisans des Bruins avaient (et ont toujours) envers Bourque, et avec raison. Il brillait dans toutes les facettes du jeu et il avait un talent incroyable pour lancer l'attaque et marquer des buts opportuns, même dans des Matchs des étoiles. Bobby Orr sera toujours l'icône des Bruins, mais tous ceux qui regardaient Bourque jouer savaient à quel point il était un défenseur légendaire.
Je me permets d'ajouter un mot à propos de Cam Neely. Je crois que sa campagne de 50 buts en 44 matchs en 1993-94 est un des exploits les plus impressionnants de l'histoire de la Ligue. Ces 50 buts montrent que pour un attaquant de puissance, Neely possédait des mains et une créativité incroyables (et oui, j'ai tenté de reproduire ce sixième but des centaines de fois au cours des semaines qui ont suivi…) :
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