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La beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

Les membres des Panthers de la Floride savent qu’il est bien difficile, d’un œil extérieur, d’apprécier la manière dont ils jouent lorsqu’ils connaissent le plus de succès.

« Je ne crois pas que notre plan de match nous met dans une zone de confort », a décrit l’entraîneur-chef des Panthers, Paul Maurice.

Aux yeux de ceux qui les affrontent, les Floridiens font plus dans le « Ouch! » que dans le « Ouh! ».

« C’est un style de jeu assez direct », a résumé l’attaquant Ryan Lomberg.

Mais du point de vue des Panthers eux-mêmes, il y a une beauté dans les tirs bloqués, la violente mise en échec, la passe le long de la bande ou le sacrifice afin de compléter un jeu.

C’est ce genre de faits d’armes qu’ils savourent, au même titre qu’une feinte spectaculaire ou un tir qui frappe l’intérieur de la barre transversale.

Les félins ont enlevé le premier match de la finale de l’Association de l’Est, mercredi, par la marque de 3-0 contre les Rangers de New York au Madison Square Garden, dans une parfaite représentation de ce qu’ils veulent incarner.

Ils ont complètement étouffé les puissants Blue Shirts, qui n’avaient décoché que 12 tirs au but après deux périodes.

Les Panthers ont bloqué 19 lancers et leur tenue en défensive a forcé leurs adversaires à en rater 20 autres. Ils n’ont commis que deux revirements, mais en ont provoqué 12. Ils ont également distribué 38 mises en échec et eu le dessus aux cercles de mises en jeu (51,7%).

Les Floridiens ont été grandement efficaces à l’étranger depuis le début des séries. Ils ont remporté cinq de leurs six matchs en pareilles circonstances. L’an dernier, dans leur parcours vers la finale de la Coupe Stanley, leur fiche était de 8-4 sur les patinoires adverses.

« Lorsqu’on est sur la route, nous nous soucions moins du jeu spectaculaire ou de la satisfaction de nos partisans », a justifié Lomberg, auteur de sept mises en échec mercredi. « Nous ne voyons pas les gradins, nous ne faisons que travailler avec acharnement. Souvent, ce n’est pas chic. Ça donne des matchs de 1-0 ou 2-1, mais c’est ainsi que nous voulons faire les choses à l’étranger. »

Ils tenteront de répéter cette recette vendredi, toujours au Madison Square Garden (20 h HE; ESPN+, ESPN, SN, TVAS, CBC).

Les équipes qui ont remporté les deux premiers matchs d’une série à l’étranger sont passées à l’étape suivante 87 fois en 109 occasions (89,7%). Lorsqu’une série est égale 1-1 après deux rencontres, l’équipe qui était à l’étranger n’a eu le dernier mot que 44,3% du temps (160-201).

Une séquence de près de 15 minutes en deuxième période du match de mercredi illustre parfaitement ce par quoi jurent les Panthers. Quinze minutes, aucun tir n’ayant atteint Sergei Bobrovsky.

Ce dernier a stoppé un lancer des poignets de loin de Kaapo Kakko à 1:55. Il n’a ensuite eu à se signaler qu’à 16:18 sur un autre tir de loin, cette fois d’Adam Fox.

Entre temps, les Panthers ont décoché huit tirs vers Igor Shesterkin, gagné 10 des 13 mises en jeu, totalisé quatre mises en échec et bloqué six lancers.

« Les attaquants et particulièrement les défenseurs ont fait un bon travail pour bloquer des tirs et garder les joueurs adverses en périphérie, s’est réjoui l’attaquant vedette Matthew Tkachuk. [Bobrovsky] a été en mesure de voir la plupart des tirs dirigés vers lui. Nous avons été disciplinés ce soir, et les seules fois que nous avons été punis, nos unités d’infériorité numérique se sont très bien débrouillées. »

Tous les joueurs des Panthers en sont venus à voir la beauté dans le sacrifice pour le bien de l’équipe.

Chaque fois que Bobrovsky n’était pas dérangé par un joueur adverse après un arrêt, il s’empressait de féliciter ses coéquipiers à l’aide d’un léger coup de bâton ou de bouclier. Idem au banc, où chacun s’encourageait après un jeu important.

« J’aime voir qu’ils ont de la reconnaissance les uns envers les autres, c’est important », a souligné Maurice.

Et ça semble contagieux. Chacun veut être apprécié de ses coéquipiers.

Avec seulement quelques secondes à faire au match, le défenseur des Panthers Niko Mikkola a étampé son ancien coéquipier Filip Chytil contre la bande alors qu’il tentait une dernière incursion en zone adverse. Mikkola a expliqué, après coup, avoir voulu aider Bobrovsky à préserver son jeu blanc.

« C’est ainsi que nous fonctionnons, a renchéri Lomberg. Nous jouons à pleine intensité jusqu’à la dernière seconde. Ensuite, nous prenons le temps de récupérer, puis nous recommençons. C’était super de voir tous les gars travailler fort jusqu’à la fin du match. Nous voulons tellement gagner. »

La tasse de café, le balado de LNH.com

Les Panthers dans le siège du conducteur en finale

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