« Quand un jeune joueur arrive dans l'équipe, tu ne sais jamais comment ça va virer, mais il joue de manière simple et j'aime ça, a vanté Perron. Il est physique et ce que j'aime de plus en plus, c'est qu'il commence à jouer avec la rondelle. Son dernier match a été l'un des meilleurs que je l'ai vu jouer. »
Un conseil qui ne date pas d'hier
Berube lui a peut-être souvent rappelé qu'il était un meilleur joueur quand il s'implique physiquement depuis qu'il évolue sous sa gouverne, mais ce n'était pas la première fois que Blais recevait ce conseil.
Il suffit de lâcher un coup de fil à Bruce Richardson, qui l'a dirigé avec les Tigres de Victoriaville dans la LHJMQ, pour le constater.
« Je lui disais de ranger ses patins à roues alignées », a lancé le pilote québécois en entrevue avec LNH.com. « Il passait son temps à tourner et à ne pas finir ses mises en échec. Il les a certainement enlevés; son implication physique est remarquable.
« Quand je vois qu'il termine des matchs avec neuf ou 10 mises en échec, je n'en reviens pas. Je me souviens que nous avons eu de nombreuses discussions à ce sujet. Je lui disais qu'il était un homme avec des enfants quand il se servait de son corps et qu'il jouait sur 200 pieds pendant 60 minutes. »
Ç'aura pris
quelques rétrogradations et quelques prises de bec pour lui faire comprendre, mais il a saisi le message
.
Il est finalement devenu un homme parmi les hommes. Et il n'hésite pas à vanter les mérites de son ancien pilote.
« Bruce a été bon pour moi, a dit Blais. Il a été dur avec moi et je pensais que c'était parce qu'il ne m'aimait pas, mais c'est qu'il m'aimait beaucoup. Il voulait que je sois un joueur qui apportait plus que de l'offensive. À notre niveau, les joueurs ont tous des habiletés, il faut que tu apportes quelque chose de plus. »
C'est exactement ce qui lui permet de vivre son rêve de petit gars, à 22 ans seulement.