EDMONTON – Connor Ingram essaie de garder les choses en perspective.
Le gardien de 28 ans a emprunté un chemin complexe pour revenir dans la LNH après 10 mois d'absence, et il a su tirer le meilleur parti de son premier départ avec les Oilers d’Edmonton dimanche, réalisant 26 arrêts dans une victoire de 4-3 contre les Golden Knights de Vegas au Rogers Place.
« J’ai traversé suffisamment d’épreuves pour savoir que le soleil va se lever demain, a dit Ingram après la rencontre. Peu importe ce qui arrive dans cette vie, j’ai une femme et une famille qui m’aiment, et c’est tout ce qui compte à la fin de la journée.
« Je veux gagner des matchs de hockey, mais il y a bien plus que le hockey dans la vie. »
Ingram a prouvé par le passé qu’il peut jouer à un haut niveau dans la LNH, ce qui explique pourquoi les Oilers ont fait son acquisition pour des considérations futures dans une transaction avec le Mammoth de l’Utah le 1er octobre. Il évoluait à Bakersfield, dans la Ligue américaine, avant son rappel de vendredi, au lendemain de la blessure subie par Tristan Jarry dans une victoire de 3-1 contre les Bruins de Boston.
Ingram a agi à titre de réserviste derrière Calvin Pickard lors de la défaite de 5-2 aux mains du Wild du Minnesota samedi. Dimanche, pour le deuxième match des Oilers en 24 heures, il a eu la chance d’obtenir un premier départ dans la LNH depuis le 22 février. Il avait intégré le programme d’aide aux joueurs de la LNH/AJLNH 15 jours plus tard.
« Il y a eu des jours sombres, a admis Ingram. Je me suis beaucoup appuyé sur Sarah (sa femme), mon père, mes frères. J’ai rencontré quelques thérapeutes exceptionnels au sein du programme de la LNH. Le Dr [Joel] Gold m’a envoyé un message texte hier, quand j’ai été rappelé, pour me demander comment j’allais.
« Si tu t’entoures de bonnes personnes dans la vie, elles vont être présentes quand tu vas avoir besoin d’elles. Quand tu connais des difficultés, tu découvres qui sont vraiment les gens qui t’entourent, et ce sont ceux que tu veux garder près de toi. »
Sélectionné en troisième ronde par le Lightning de Tampa Bay au repêchage de 2016, Ingram montre une fiche de 40-44-15 avec une moyenne de buts alloués de 3,13 et un pourcentage d’arrêts de ,902 dans la LNH avec Edmonton, l’Utah, les Coyotes de l’Arizona et les Predators de Nashville. Il a obtenu 22 départs avec l’Utah la saison dernière, conservant un dossier de 9-8-4 (3,27 - ,882). Sa meilleure saison remonte à 2023-24 en Arizona, quand il a présenté une fiche de 23-21-3 avec une moyenne de 2,91 et un taux d’efficacité de ,907 en 50 matchs (48 départs).
Ingram avait eu recours au programme d’aide pour une première fois le 25 janvier 2021 afin de trouver des solutions pour l’aider avec des problèmes d’alcool liés à un trouble obsessionnel compulsif non diagnostiqué. Il était revenu au jeu le 9 mars, cette année-là, en voulant s’aider à surmonter le décès de sa mère, qu’il avait rendu public dans une publication sur les médias sociaux.
Le gardien natif de Saskatoon admet qu’il a eu de la difficulté à trouver son rythme quand il a été échangé à Edmonton et qu’il s’est retrouvé à Bakersfield. Ingram avait une fiche de 4-5-2 avec une moyenne de 4,04 et un pourcentage d’arrêts de ,856 avant d’être rappelé.
« C’était difficile. Je n’avais pas eu de camp d’entraînement, alors j’avais du retard, a-t-il expliqué. J’étais en Utah quand la transaction a eu lieu, alors j’ai passé deux semaines sans toucher à la glace. C’est difficile de revenir au jeu tout juste avant le début de la saison. Ça m’a pris un peu de temps pour retrouver mes repères, mais ce n’est que du hockey – tu enfiles tes patins de la même façon, peu importe où tu te trouves, et tu tentes de faire de ton mieux. Chacun traverse des journées plus difficiles. »
Ingram a paru à l’aise dès le départ avec les Oilers. Son premier arrêt dimanche n’en était pas un facile à faire devant Ivan Barbashev après seulement 37 secondes de jeu. Il a reçu un retentissant cri d’encouragement de la foule, mais il était trop dans sa bulle pour s’en rendre compte.




















