BROSSARD – Alex Belzile a choisi de rentrer au bercail. Après un exode de deux saisons au sein de l’organisation des Rangers de New York, où il a porté uniquement le chandail du Wolf Pack de Hartford dans la Ligue américaine, Belzile a parié sur un retour avec les Canadiens de Montréal.
À ce camp, l’attaquant de 34 ans passe dans l’ombre des plus jeunes espoirs du CH. Oliver Kapanen, Owen Beck, Joshua Roy, Florian Xhekaj et Filip Mesar ont déjà fait couler plus d’encre.
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Ce constat ne change en rien l’approche de Belzile. À l’image des jeunes loups, il a l’intention de s’accrocher le plus longtemps possible pendant le camp.
« C’est le but de tous les joueurs de hockey », a-t-il répliqué à quelques heures d’un premier match préparatoire contre les Penguins de Pittsburgh au Centre Bell. « Quand tu te présentes à un camp de la LNH, tu as comme objectif de gagner un poste. Ça fait deux ans que je suis parti, mais dans ma tête, j’ai continué à m’améliorer depuis deux ans. »
« Pour moi, l’âge ne me dérange pas, a-t-il poursuivi. Je m’améliore encore à mes tests physiques. Je garde une bonne approche. Le plus important, c’est la façon dont tu te comportes sur la glace et dans le gymnase. Je vois ça comme une autre occasion. Je reviens comme à mes autres camps avec les Canadiens. Je veux brouiller les cartes et laisser une bonne carte de visite dans le pire des cas. »
Pour la visite des Penguins lundi soir, Belzile jouera au centre en compagnie de deux ailiers qui se destinent à ouvrir la saison avec le Rocket de Laval : Jared Davidson et Lucas Condotta.
Le 1er juillet dernier, Belzile a paraphé un pacte à deux volets d’une saison avec le Tricolore. Il gagnera 775 000$ s’il joue dans la LNH et 375 000$ (mais salaire garanti minimum de 450 000$) s’il se retrouve dans la Ligue américaine.
Kent Hughes et Jeff Gorton lui ont donc octroyé le salaire d’un bon vétéran pour guider les plus jeunes joueurs de l’organisation, fort possiblement au sein du Rocket de Laval.
En conférence de presse lundi matin, Martin St-Louis avait le sourire dans le visage en décrivant l’impact d’un joueur comme Belzile.
« C’est un vrai vétéran, a affirmé l’entraîneur en chef. Je le dis souvent. Il y a les joueurs honnêtes et il y a le reste. Il n’y a rien dans le milieu. Belzile est un joueur honnête. Il a une très belle intelligence, il s’occupe des jeunes et il est un bon enseignant. Si Belzile est dans notre formation, il ne représente pas un trou. Il peut faire le boulot. Et il peut faire un peu de tout : jouer à l’aile, au centre, en supériorité numérique et en désavantage numérique. Il est un gars très intelligent, responsable, et il connaît son rôle. »
« Être honnête, c’est quoi… Je ne sais pas, a répondu Belzile quelques minutes après cette déclaration de son entraîneur. Je joue mon jeu. Il y a des matchs où je peux ne pas bien me sentir avec la rondelle, mais je fais d’autres jeux pour aider l’équipe. La constance est un truc clé au hockey. J’ai compris ça avec l’âge. Quand j’étais plus jeune, je pouvais commettre un revirement et j’avais juste en tête de sortir un gros jeu à ma présence suivante. Mais ça ne marche pas toujours. Tu dois rester patient. »


















