Wild : Un Kaprizov au sommet de sa forme

LAS VEGAS – Kirill Kaprizov est de retour, et pas à moitié.

Kaprizov a réalisé des jeux spectaculaires dans chacun des deux premiers matchs de la série de premier tour entre le Wild du Minnesota et les Golden Knights de Vegas, mais il a surtout brillé dans le deuxième duel avec deux buts et une passe, mardi, pour aider les siens à s’imposer 5-2 au T-Mobile Arena et à créer l’égalité 1-1 dans la série.

Les moments d’éclat témoignent du travail accompli par Kaprizov pour revenir au jeu après avoir subi une opération au bas du corps qui lui a fait rater la moitié de la saison régulière.

« Ce ne sont que deux matchs, a insisté l’attaquant russe après le match no 2. Je n’aime pas trop parler, surtout quand une série est en cours. Il ne faut que continuer à jouer. »

Le match no 3 sera disputé au Xcel Energy Center jeudi (21 h HE; FDSNNO, SCRIPPS, MAX, truTV, TBS, TVAS2, SN360).

Kaprizov ne veut peut-être pas parler de ses performances, mais elles ne passent pas sous silence auprès de ses coéquipiers.

Matt Boldy, qui complète le premier trio avec Kaprizov et le centre Joel Eriksson Ek, a marqué deux buts dans le match no 1, les deux fois sur une passe de Kaprizov. Dans le match no 2, il a de nouveau touché la cible lorsque Kaprizov lui a servi une passe soulevée incroyable pour le lancer en échappée.

« Je ne voyais même pas la rondelle avant qu’elle aboutisse sur mon bâton, a raconté Boldy. Ça en dit long sur la qualité de la passe. C’était vraiment impressionnant. »

Ce jeu a permis à Boldy d’ouvrir la marque à mi-chemin en première période. Kaprizov a récupéré la rondelle dans son territoire et l’a lobée à la perfection entre Shea Theodore et Brett Howden alors que Boldy était déjà en pleine accélération.

« C’est possiblement la meilleure passe que j’ai jamais vue, a dit Boldy. Je n’ai pas eu à faire grand-chose. Il est un joueur spécial. Vous voyez tous les jeux qu’il fait, à quel point il travaille fort. Il est hargneux, et cette passe directement sur la lame de mon bâton, c’était incroyable. »

Pas trop mal pour un joueur qui est d’abord reconnu pour marquer des buts.

« Ça n'a pas d'importance qui marque les buts », a dit Kaprizov avec un sourire.

Cette saison, l’ailier gauche a compté 25 buts en 41 matchs, mais il n’a joué que quatre matchs entre le 23 décembre et le 9 avril en raison de la blessure pour laquelle il a dû être opéré. Dans les trois saisons précédentes, Kaprizov a enregistré 133 buts en 223 matchs de saison régulière.

Eriksson Ek a raté 36 matchs, lui aussi ayant été aux prises avec une blessure au bas du corps. Kaprizov et lui sont revenus au jeu en même temps pour les quatre derniers matchs de la saison régulière, joignant leurs forces à celles de Boldy.

Les trois connaissent énormément de succès ensemble.

« Ça n’a pas d’importance avec qui tu joues. Tu peux jouer avec tout le monde, a dit Kaprizov. Boldy et [Zuccarello] peuvent aussi jouer ensemble. Tu essaies simplement d’aider l’équipe. »

Leur chimie instantanée et leur domination ont été une surprise pour certains, mais pas pour Boldy.

« [Kaprizov] et 'Ekky' ont tellement de caractère. Ils ont traversé une rude épreuve en étant à l’écart très longtemps. Ce n’est pas facile, a dit Boldy. Tu te présentes à l’aréna, tu subis des traitements, tu t’entraînes, tu as d’autres traitements. C’est difficile mentalement et physiquement.

« Ces gars-là montrent l’exemple. Nous savions qu’ils allaient revenir et être exceptionnels. »

L’attaque du Wild passe plus souvent qu’autrement par Kaprizov. Avant qu’il se blesse, il évoluait avec Mats Zuccarello, et il mettait régulièrement la table pour l’attaquant norvégien, comme en font foi ses 20 passes lors des 16 premiers matchs de la saison régulière.

« Il ne m’a jamais servi de passes comme celle-là » a lancé Zuccarello à la blague en faisant référence à celle qui a mené au but de Boldy mardi. « C’est le Kirill que nous attendons. Nous voyons ces faits saillants depuis plusieurs années. »

Mais il n’est pas question que des passes dans cette série.

Kaprizov a marqué deux buts mardi, un sur une contre-attaque après un revirement des Golden Knights dans leur territoire, et un autre avec un lancer d’environ 170 pieds dans un filet désert en fin de partie.

En deux matchs, il totalise cinq points (deux buts, trois passes), ce qui le place à égalité au sommet de la Ligue avec Mark Scheifele des Jets de Winnipeg.

En 21 matchs éliminatoires depuis le début de sa carrière, le Russe a marqué 12 buts, à égalité avec Marian Gaborik au deuxième rang de l’histoire du Wild. Zach Parise trône au sommet avec 16 buts.

Kaprizov est le premier joueur de l’histoire du Wild à avoir enregistré trois matchs de plus d’un but en séries, et le troisième à entamer un tournoi éliminatoire avec deux matchs de suite de plus d’un point, après John Klingberg (2023) et Eric Staal (2020).

« Kirill peut créer de l’offensive de multiples façons, a noté l’entraîneur John Hynes. Que ce soit avec la rondelle sur son bâton, sa compétitivité dans les aspects difficiles du jeu, sa façon de se battre pour marquer là où ça fait mal.

« Et quand il a l’occasion de fabriquer un jeu, il peut le faire. C’est ce qui fait de lui un joueur élite. Les joueurs qui peuvent créer de l’attaque et qui sont prêts à créer de l’attaque ont la capacité de le faire de diverses façons. »