Werenski, Zach

MOUNT CLEMENS, Mich. - Zach Werenski préfère penser aux joueurs qui s'ajouteront chez les Blue Jackets cette saison, plutôt que de vivre dans le passé en se souvenant de ceux qui sont partis.
Oui, le gardien Sergei Bobrovsky et les attaquants Artemi Panarin, Matt Duchene et Ryan Dzingel ont tous quitté le bateau à titre de joueurs autonomes sans compensation. Mais la décision de l'équipe de ne pas échanger Bobrovsky et Panarin et plutôt aller chercher Duchene et Dzingel à la date limite des transactions aura un impact à long terme sur l'organisation.

À LIRE : Mise à jour: Blue Jackets de Columbus | Dubois offre des cours de québécois à Texier
Pour la première fois depuis leur arrivée dans la LNH en 2000-2001, les Blue Jackets ont remporté une série éliminatoire, en balayant le Lightning de Tampa Bay en première ronde. Pourtant, le Lightning venait de connaître une saison de 128 points, le quatrième plus haut total de l'histoire de la LNH. Une expérience incroyable pour les partisans, mais aussi les joueurs qui sont toujours à Columbus.
Werenski, qui a fêté ses 22 ans vendredi, est natif de la région et il profite de cette ligue de hockey estival pour se préparer en vue de sa quatrième saison dans la LNH. Mardi, il était dans la région de Detroit pour participer à un tournoi.
« Nous étions une jeune équipe l'an dernier, a-t-il mentionné. Ça fait trois ans que je suis dans la Ligue et nous avons toujours été une jeune équipe. Ça voulait dire beaucoup pour nous, de gagner contre une des meilleures formations de l'histoire de la LNH en saison, et non seulement ça, mais de les balayer et d'avoir été en contrôle durant toute la série. Bien sûr, nous avons perdu quatre gros morceaux de notre formation, mais c'est maintenant à nous, les plus jeunes, d'élever notre niveau de jeu et prendre les places laissées vacantes. »
Les Blue Jackets ont encore un bon noyau de joueurs talentueux, au sein duquel on retrouve Josh Anderson, Cam Atkinson, Pierre-Luc Dubois et Nick Foligno à l'attaque, ainsi que Werenski, Seth Jones et Ryan Murray à la ligne bleue. L'attaquant Gustav Nyquist, qui a atteint la finale de l'Association de l'Ouest avec les Sharks de San Jose l'an dernier, a paraphé un contrat de quatre ans avec l'équipe à titre de joueur autonome.
« Les départs [des joueurs autonomes] n'ont rien à voir avec la ville de Columbus, les partisans ou autres choses du genre », a opiné Werenski, qui est lui-même joueur autonome avec compensation et qui ne s'est toujours pas entendu avec les Blue Jackets. « Je pense que ces joueurs étaient mûrs pour un changement, et ça leur appartient. Tu ne peux pas leur en vouloir. Et les joueurs qui sont encore avec nous, ils veulent être ici. Nous voulons gagner et nous avons très hâte à la prochaine saison. »

Werenski a mentionné qu'Anderson pourrait s'inspirer de sa dernière saison, sa meilleure en carrière avec 27 buts et 47 points, alors que l'attaquant Oliver Bjorkstrand peut jouer un rôle plus important, lui qui a réalisé un sommet personnel de 23 filets l'an dernier. Finalement, il estime qu'Alexandre Texier pourrait faire une différence. L'attaquant français, un choix de deuxième ronde (45e) au Repêchage de 2017, est arrivé avec l'équipe en fin de calendrier l'an dernier après avoir passé la saison en Finlande. Il a disputé huit matchs en séries éliminatoires avec Columbus, amassant deux buts et une passe.
Et devant le filet? En quatre saisons à titre d'adjoint à Bobrobsky, Joonas Korpisalo n'a jamais disputé plus de 31 matchs. Elvis Merzlikins, un choix de troisième tour (76e) en 2014, s'amènera de la Suisse, lui qui n'a jamais joué un seul match en Amérique du Nord, encore moins dans la LNH.
« J'ai confiance en notre groupe, surtout devant les buts. Nous avons deux gardiens qui vont se battre pour le poste de numéro un. C'est une compétition saine. Quelqu'un devra élever son jeu d'un cran pour s'emparer de ce rôle.
« Il va y avoir beaucoup de compétition à l'interne. Des postes sont ouverts. Je pense que nous avons huit défenseurs qui ont des contrats de la LNH en ce moment, donc tout le monde devra se battre pour du temps de jeu. Ce sera une bonne chose pour nous. »
Werenski a bien hâte que s'amorce la prochaine saison, lui qui profite actuellement d'un premier été complet d'entraînement depuis qu'il est dans la LNH. Après sa saison recrue, lors de laquelle il a été finaliste au trophée Calder, il n'a pas pu s'entraîner pendant deux mois puisqu'il avait subi une blessure à l'œil. Puis, l'été dernier, une opération à l'épaule a repoussé sa préparation à la mi-août.
Il a d'ailleurs connu des difficultés en début de calendrier l'an dernier, surtout dans sa propre zone. Mais Werenski a travaillé avec ses entraîneurs et il s'est amélioré au fil des semaines pour terminer la saison avec une récolte de 44 points, dont 11 buts. En séries, il a été en mesure de contenir les gros canons du Lightning.
« La façon dont j'ai joué en séries, c'est ce type de joueur que je veux être dans cette Ligue. Notre équipe a fait un bond vers l'avant et je sens que j'ai fait la même chose.
« En séries, je me sentais à l'aise face à des joueurs comme Nikita Kucherov, Steven Stamkos et Brayden Point. J'étais confiant de pouvoir les arrêter. Ça n'arrive pas tout le temps, mais j'avais cette confiance que je jouais le meilleur hockey de ma carrière et que je pouvais affronter les meilleurs joueurs au monde et bien faire en défensive. »
Werenski a passé les deux derniers mois au gymnase, où il a ajouté de la masse musculaire à sa charpente, et il a recommencé à patiner il y a deux semaines.
« C'est bon pour moi d'accélérer le rythme. J'ai vraiment hâte au début de la prochaine saison. »