Treize secondes plus tard, Brandon Duhaime créait l’égalité et assommait le reste du Centre Bell.
« Tom a étampé un gars au centre de la glace et j’étais en train d’admirer ça quand j’ai reçu la rondelle », a dit l’auteur de ce but chanceux, qui a en fait été marqué accidentellement par Cole Caufield. « […] Il fait tout pour nous. Il frappe, il marque, il se bat. C’est un vrai leader pour nous. »
Les statistiques lui donnent raison. Wilson a mené les siens pour les mises en échec (6) et les attaquants des Capitals pour le temps de jeu (21:16). Le fait qu’il ait réussi à éviter le banc des punitions, après deux matchs plutôt chargés à cet égard, y est assurément pour quelque chose.
« Je voulais être sur la patinoire et contrôler mes émotions », a commenté le gros numéro 43. « C’est difficile de faire ça dans cette ambiance. Les partisans sont passionnés et c’est l’un des meilleurs arénas dans la LNH. Ça en demande un peu plus pour rester dans le match. »
Wilson y est finalement parvenu, et l’entraîneur Spencer Carbery a manifestement remarqué que son matamore aux mains de soie en avait une bonne dans le corps.
« Il a complètement changé le momentum de la rencontre, a dit le pilote. C’est un exemple parfait d’un des éléments qu’il apporte dans un match. Il fait tellement de choses différentes et tout le monde sait à quel point il est unique. Vous avez vu quel rôle il peut jouer pour permettre à une équipe de venir de l’arrière. »
Un effet à long terme
Moins de dix minutes après la percutante mise en échec de Wilson, et alors que les Canadiens et la foule tentaient toujours de retrouver leurs esprits, Andrew Mangiapane a brisé l’égalité. Duhaime et Wilson, en prenant soin de narguer les amateurs de façon démesurée, ont marqué dans un filet désert pour couronner la victoire.
En avance 3-1 dans la série, les Capitals auront une première chance d’éliminer les Canadiens, mercredi. Et ça se fera probablement sans la présence de Carrier de l’autre côté. Il y a quelques jours, les hommes de Carbery parlaient d’investissement en faisant référence au jeu physique. Il semble que ç’a fini par payer.
À noter que, comme prévu, Wilson a continué de jouer à sa façon malgré l’insertion du « shérif » Arber Xhekaj dans la formation montréalaise au troisième match. Il n’est pas le seul : on peut ajouter Alex Ovechkin à cette liste, lui qui y est allé d’une mise en échec très limite aux dépens de Jake Evans.
« Ç’a été une série physique des deux côtés, a affirmé Wilson. On a reçu des coups, on en a donné. C’est une longue série et nous tentons d’investir et de continuer à jouer dur à chaque présence. C’était une grosse mise en échec et nous avons marqué tout de suite après. C’est ça, le hockey. »