KULAK BADGE CHAUMONT

LAS VEGAS – Brett Kulak a participé deux fois à la finale de la Coupe Stanley. Une première fois en 2021 avec les Canadiens de Montréal et une deuxième fois en 2024 avec les Oilers d’Edmonton. À deux reprises, le défenseur a terminé dans le camp des perdants.

Si perdre en finale fait toujours mal au cœur, l’élimination cruelle au septième match l’an dernier contre les Panthers de la Floride demeure une cicatrice ouverte pour Kulak.

« Oui, cette défaite brûle encore en moi, a dit Kulak en entrevue à LNH.com mercredi matin avant le cinquième match contre les Golden Knights. Quand tu joues une longue saison de 82 matchs, tu n’as pas toujours le temps d’y penser. Tu dois l’oublier un peu. Mais quand tu rentres en séries, tu y penses souvent. Tu peux utiliser ça comme motivation. Tu repenses à ce sentiment, celui de perdre le septième match. Ça devient de l’essence pour moi et pour tous les coéquipiers qui ont vécu la tristesse de ce septième match. »

Le matin de cet entretien dans le vestiaire de l’équipe adverse au T-Mobile Arena, Kulak et les Oilers n’avaient pas encore décroché leur billet pour la finale de l’Ouest. Ils l’ont fait le soir même en signant une victoire de 1-0 en prolongation grâce à un but de Kasperi Kapanen et à un deuxième jeu blanc en autant de sorties de Stuart Skinner.

À l’image de sa carrière, Kulak est un joueur dans l’ombre au sein des Oilers. En 11 rencontres depuis le début des séries, l’Albertain a récolté deux passes et il présente un différentiel de +3.

S’il n’a pas les projecteurs braqués sur lui en permanence, Kulak a tout de même une grande influence à la ligne bleue. Le numéro 27 est le troisième joueur le plus utilisé par Kris Knoblauch avec un temps de jeu moyen de 24 min 15 s. Seuls Evan Bouchard (26:24) et Darnell Nurse (24:51) le devancent.

Avant d’entrer en séries, Kulak avait déjà atteint des sommets personnels pour les buts (7), les passes (18), les points (25) et le temps de jeu moyen (20 min 32 s). Pour une troisième année d’affilée, l’Albertain a également joué les 82 matchs des siens.

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« C’est bien, a-t-il répliqué timidement lorsqu’interrogé sur sa saison. J’ai la confiance de mes entraîneurs, ils veulent travailler avec moi. J’ai plusieurs responsabilités. J’ai 31 ans, ce n’est pas comme si je commençais ma carrière dans la LNH. Malgré cela, je veux toujours m’améliorer. Mes entraîneurs ont la même vision, ils cherchent toujours à m’aider afin que je devienne un meilleur défenseur. »

« J’ai comme plan de m’améliorer, a-t-il enchaîné. Oui, j’ai plus de 30 ans maintenant, mais je peux encore changer des choses. Je regarde un gars comme Corey Perry et il a la même mentalité. Il a encore de l’essence dans son réservoir. Il trouve des façons de se démarquer et il est toujours utile à l’équipe. »

Un défenseur constant

Dans un corridor du T-Mobile Arena, Kris Knoblauch a décrit à son tour l’impact de Kulak pour son équipe.

« Brett est constant, mais cette année, il a probablement mieux joué que jamais, a affirmé l’entraîneur en chef. Nous comptons énormément sur lui. Nous avons joué plusieurs matchs où nous offrions un plus grand temps de jeu à quatre ou cinq défenseurs. Il a également joué plusieurs rencontres du côté droit.

« À l’image de l’an dernier en séries, Brett est un défenseur très fiable pour nous. Nous lui confions plusieurs rôles. Il joue de grosses minutes. Malgré cela, il ne ralentit pas. Parfois, quand un joueur joue plus de minutes qu’en temps normal, tu peux ressentir une certaine fatigue et tu vois plus d’erreurs. Ce n’est pas le cas de Brett. »

Depuis le début des séries, Kulak a joué plusieurs matchs à la gauche de Bouchard, mais il a aussi servi de partenaire à Nurse en se retrouvant du côté droit. En l’absence de Mattias Ekholm, un autre gaucher, il a pris les bouchées doubles en se déplaçant d’un côté comme de l’autre en plus de passer du temps avec pratiquement tous les défenseurs de l’équipe.

« Ça vient avec l’expérience, je sais comment m’adapter, a-t-il répliqué. J’ai connu cette réalité durant toute l’année. On ne me demande pas une nouvelle chose. J’ai l’habitude de jouer à gauche et à droite ou avec plusieurs partenaires. »

Kulak, qui a porté le chandail du CH pendant près de quatre saisons, avait pris le chemin d’Edmonton au mois de mars 2022.

Kent Hughes l’a échangé aux Oilers contre le défenseur William Lagesson, un choix de deuxième tour en 2022 et un choix de septième tour en 2024.

Avec le choix de deuxième tour, le 62e au total, le Tricolore a frappé un circuit en repêchant Lane Hutson.

Aux yeux de plusieurs partisans, Kulak a donc rapporté Hutson. Si c’est techniquement vrai, il ne faut pas oublier que les Oilers avaient aussi l’occasion de réclamer le petit défenseur, puisqu’ils parlaient au dernier rang du premier tour (32e) lors de l’encan de 2022.

Les Oilers ont fait confiance à l’attaquant Reid Schaefer avec ce choix. Moins d’un an plus tard, Schaefer a fait partie d’une transaction avec les Predators de Nashville dont Ekholm était la pièce maîtresse.

Il y a plusieurs équipes qui ont aussi mordu la poussière lors de ce repêchage au Centre Bell de Montréal en ne réclamant pas Hutson. Même le CH a choisi trois attaquants (Juraj Slafkovsky au 1er rang, Filip Mesar au 26e rang et Owen Beck au 33e rang) avant de finalement prononcer le nom de Lane Hutson.