Wheeler

WINNIPEG - Après leur défaite lundi, les Jets préféraient regarder vers l'avant plutôt que de tenter de comprendre ce qui a fait défaut.
Les Jets se sont retrouvés en arrière 2-0 dès la première période pour finalement s'incliner 3-1 face aux Golden Knights de Vegas lors du match no 2 de la finale de l'Association de l'Ouest, qui avait lieu au Bell MTS Place.
La série est maintenant égale 1-1 et reprendra mercredi au T-Mobile Arena pour la présentation du match no 3 (21 h HE; NBCSN, CBC, SN, TVAS).

« Tu mets la défaite derrière toi le plus rapidement possible, a souligné le joueur de centre des Jets Bryan Little. Sinon, tout semble une question de vie ou de mort. Quand tu gagnes, tu es au sommet du monde, puis le lendemain, la défaite semble être la fin du monde et personne ne t'écrit sur ton cellulaire après le match.
« Tu dois trouver un juste milieu et c'est la leçon que nous avons apprise lors de la série face à Nashville, qui était une série avec beaucoup de hauts et de bas. Nous ne sommes pas heureux du résultat de ce soir, mais on sait qu'on peut modifier beaucoup de choses dans notre jeu, donc on préfère mettre ce match derrière nous et se préparer pour aller sur la route. »
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Les Jets ont accusé un retard lors de quatre matchs en première période lors des présentes séries et se sont inclinés lors de trois d'entre eux. Seul le match no 3 face à Nashville au deuxième tour, quand Winnipeg tirait de l'arrière 3-0, a été l'exception, une victoire de 7-4.
« On était à la traîne, a analysé le capitaine Blake Wheeler. Tirer de l'arrière 2-0 a rendu le match difficile. Ce n'était pas comme affronter Nashville, mais les Golden Knights font un bon travail à leur manière. Nous n'avons pas été en mesure de créer du momentum. »
Contrairement à leur habitude, les Jets se sont brûlés en permettant des surnombres à la suite de revirements, ce qui a permis deux buts de Vegas, l'œuvre de Jonathan Marchessault dans les deux cas. Il a marqué le premier à 17:22 en première période pour faire 2-0, puis à 8:45 en troisième période pour porter la marque à 3-1, seulement 1:28 après que Kyle Connor ait réduit l'écart à 2-1.
« Ils nous ont fait payer nos erreurs, a affirmé Little. Sauf qu'à part ces séquences, ils n'ont pas obtenu de trois contre deux ou de deux contre un du reste de la soirée. Ce sont les revirements qui nous ont coûté cher. »
À partir du moment ou Tatar a donné l'avance à Vegas à la 14e minute en première période, les Jets ont adopté un style offensif sans synchronisme, et ce, pendant beaucoup trop longtemps, a indiqué l'entraîneur-chef Paul Maurice.
« Nous avons cessé d'être patients et de suivre nos tracés offensifs à ce moment. J'ai apprécié nos 10 premières minutes de jeu. Nous avons eu l'initiative pendant une bonne partie de la soirée, mais jamais de façon claire et nette. Nous avons frappé quelques poteaux. Les Golden Knights ont été meilleurs, ils étaient combatifs sur la rondelle. Nous ne l'avons pas eue suffisamment en notre possession. »

Une des qualités de Winnipeg cette saison était de demeurer patient peu important l'allure du match et le pointage. Il s'agissait d'une des facettes les plus améliorées de cette édition de l'équipe en comparaison avec celle qui avait raté les séries éliminatoires en 2016-2017.
« Ce qui a été coûteux, c'est que nous avons tenté d'en faire trop, trop tôt dans le match et on a cessé d'être efficace offensivement, a dit Maurice. On ne faisait rien de manière précise et rapide. C'est ce qui s'est passé durant toute la rencontre et on se doit d'être meilleurs. »
Les Jets ont remporté le premier match 4-2 grâce à un fort départ et une exécution rapide pour s'emparer d'une avance de 3-0 en première période. Que les Jets aient été impatients ne change pas le fait que les Golden Knights ont offert un bien meilleur effort lors du match no 2.
« On savait qu'ils allaient sortir fort, mais notre début de match n'a pas été un problème, a opiné le défenseur Jacob Trouba. C'était bien. On a obtenu de bonnes chances, mais ils ont capitalisé sur les leurs. On savait qu'ils seraient plus rapides et que les batailles seraient plus nombreuses et c'est ce qui a été différent entre les deux parties. »
La troupe de Paul Maurice a aussi eu droit à moins de lancers de qualité sur Marc-André Fleury. Le gardien a terminé la soirée avec 30 arrêts.
« Ils ont été plus efficaces, a mentionné Little, auteur de quatre tirs au but. Ils nous ont donné moins de chances de marquer. Je trouve que lors du premier match, nous avons obtenu plus de surnombres. Nous avons eu droit à deux attaques à trois contre un, ce qu'on avait peu vu en séries, encore moins dans le même match. Les Golden Knights ont fait un meilleur boulot pour limiter notre offensive. »
S'il y a une chose que les Jets ont apprise de la série face aux Predators, lors de laquelle ils se sont échangé les victoires, c'est que le momentum est important lors d'une partie, mais qu'il fait rarement le saut au match suivant.
Ainsi, s'il est crucial de tourner la page, cette leçon à propos du momentum est tout aussi importante pour une équipe qui avait participé aux séries éliminatoires qu'une seule fois (2015) en sept saisons depuis son déménagement à Winnipeg.
« C'est inévitable, ils vont obtenir des chances de marquer dans la série, a rappelé Wheeler. Ils vont créer du momentum et mettre des rondelles dans notre but. Ce qui est important, c'est la manière dont nous allons réagir. »