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SUNRISE, Floride – Stuart Skinner avait un genou sur la glace et il restait sans bouger devant son filet. Il fixait le vide après ce revers de 5-1 contre les Panthers de la Floride et cette autre élimination en grande finale pour les Oilers d'Edmonton.

Quand Skinner a finalement trouvé la force de se relever, un de ses coéquipiers l’attendait. C’était Corey Perry. À sa cinquième visite en finale en six ans, Perry venait de connaître la douleur d’une défaite pour une cinquième fois. Mais en bon vétéran, l’ailier de 40 ans désirait consoler l’un de ses coéquipiers.

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Perry a pris Skinner dans ses bras et il lui a glissé quelques mots tout juste avant la traditionnelle poignée de main.

« Il m’a fait pleurer avec ce qu’il m’a dit, a affirmé le gardien de 26 ans. Mais je garderai le contenu de son message dans mon cœur. »

Skinner a parlé pendant sept longues minutes après ce match avec les journalistes. Sept minutes après une élimination, c’est l’équivalent d’une éternité. Il a bravé avec sa classe habituelle toutes les questions. Il a même regagné un soupçon de sourire en parlant de Perry.

« Corey est un coéquipier génial, a dit l’Albertain. Je le considère comme l’un des meilleurs coéquipiers avec qui j’ai joué. Dès son arrivée avec les Oilers l’an dernier, j’ai tissé un lien étroit avec lui. Je n’ai que de bons mots à dire à son sujet. Il est un bon coéquipier, un bon père, un bon mari et une bonne personne.

« Quand tu le regardais jouer pendant les séries, tu pouvais croire qu’il en était à sa deuxième saison seulement dans la LNH. Il était incroyable. »

Un mauvais but

Assis au banc des siens pour le cinquième match de la finale à Edmonton, Skinner avait retrouvé son poste de partant pour ce dernier match face aux Panthers. En deuxième période, il a accordé un très mauvais retour sur un tir de Carter Verhaeghe, ouvrant la porte au troisième but des Panthers. Sam Reinhart a inscrit à ce moment son deuxième but de la rencontre en redirigeant une passe d’Aleksander Barkov.

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« C’était un tir anodin, a affirmé Skinner. J'ai essayé de serrer la rondelle avec mon bras, mais elle a rebondi. Il (Verhaeghe) a tiré du côté du bloqueur, ce qui était intelligent. Je pensais avoir repoussé la rondelle à un endroit où il n’y avait pas de danger. Évidemment, ce n'était pas le cas. Reinhart était bien placé pour saisir la passe (Barkov). C'est ce qu'il faut faire. C'est comme ça que les buts se font, surtout en séries éliminatoires. Les joueurs marquent autour du filet. Les Panthers ont fait un très bon travail. »

Dans le futur, Skinner pourra s’inspirer de celui qui vient de le battre deux ans d’affilée en finale : Sergei Bobrovsky.

« J’en suis à ma troisième saison complète dans la LNH. Bob a 36 ans, il joue depuis 14 ans. Il ne change jamais sa façon de jouer. Il reste toujours calme. Après un jeu blanc ou un match où il donne six buts, il sera le même gardien à son retour devant le filet. J’aimerais avoir la chance d'entrer en contact avec lui pour lui demander comment je pourrais suivre ses traces. »