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SUNRISE, Floride – Même s’il a déjà vécu les émotions d’une conquête de la Coupe Stanley et qu’il a passé une partie de son dernier été avec le trophée argenté, Roberto Luongo savourait tout autant le moment, mardi, sur la glace du Amerant Bank Arena.

« Les émotions sont aussi bonnes, a-t-il lancé aux journalistes francophones. Peut-être encore meilleures. »

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Il est déjà difficile pour une équipe d’être couronnée championne une fois. De le faire deux fois dans une troisième présence en finale en autant d’années, ça relève de l’exploit. L’ancien gardien devenu conseiller spécial au directeur général Bill Zito a tout vécu ça de près, les hauts comme les bas.

Les Panthers ont joué beaucoup de hockey dans les dernières années, et il y a des moments, cette saison, où cette deuxième conquête de suite face aux Oilers d’Edmonton semblait bien loin.

« C’est difficile à faire, surtout avec la saison qu’on a connue, a-t-il élaboré. On est allé jouer en Finlande, on avait plusieurs représentants à la Confrontation des 4 nations… Ç’a fait beaucoup de hockey pour nous, mais on a bien géré ça vers la fin de la saison.

« Quand les séries ont commencé, on a commencé à jouer notre game. »

Ils n’ont fait qu’une bouchée du Lightning de Tampa Bay au premier tour, avant de l’emporter en sept rencontres face aux Maple Leafs de Toronto au deuxième. Ils ont facilement traversé la finale de l’Est en cinq matchs face aux Hurricanes de la Caroline, et ont de nouveau battu les Oilers en six matchs en finale.

L’attaquant Sam Reinhart disputait d’ailleurs un 313e match depuis le début de la saison 2022-23, mardi, en incluant la saison régulière, les séries et les 4 nations – un sommet dans la LNH. Ça ne l’a pas trop ralenti : il a inscrit quatre des cinq buts des siens dans la victoire de 5-1.

Ça résume un peu l’esprit de cette équipe des Panthers, une équipe coriace que Luongo a contribué à bâtir.

« La plus grosse différence, c’est que les gars croient à ce qu’on a établi ici, a avancé l’homme de 46 ans. Si on joue notre game, notre système, et qu’on fait ce qu’on a à faire, on est la meilleure équipe de la Ligue.

« Bill fait un travail incroyable. On a un bon groupe, on a tous une voix. Sa force, c’est qu’il écoute les opinions de tout le monde. On discute tous ensemble, mais en fin de compte, c’est lui qui a les couilles pour prendre les grosses décisions. »

Zito a peut-être les couilles, mais il n’a pas l’aura chanceuse de son acolyte. Luongo a cogné sur le tambour des Panthers pour allumer la foule avant la rencontre, comme il l’avait fait, l’an dernier, au septième match de la finale. C’était la quatrième fois en trois ans qu’il le faisait en séries éliminatoires, et il a conservé sa fiche parfaite.

« Je pense que l’an prochain, je vais faire les 41 matchs et les séries », a-t-il rigolé.

Mais même sans son aide, il y a fort à parier que ses Panthers seront encore à surveiller.