Draisaitl McDavid badge Chaumont

SUNRISE, Floride – Connor McDavid avait déjà enfilé sa chemise et noué sa cravate. Il voulait oublier ce qu’il venait de vivre. Pour une deuxième année d’affilée, le joueur de centre des Oilers d'Edmonton a terminé du mauvais côté de cette finale de la Coupe Stanley.

Les Oilers ont encore une fois terminé leur parcours en finale avec un revers contre les Panthers de la Floride sur la glace du Amerant Bank Arena. Éliminés en sept matchs l’an dernier, les Oilers ont échappé le titre en six rencontres cette année.

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McDavid, qui a gardé les deux mains dans les poches de son pantalon pour cette courte mêlée de presse, avait les yeux encore rouges. La tristesse se lisait dans son regard même s’il semblait moins atterré qu’il y a pratiquement un an jour pour jour.

« Nous avons perdu contre une très bonne équipe », a calmement dit McDavid après ce revers de 5-1 lors du sixième match face aux Panthers. « Il n’y a personne qui a abandonné, personne n’a lancé la serviette. Mais les Panthers ont une formidable équipe. Ils sont les champions de la Coupe Stanley pour une deuxième année d’affilée pour une raison. »

McDavid a insisté sur une notion importante : la profondeur des gagnants de la Coupe Stanley.

« Ils ont de bons joueurs, a murmuré le numéro 97. Combien de joueurs ont terminé les séries avec plus de 20 points au sein de leur équipe? Ils ont une profondeur incroyable. »

Pour répondre à la question de McDavid, on notera que six joueurs des Panthers ont récolté 20 points ou plus : Sam Reinhart (23), Matthew Tkachuk (23), Carter Verhaeghe (23), Sam Bennett (22), Aleksander Barkov (22) et Brad Marchand (20).

McDavid et Leon Draisaitl ont partagé le sommet des pointeurs en séries avec chacun 33 points, mais les Oilers n’avaient pas un arsenal offensif aussi diversifié que celui des Panthers.

« Ils forment une très bonne équipe, a répété l’Ontarien de 28 ans. Je l’ai déjà dit souvent. Ils méritaient cette victoire. Je ne sais pas quoi vous dire de plus. Ils sont très bons. »

Dans un autre coin de cette salle adjacente au vestiaire de l’équipe adverse au Amerant Bank Arena, Draisaitl avait aussi un visage déconfit.

L’Allemand a parfaitement illustré sa déception quand un collègue lui a demandé ce qu’il pouvait retenir de ce parcours en séries.

« Le point à retenir, c’est que nous n’avons pas gagné, a affirmé Draisaitl. Tout le monde s’en fiche. Vraiment, tout le monde s’en fiche. Nous n’avons pas gagné. Nous tenterons encore une fois l’an prochain. »

À l’instar de McDavid, Draisaitl a décrit les Panthers comme une formidable machine de hockey.

« Ils étaient meilleurs que l’an dernier », a répliqué le numéro 29. « Ils avaient encore plus de profondeur. Combien de buts leur troisième trio avait-il marqués avant ce sixième match? Les deux premiers trios des Panthers ont bien joué, mais leur troisième trio a fait beaucoup de ravages. »

Les Panthers comptaient sur un troisième trio de luxe avec Anton Lundell au centre d’Eetu Luostarinen et de Marchand.

Ils n’ont pas envoyé un message direct à leur directeur général, Stan Bowman. Mais quand on lit moindrement entre les lignes, McDavid et Draisaitl ont rappelé qu’une Coupe Stanley se gagne avec 20 joueurs et plus. Les Oilers auront besoin d’une plus grande profondeur pour finalement finir du bon côté en finale.