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SUNRISE, Floride – Sylvain Lefebvre avait gardé un souvenir. Dans la frénésie de cette deuxième conquête de la Coupe Stanley, l'entraîneur des défenseurs des Panthers de la Floride avait récupéré un rat blanc. Il le tenait précieusement dans sa main gauche quand il s’entretenait avec les médias sur la glace du Amerant Bank Arena.

« Je vais le donner à mes petits-enfants », a dit l’homme de 58 ans avec un immense sourire dans le visage.

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Lefebvre, qui est l’heureux papa de quatre enfants, mais aussi grand-père de six petits-enfants, aura l’occasion de célébrer d’ici les prochains jours avec ses proches. Toute sa famille avait fait le voyage en Floride afin de vivre à ses côtés cette finale de la Coupe Stanley contre les Oilers d’Edmonton.

Pour une deuxième année d’affilée, Lefebvre et les Panthers ont éliminé les Oilers en finale, s’imposant en six matchs cette année, comparativement à sept matchs l’an dernier.

« On dirait que c’était hier que nous gagnions la Coupe Stanley, a-t-il affirmé. C’est juste fou d’en gagner une autre. Ce groupe d’hommes vient de réaliser un exploit incroyable avec deux Coupes d’affilée. C’est incroyable. »

Ce deuxième sacre en deux ans avait un parfum un brin différent.

« On a eu plus de temps pour la savourer, a répliqué Lefebvre. L’an dernier, nous avions gagné le septième match 2-1. Le pointage restait serré jusqu’à la toute fin. On restait tous sur les gros nerfs. Là, je pouvais regarder les interactions des joueurs sur le banc. On contrôlait le match. L’expérience a fait une différence tout au long des séries. On perdait 2-0 contre les Maple Leafs au deuxième tour et il n’y avait pas de panique.

« Quand on a choisi de changer notre quatrième trio au troisième match contre les Leafs, on a viré le vent de bord. Ils ont eu la dernière présence ce soir. C’était une façon de les remercier de la part de Paul (Maurice). »

Tomas Nosek, A.J. Greer et Jonah Gadjovich ont obtenu cette dernière présence dans ce gain de 5-1 face aux Oilers lors du sixième match. Maurice l’a mentionné plusieurs fois lors des séries. Le quatrième trio des Panthers a donné une identité importante à son équipe.

Tradition oblige, Aleksander Barkov a reçu la Coupe Stanley des mains de Gary Bettman après la rencontre. Le capitaine a toujours cet honneur de toucher au trophée le premier. Le Finlandais a ensuite donné le flambeau au défenseur Nate Schmidt. Tous les nouveaux joueurs des Panthers ont eu la chance de soulever la coupe et de l’embrasser avant les vétérans de l’équipe.

« C’est typique de Barkov, mais c’est aussi typique de notre équipe, a souligné Lefebvre. Nous pensons toujours aux autres. Il n’y a aucun ego dans ce vestiaire. Notre capitaine voulait offrir la Coupe aux joueurs qui n’avaient pas encore eu la chance de gagner. »

La machine Forsling, le potentiel de Jones

Les Panthers ont gagné cette finale en six matchs. Mais ils ont largement dominé les Oilers. En six rencontres, les Panthers ont joué avec l’avance pour 255:49 et ils ont accusé un retard au pointage pendant seulement 33:51.

À la ligne bleue, les Gustav Forsling, Aaron Ekblad, Niko Mikkola et Seth Jones ont fait tout un boulot pour contrer le monstre à deux têtes, Connor McDavid et Leon Draisaitl.

« Forsling, c’est une machine de hockey, a répliqué Lefebvre. J’ai tellement eu de plaisir à travailler avec nos défenseurs. Je n’ai pas le choix aussi de penser à Seth Jones. Il a un talent fou et un immense potentiel. Il peut devenir un défenseur encore plus dominant avec nous. Il est encore jeune (30 ans) et il est ici pour encore quatre autres saisons. Nous continuerons à le pousser pour qu’il exploite pleinement son potentiel. »

En Floride depuis maintenant trois ans, Lefebvre a participé déjà à trois finales aux côtés de Maurice. Il avait les yeux brillants en parlant du maître à bord.

« Ça fait trois ans que Paul soutire le maximum de son équipe, a-t-il précisé. À sa première année en Floride il y a trois ans, il a changé notre façon de jouer et il n’a jamais dérogé de son plan. Paul est aussi un meneur d’hommes. Je dirais qu’il est un génie. Il connaît tellement bien le pouls de son vestiaire. Il sait quand pousser les gars ou quand leur offrir un congé. J’apprends tellement de Paul. J’ai du plaisir à travailler avec lui, mais aussi avec Bill Zito. Quand tu gagnes, tu as toujours du plaisir. Nous avons un plaisir fou. »

Croisé sur la glace du Amerant Bank Arena, Bill Zito a retourné les compliments à son adjoint.

« Sylvain a réalisé un travail remarquable, a affirmé le DG des Panthers. Tous nos défenseurs ont trouvé des façons de s’améliorer. Ce n’est pas un hasard. Sly est tout un enseignant. Il est un très bon entraîneur pour notre équipe. Mais il est aussi un bon ami et une très bonne personne. Je suis chanceux de travailler avec lui. »