FORT LAUDERDALE, Floride – Il s’agissait d’une blague. D’une blague qui n’en était pas vraiment une.
Avant le match no 4 de la série de deuxième ronde de l’Association de l’Est contre les Maple Leafs de Toronto, il a été demandé à l’entraîneur des Panthers de la Floride Paul Maurice ce qu’il souhaitait voir en début de match de la part de son équipe.
« Ne pas accorder de but », a-t-il répondu.
Les Maple Leafs avaient marqué après 33 secondes dans le match no 1, puis après 23 secondes dans le match no 3, ce qui a fait en sorte que les Panthers ont amorcé le match du mauvais pied chaque fois peu après la mise en jeu initiale.
Pour que la Floride puisse orchestrer des performances défensives qui ont été à la base de leur identité de gagnants, les Panthers ne devaient pas tirer de l’arrière aussi rapidement.
« Je pense que nous l’avons vu dans le match no 3 », a indiqué Maurice, lorsqu’il lui a été demandé quand le vent avait tourné défensivement pour sa troupe. « Une partie de la réponse a été trouvée dans le match no 3 après la première période. Une partie de la réponse, comme je l’ai lancé à la blague, réside dans le fait de survivre aux 35 premières secondes sans accorder de but. Ça a eu un très gros impact sur la manière dont le match s’est déroulé.
« La confiance se bâtit de match en match, ou se perd de match en match, et nous tentons constamment de bien nous sentir par rapport à notre jeu. Ce fut toutefois une manière très difficile d’amorcer deux de ces trois matchs. Nous étions toujours un pas en arrière. »
Ce n’était pas le cas dans le match no 4, un gain de 2-0 qui a permis de créer l’égalité 2-2 dans la série quatre de sept.
Par conséquent, les Panthers ont affiché le type d’effort défensif qu’ils tenaient d’afficher depuis le début des séries éliminatoires. Ils tenteront de répéter l’expérience dans le match no 5 au Scotiabank Arena de Toronto mercredi (19 h HE; CBC, TVAS, SN, ESPN).
Trouver leurs repères en défensive a été plus difficile en raison de l’identité des équipes que la Floride a affrontées en séries. Le Lightning de Tampa Bay et les Maple Leafs montrent des similitudes dans la manière dont ils peuvent produire offensivement, et ils ne représentaient pas des adversaires idéaux pour les Panthers.
« Les sept premiers matchs, ou sept premiers matchs et demi, de nos séries cette saison ont été disputés contre des équipes très dynamiques qui poussent constamment d’un bout à l’autre de la patinoire, a noté Maurice. Nous apprenons toujours comment adapter notre défensive qui ne recule pas à la ligne bleue à ce type de duels. »
Il semble que l’adaptation progresse bien.
« Le style de jeu le plus difficile à contrer pour une défensive comme la nôtre est exactement celui que ces deux équipes pratiquaient, a soutenu Maurice. J’espère donc que le processus d’adaptation se poursuivra et que nous commençons à comprendre comment nous y prendre. Nous devons savoir quand nous pouvons mettre la pression et quand nous devons reculer.
« L’espace entre nos défenseurs et leurs attaquants est toutefois un élément central de ce que nous faisons. C’est au centre de nos discussions depuis trois ans, la majeure partie de nos conversations tournent autour de ça. Je ne passe pas beaucoup de temps à parler de notre jeu offensif. C’est presque uniquement sur la défensive. Et je pense que nous avons été bons par moments. Le match no 4 a probablement été notre meilleur au chapitre de la constance au cours des trois périodes. Les joueurs de l’autre équipe sont payés pour accomplir un travail eux aussi, et ils ont une grande part de responsabilités dans le fait que nous n’ayons pas été capables de bien établir notre système. »
Après avoir accordé 13 buts au cours des trois premiers matchs de la série, les Panthers n’en ont pas accordé dans le match no 4. Ils ont gardé les joueurs des Maple Leafs en périphérie, et ont accordé seulement 23 tirs, dont quatre au premier tiers. Ils ont neutralisé une équipe qui est presque impossible à neutraliser, et ont ainsi nivelé la série après avoir perdu les deux premiers duels.