SUNRISE, Floride – Dix-sept joueurs différents des Panthers de la Floride avaient marqué un but lors de leurs 10 premiers matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2025, du capitaine Aleksander Barkov à l'attaquant Carter Verhaeghe en passant par les défenseurs et les membres du quatrième trio.
Mais dans le match no 6, alors qu'ils tentaient d'en finir avec les Maple Leafs de Toronto en deuxième ronde et d'accéder à la finale de l'Association de l'Est pour une troisième année d'affilée, aucun de ces 17 joueurs – et aucun des autres membres des Panthers non plus – n'a réussi à trouver le fond du filet.
À un petit gain du troisième tour, dans un match crucial au Amerant Bank Arena, les Panthers ont été muselés, ce qui a forcé la tenue d'un match no 7 contre les Maple Leafs au Scotiabank Arena de Toronto, dimanche (19 h 30 HE; TNT, truTV, MAX, CBC, SN, TVAS).
Barkov a résumé le match ainsi : « Ils ont très bien joué. Ils ont très bien défendu leur filet. Nous ne pouvions pas marquer. »
Soudainement, après avoir semblé imbattables lors du match no 5 mercredi, les Panthers étaient désorganisés, désynchronisés et incapables de faire opérer la magie des dernières rencontres. Les Panthers ont vu 31 de leurs lancers être bloqués par les Maple Leafs, qui se trouvaient tout d'un coup dans toutes les lignes de tir, cassant avec leur corps tout le moment que la Floride avait engrangé.
« On retourne à la case départ », a affirmé Matthew Tkachuk.
Il y a peut-être quelque chose de vrai dans les propos de l’entraîneur Paul Maurice, qui affirme souvent que le momentum ne se transporte pas d’un match à l’autre.
Les Maple Leafs ont accordé six buts aux Panthers dans le match no 5, une victoire convaincante de 6-1 sur la patinoire torontoise, mais une victoire que Maurice a également qualifiée de « deuxième match le plus serré de la série ». Deux soirs plus tard, avec le même gardien (Joseph Woll) et la même formation (à l'exception de deux joueurs), les Maple Leafs ont blanchi les Panthers.
« Je crois que nous n'avons pas suffisamment dirigé la rondelle au filet en début de match, a expliqué Maurice. Nous avons décoché de nombreux tirs, environ 80, mais je crois que nous étions simplement en retard avec la rondelle. »
Les Maple Leafs ont dominé les Panthers 7-2 au chapitre des tirs au but en première période, mais la Floride a répliqué en deuxième, s'installant dans la zone offensive et surpassant les Maple Leafs 12-6 au chapitre des lancers, sans obtenir les résultats souhaités.
Le match était encore à une impasse de 0-0 après 40 minutes.
Puis, Auston Matthews a ouvert la marque à 6:20 de la troisième période, et Max Pacioretty a fait mouche à 14:17.
Les Panthers n'ont pu répliquer, ils n'ont pu se faufiler à travers la défense des Maple Leafs pour déjouer le gardien qui avait cédé cinq fois sur 25 tirs dans le match no 5 avant d'être retiré du match.
En fait, les Panthers n'ont pas vraiment mis Woll à l'épreuve.
« C'est l'une de leurs forces, ils bloquent très bien les tirs, a noté Barkov. Alors nous devons trouver le moyen de les éviter et de diriger plus de rondelles vers le filet. »
C'est ce que les Maple Leafs avaient fait afin de connaître du succès lors des deux premiers matchs de la série. Toronto a bloqué 24 lancers lors du match no 1 et 25 dans le match no 2, deux victoires.
« Ils ont affiché un grand nombre (de tirs bloqués) tout au long de la série, nous nous y attendions, a dit Maurice. Je pense que nous avons décoché des tirs trop tard. Je crois que nous avons beaucoup agité le pistolet sans vouloir appuyer sur la gâchette de temps en temps. Cela a rendu les gars nerveux. »
Ça s'est certainement manifesté lors des quatre occasions des Panthers en avantage numérique.
« Ils ont brillé en infériorité numérique, ils bloquaient mes tirs, a admis Tkachuk. Notre jeu de puissance devra être beaucoup mieux, et c'est largement la responsabilité de nous, les cinq joueurs qui l'amorcent et qui jouent la majorité du temps. Nous étions plutôt lents en effectuant des jeux et nous ne les avons pas faits au moment opportun. Il y a eu quelques décisions et jeux que nous ne faisons pas habituellement. Nous devrons juste revenir aux bases de notre jeu – la simplicité est mieux pour nous - et ça inclut le jeu de puissance. »
Il a admis qu'à ce stade de la saison, il est rare qu'une équipe envoie des tirs francs au filet, décoche des tirs sans créer de la circulation devant le but, ou obtienne des buts faciles.
« Je devrais peut-être chercher davantage des tirs et des occasions de déviations autour du filet, mais nous devons y être afin que ça se produise, a déclaré Tkachuk. Nous devons mettre plus de gars devant le filet. »
Ils auront une deuxième chance lors du match no 7, dimanche.
« Au bout du compte, nous tirions de l'arrière 2-0 dans cette série, alors nous aurions aimé avoir l'occasion de jouer un match no 7, a dit Tkachuk. Nous n'allons pas nous asseoir ici et nous apitoyer sur notre sort. C'est une autre occasion de nous refaire un nom. Nous aimons ces matchs. Nous aimons ces moments. J'espère que nous serons prêts à jouer. »
Ils ne vont pas s'en préoccuper. Ils ont déjà vécu cette expérience, incluant un match ultime en finale de la Coupe Stanley la saison dernière après que les Oilers d'Edmonton eurent effacé un déficit de 3-0 dans la série, et ils ont résisté aux Oilers pour remporter leur premier championnat.
« Nous serons corrects, a déclaré Tomas Nosek. Je ne m'inquiète pas pour nous. Nous serons corrects. »
Il y a eu un message simple que les leaders de l'équipe ont transmis à la suite de la défaite du match no 6, une manière simple d'aborder ce qui les attend dans deux jours.
« Gagner ou apprendre, a dit Barkov. Aujourd'hui, nous apprenons de ce match-ci et nous passons à autre chose. Nous allons laisser la poussière retomber et nous préparer. »
Ou, comme l'a dit Maurice, « Ils ont été bons. Nous devons être meilleurs. »