Comme en 2006
L’homme fort est habitué à ce niveau de décibels et à tout l’engouement qui s’est emparé de la ville depuis le début du printemps. En 2006, à sa dernière saison avec les Oilers, il avait atteint la finale de la Coupe Stanley. L’équipe s’était inclinée en sept matchs face aux Hurricanes de la Caroline.
Même si la fin reste crève-cœur, les souvenirs de Laraque sont encore vifs. Il sonne même un peu nostalgique du Rexall Place, l’ancien domicile des Oilers.
« C’était encore plus fort en 2006 parce que l’aréna était fermé, s’est-il souvenu. Avant les matchs, les gens gueulaient tellement fort que ça vibrait dans le vestiaire. On n’était pas aussi talentueux à cette époque, mais on rendait l’endroit très intimidant en frappant tout ce qui bougeait dans les 10 premières minutes d’un match.
« Les gens d’Edmonton sont des cols bleus pour la plupart. Ils sont passionnés et ils aiment les équipes travaillantes. Ça donne une ambiance électrisante. Et cette année, on a l’avantage de la glace, on est en santé et on a plus de profondeur. Les partisans sont plus confiants. Ils y croient énormément. »
Laraque y croit aussi depuis un bout. Il a même parié avec son co-animateur Stéphane Gonzalez que ses Oilers allaient remporter la Coupe Stanley. Ce dernier a eu plusieurs occasions de se sortir de la gageure, mais il a refusé jusqu’à ce que la somme atteigne 40 000 $ - le résultat d’un quitte ou double.
Fidèle à son grand cœur, Laraque s’est entendu avec Gonzalez pour que cette somme soit finalement versée à des organismes pour offrir 4000 repas à des personnes itinérantes – que les Oilers gagnent ou perdent.
Le dur à cuire savourera donc une petite victoire, d’une manière ou d’une autre. Mais ce serait encore mieux s’il pouvait célébrer une conquête avec les gens de sa ville d’adoption.