FORT LAUDERDALE, Floride – Aleksander Barkov n’a pas encore marqué après cinq matchs dans cette finale de la Coupe Stanley contre les Oilers d’Edmonton. Le capitaine des Panthers de la Floride a récolté trois passes, une dans le cinquième match et deux dans le quatrième affrontement.
Les chiffres offensifs de Barkov n’ont donc rien de magique. Mais il y a des statistiques qui se compilent plus difficilement. Le Finlandais a aidé à sauver une quantité X de buts de la part des Oilers dans cette finale. À cinq contre cinq, il sert toujours d’ombrage à Connor McDavid. Et il joue autant sur la première vague en supériorité numérique qu’en infériorité numérique.
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« Mon principal objectif reste d’aider mon équipe à gagner, peu importe la façon dont je contribue », a rappelé Barkov après un entraînement très optionnel des Panthers lundi matin au Baptist Health IcePlex.
Barkov est au cœur des succès des Panthers qui mènent cette finale 3-2 face aux Oilers. Gagnant du trophée Frank-Selke pour une troisième fois cette année, le numéro 16 sait mieux que quiconque que le jeu défensif compte autant.
Advenant une victoire mardi soir au Amerant Bank Arena lors du sixième match, Barkov recevra la Coupe Stanley des mains du commissaire Gary Bettman pour une deuxième année d’affilée. Il deviendrait ainsi le premier capitaine européen à graver son nom sur le précieux trophée pour deux années consécutives.
Installé devant son casier dans le vestiaire des Panthers après un congé d’entraînement sur glace, Barkov a parlé avec son calme habituel à la veille de la sixième rencontre.
« Je garde la même mentalité, mais j’ai plus d’expérience. J’en suis à ma troisième finale de la Coupe Stanley et je peux retirer des leçons des deux dernières finales. Je me sens bien.
« Je rêvais de cela depuis mon enfance. Je trouve que c’est un privilège de vivre une troisième finale de la Coupe Stanley. Mais je ne tiens rien pour acquis. Je vis mon rêve et je travaille le plus fort possible tous les jours. »
Un talent rare
Décrit comme un jeune émule de Barkov, Anton Lundell a encore une fois vanté les qualités de son mentor chez les Panthers.
« Sasha (Aleksander) est tellement un bon joueur, a dit le Finlandais de 23 ans. Il ne fait pratiquement pas d’erreurs sur la glace. J’ai la chance d’apprendre de lui. C’est difficile de jouer contre lui, il utilise bien son grand bâton. Pour bien comprendre son impact, tu dois analyser tous les détails dans son jeu. »
Evan Rodrigues, qui a joué quelques matchs à l’aile gauche avec Barkov et Sam Reinhart depuis le début des séries, a décortiqué l’impact défensif de son capitaine.
« Il est grand, gros et fort, mais il bouge aussi vraiment bien et il est l’un des joueurs les plus intelligents sur la glace, a expliqué Rodrigues. Il ne se fait pratiquement jamais battre puisqu’il ne triche pas. Il reste toujours dans une bonne position. Il a un talent incroyable pour défendre, mais il se sert aussi très bien de son bâton. Il peut aussi patiner avec tout le monde, il a la rapidité pour suivre les meilleurs patineurs, comme McDavid. »
Après cinq matchs face aux Oilers, Barkov a déjà passé un peu plus de 44 minutes (44:37) à cinq contre cinq en même temps que McDavid.
« McDavid est un joueur formidable, probablement le meilleur de notre génération, a souligné Barkov. Il faut rester alerte dès qu’il saute sur la patinoire. Tu dois limiter son espace le plus possible, mais en même temps, tu as besoin de te concentrer sur ton propre jeu. Tu limites les dégâts quand tu gardes la rondelle. »
Questionné sur sa confrontation face à Barkov dans cette finale, McDavid a regardé en direction d’un horizon plus large pour décrire le défi devant lui.
« C’est toute l’équipe, a mentionné le capitaine des Oilers. Les Panthers jouent bien défensivement. Tous les joueurs de leur équipe défendent bien. Quand tu te retrouves contre le trio de Barkov ou contre un autre trio, ça reste difficile. Ils préconisent un style de hockey très solide. Si tu finis par te libérer de Barkov ou des autres attaquants, tu dois ensuite trouver une façon de battre (Gustav) Forsling, (Aaron) Ekblad ou (Seth) Jones. Et ils ont aussi un très bon gardien (Sergei Bobrovsky). Ce n’est pas facile. Mais ça reste à nous à trouver des solutions. »