Skinner Perry badge Chaumont

EDMONTON – La Bamba résonnait après la sirène finale, comme le veut la tradition après une victoire des Oilers d'Edmonton au Rogers Place. Stuart Skinner n’a pas osé danser au son du classique de Ritchie Valens, mais il a chaleureusement offert une accolade à chacun de ses coéquipiers après ce gain de 3-0 face aux Golden Knights de Vegas.

Pour Skinner, cette victoire avait une grande symbolique. Le gardien de 26 ans venait de se libérer d’un immense poids : celui d’offrir un premier gain à son équipe depuis le début des séries. Les Oilers auront maintenant l’occasion d’éliminer les Golden Knights dès le cinquième match mercredi soir à Vegas avec une avance de 3-1 dans cette série du deuxième tour.

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« Je me sentais bien, mais je n’ai pas le choix de remercier mes coéquipiers », a dit Skinner après ce jeu blanc de 23 arrêts. « Ils m’ont facilité la vie, ils ont bloqué plusieurs tirs (20). Défensivement, nous avons joué un super match. »

Même s’il a dit qu’il ne se souciait pas des bruits à l’extérieur de son vestiaire, Skinner a assez d’expérience pour comprendre que sa prestation dans ce quatrième match l’aidera à se replacer sur le bon chemin.

« De quels bruits me parlez-vous? », a répliqué le gardien originaire d’Edmonton. « Je n’ai aucune idée de ce qu’on peut dire à mon sujet. Je peux simplement contrôler ce qui se passe dans le présent. Je n’y peux rien avec ce qui s’est déroulé dans le passé. Je peux juste apprendre de mes expériences et ne pas paniquer. »

Dans une première période endiablée sur le plan de la robustesse et de l’intensité, Skinner a réalisé l’un de ses plus gros arrêts de la soirée contre Ivan Barbashev pour garder le pointage à 1-0 pour son équipe. Il est resté calme devant son filet du début jusqu’à la fin.

En poste pour un deuxième match d’affilée en raison de la blessure au bas du corps à Calvin Pickard, Skinner a goûté à la joie d’une victoire pour une première fois en quatre départs depuis le début des séries. Avant ce match, il avait un dossier de 0-3 avec une moyenne astronomique de 5,36 et un taux d’efficacité de ,817. La victoire fera du bien à ses chiffres. Il a maintenant une fiche de 1-3 avec une moyenne de 3,95 et un taux d’efficacité de ,857.

« Je suis heureux pour Stu, a dit le centre Adam Henrique. Il redevient lui-même. Il y a toujours une grande pression pour un gardien dans une ville canadienne. Mais il peut endurer cette réalité. Il a connu des matchs difficiles et il a vu Picks (Pickard) le remplacer. Il n’a jamais baissé les bras et il a travaillé fort dans les entraînements. Je ne pense pas qu’il a changé sa façon de jouer. Mais l’aspect mental influence probablement encore plus un gardien. »

La contribution secondaire

Les Oilers ont de la profondeur. Ils ne misent pas uniquement sur leurs deux phénomènes, Connor McDavid et Leon Draisaitl. McDavid a encore réalisé des jeux magiques dans cette quatrième rencontre, mais il s’est limité à une seule passe.

Draisaitl, qui a joué au centre du deuxième trio en compagnie de Vasily Podkolzin et de Kasperi Kapanen, n’a pas écrit son nom sur la feuille de pointage.

Le troisième trio des Oilers a fait le gros de la besogne dans cette rencontre. Adam Henrique a marqué les deux premiers buts des siens en première période et Evander Kane a obtenu un but et une passe, en plus de se retrouver au cœur d’une multitude de mêlées après les sifflets.

Connor Brown, l’autre membre de cette dynamique troisième unité, a orchestré le premier but du match grâce à une superbe passe derrière le filet d’Adin Hill. Sur ce jeu, Kane avait renversé le défenseur Zach Whitecloud d’un bon coup d’épaule.

« Nous voulions jouer avec énergie dès les premières secondes du match et c’est ce que nous avons fait, a résumé Henrique. Nos quatre trios ont maintenu une bonne pression pendant les trois périodes. »

Si Skinner a regagné son calme dans ce match, Hill ne peut en dire autant. Le numéro 33 des Golden Knights a perdu patience après le deuxième but des Oilers. Kane, qui avait reçu un coup dans le dos de Brayden McNabb, n’a rien fait pour ralentir sa chute et il s’est retrouvé sur le dos du grand gardien de 6 pieds 4 pouces. En se relevant, Hill a cherché à se défendre en fonçant en direction de Kane pour ouvrir le bal à une autre escarmouche.

Quelques minutes avant ce jeu, Hill avait allumé un feu en assenant un coup de bâton à Zach Hyman.

Tout au long du match, les fidèles des Oilers ont scandé son prénom dans l’espoir de le déconcentrer. Les chants de « Adin, Adin, Adin » ont finalement rapporté.

Golden Knights vs Oilers | Match no 4 | Résumé

EN PROLONGATION

Le chiffre du match : 8

McDavid a obtenu une passe sur le troisième but des Oilers, celui de Kane. Le capitaine a ainsi prolongé à huit sa série de matchs avec au moins un point. Au cours de cette séquence, McDavid a amassé deux buts et 11 passes.

Kane revient de loin

Opéré à un genou, Kane a manqué les 82 matchs de la saison. De retour au jeu pour le début des séries, il a retrouvé sa touche des beaux jours. Auteur d’un but et une passe dans ce match, il a maintenant sept points (quatre buts, trois passes) en neuf matchs depuis le début des séries.

« J’avais confiance de pouvoir revenir et bien jouer, mais je n’avais pas d’attentes, a affirmé Kane. Je ne dirais pas que je suis surpris. Je suis en santé et je joue comme je le désire sur la glace. J’ai donc l’occasion de me démarquer, comparativement à l’an dernier. »

Bing, bang Kapanen

Kapanen n’avait pas encore endossé l’uniforme des Oilers depuis le début des séries. Galvanisé par ce vote de confiance de Kris Knoblauch, il a sorti ses épaules en début de match pour donner le ton. Sur la même présence, le Finlandais a frappé solidement Alex Pietrangelo et Brett Howden pour procurer encore plus d’énergie aux bruyants partisans à Edmonton. Kapanen a terminé sa soirée avec cinq mises en échec, une de moins que Kane, le meneur chez les Oilers.

Pour ce quatrième match face aux Golden Knights, Knoblauch a retiré l’ailier Viktor Arvidsson de sa formation. À la ligne bleue, Troy Stecher a remplacé Ty Emberson.

Des canons des Knights silencieux

Les Golden Knights n’avaient pas un bon match dans le corps. Jack Eichel a touché la barre horizontale en première période et il s’est montré plus menaçant dans les dernières minutes du match, mais ce n’était pas assez pour le capitaine. Bruce Cassidy en voudra plus de son meilleur joueur.

Considéré comme un cas douteux pour cette rencontre, Mark Stone a aussi connu un match discret. Il n’a décoché qu’un seul tir en direction de Skinner.